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Dans le parc avec les jardiniers du Louvre-Lens en janvier

Les jours rallongent en ce début d’année, mais le froid persiste. Ce qui nous semble déplaisant est essentiel pour la nature. Les températures négatives qui nous font frissonner sont bénéfiques pour nos sols et nos plantes.

Elles éliminent les parasites et améliorent la structure des sols. Quand l’hiver est froid, l’argile gèle et constitue une structure agrégée très favorable à la couche superficielle du sol. Si elle sèche sans avoir gelé, l’argile peut devenir très rigide et difficile à travailler.

Mais alors, que fait-on dans le parc du musée en cette période ?

Sécurisation hivernale

Tempêtes, coups de vent, coups de gel et chutes de neige sont autant de caprices de la météo qui demandent de la réactivité afin de sécuriser le parc pour les visiteurs. Cette année nous avons affronté tous ces cas de figures, avec on l’avoue une préférence pour l’épisode neigeux, qui nous offre à coup sûr des paysages à couper le souffle !

Taille des massifs et des allées

L’hiver, c’est aussi le moment de préparer la belle saison. L’année 2024 a été pluvieuse et, après plusieurs années de sécheresse, la végétation s’est développée de manière exponentielle. Cette vigueur retrouvée nous a fait bénéficier d’un paysage généreux et verdoyant, il est temps de tailler désormais. Hors période de gel, la taille va concerner certains arbustes avec l’élimination du bois mort, ainsi que le dégagement des voies de circulation empruntées par les visiteurs. Les actions sont raisonnées et mesurées, le végétal doit s’épanouir le plus favorablement possible.

Soutien à la biodiversité dans le parc

La période hivernale est propice au nettoyage des nichoirs existants et à la création de nouveaux abris pour la petite faune. Notre équipe se forme et se professionnalise chaque année, pour s’adapter au développement et à la colonisation d’une faune toujours plus diversifiée. L’avifaune est de plus en plus riche. Différents nichoirs sont positionnés en fonction du milieu adapté à l’espèce, avec une exposition protégée des vents froids et d’un soleil direct. La petite faune n’est pas en reste avec des abris naturels pour hérissons, lérots ou chauve-souris.

Haies de Benjes

Rien ne se perd, tout se transforme dans une gestion circulaire des déchets. Après broyage sur place, troncs, branches et rameaux sont utilisés en paillage dans les massifs. Les branches peuvent également être utilisées pour accueillir la biodiversité dans la conception de haies de Benjes. Elles portent le nom de leur créateur Herman Benjes qui a mis au point cette technique à la fin des années 80. Elle consiste à entasser des branchages de bois mort, des racines, des rameaux à l’horizontal entre des piquets en bois ou en métal jusqu’à un mètre de hauteur. Le bois se dégrade sur place et devient une niche écologique. Elle peut être adaptée aux espaces de toute taille. C’est également une source de nourriture pour les xylophages, ces insectes mangeurs de bois.

Un champignon à faire pâlir Yves Klein

Petite découverte inattendue lors du remplissage des haies sèches : un champignon haut en couleurs sur un tronc de saule marceau ! Il paraît avoir été peint d’un bleu vif contrastant avec la grisaille environnante. Une tâche de vie dans le tumulte hivernal.

Nous vous présentons le Pulcherricium caeruleum, du latin pulcher pour beau, et de caerulum pour le bleu du ciel. Il pousse dans les forêts de feuillus et participe à la dégradation des bois tombés au sol. Les visiteurs dotés d’un œil avertis distingueront cette curiosité à proximité des entrées principales du musée.

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