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Architecture et parc

Un Louvre contemporain

Avec ses longues lignes discrètement incurvées et ses façades en aluminium anodisé qui reflètent le paysage, le musée déploie sa délicate silhouette de verre et de lumière le long d’une ancienne mine de charbon. Il se découvre peu à peu, à mesure qu’on s’en approche par le parc qui l’environne.

(c) Philippe Chancel, 2017
Une réalisation de l’agence SANAA

Retenu en 2005 parmi 124 candidatures, le projet des architectes Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa de l’agence japonaise SANAA s’accorde à de nombreux égards avec le Projet Scientifique et Culturel de l’établissement. Guidé par l’idée d’une transition douce avec l’environnement, par la recherche de transparence et l’ouverture sur l’extérieur, leur projet refuse le geste ostentatoire, au profit d’une architecture accessible et discrète sans toutefois être banale.

Le Louvre-Lens est construit sur une friche de vingt hectares, celle de l’ancien carreau de fosse des puits 9 et 9 bis des mines de Lens. Ce site d’extraction du charbon fut recolonisé par la nature après sa fermeture en 1960.

Au contraire des grands ensembles verticaux souvent favorisés par les architectes contemporains pour les musées, SANAA a choisi de répondre à l’architecture très linéaire et horizontale héritée des mines par un bâtiment tout en longueur, sur un seul niveau.
La structure principale épouse le léger dénivelé du terrain sans jamais excéder six mètres de haut, laissant apparaître par endroits le faîte des arbres. Ainsi, l’architecture s’intègre-t-elle à son voisinage de manière subtile et respectueuse, sans l’écraser de sa présence.

Kazuyo Sejima + Ryue Nishizawa
Kazuyo Sejima + Ryue Nishizawa
Guillemets
Le mot des architectes :

Nous essayons de mettre en œuvre des dispositifs qui permettent une transition douce avec l’environnement, par la transparence, les reflets ou l’ouverture directe sur l’extérieur. Qu’on ne sache pas où le paysage s’arrête et où commence le bâtiment, telle est le plus souvent notre intention.

De verre, de métal et de lumière
Un bâtiment qui se fond dans le paysage

Des lignes pures

À partir de formes extrêmement simples, les architectes ont réussi à faire de leur bâtiment un élément du paysage. Ils ont joué sur l’aspect des façades. Leur dessin s’affranchit des formes strictement rectilignes, qui auraient été en conflit avec la beauté fragile du site, ainsi que des formes trop libres, qui auraient été contraignantes du point de vue de l’organisation intérieure du musée.

De multiples reflets

Le trait de génie de l’agence SANAA est de faire disparaître à la vue les modules architecturaux, en les enveloppant alternativement de vitrages toute hauteur affleurant ou de plaques d’aluminium anodisé sans joints apparents. Ces dernières reflètent une image estompée, presque floutée, des contours du site, changeant au gré de la déambulation et de la lumière. Le musée absorbe et recompose le parc qui l’environne, induisant ainsi une continuité entre architecture et paysage.

Architecture et Parc Louvre-Lens
Architecture et Parc Louvre-Lens
Architecture et Parc Louvre-Lens
Architecture et Parc Louvre-Lens
Architecture et Parc Louvre-Lens
Architecture et Parc Louvre-Lens
Architecture et Parc Louvre-Lens
Architecture et Parc Louvre-Lens
Le saviez-vous ?
Un bâtiment composé de 5 volumes

Le bâtiment principal est composé d’un enchaînement de cinq volumes – un grand carré et quatre rectangles – dont seuls les angles sont reliés. Leur agencement évoque le Palais du Louvre, articulé autour d’un pavillon central sur lequel se greffent deux grandes ailes se terminant chacune par un décroché.

 

 

Une lumière zénithale
Une lumière zénithale

Les ouvertures zénithales à l’aplomb des escaliers éclairent le niveau inférieur. Le plafond est revêtu de plaques d’aluminium perforé, de couleur très claire, réfléchissant la lumière naturelle et filant sur l’ensemble de la sous-face.

Surface
28 000 m²

28 000 m², c’est la surface totale des bâtiments du musée qui s’étend sur 360 mètres de long et 8 700 m². Au sein de cette vaste agora de 2 300 m² flottent des bulles de verre ménageant des zones plus intimes, bien qu’étroitement connectées au reste du musée : salon d’accueil, médiathèque, librairie-boutique, cafétéria…

Le Parc paysager

Un parc entre passé et avenir

Intégré dès l’origine au projet architectural, le parc de 20 hectares, fort de ses onze entrées, est un trait d’union entre le musée et la ville. La paysagiste française Catherine Mosbach y a façonné la nature dans une démarche attentive aux évocations du passé et sensible à l’écosystème local.

 

Entre hommage au passé minier et préservation d'un écosystème fragile

La mine en citation

Au nord et au sud, trois grands axes ont été aménagés afin de traverser
rapidement le parc d’est en ouest sur toute sa longueur. Ils reprennent les
lignes des anciens cavaliers, ces voies ferrées qui servaient à transporter
le charbon vers la gare. Ailleurs, des sentiers invitent à flâner
entre forêt, prairies fleuries, pelouses, esplanades et miroir d’eau, comme dans les jardins baroques italiens et français, propices à la déambulation.

Un réservoir de biodiversité

Après l’arrêt de l’activité minière, les dépôts de schistes et de grès sont devenus des refuges pour une flore diversifiée. La construction du musée a eu un impact
volontairement limité sur les espèces qui avaient colonisé le terril. Des zones ont ainsi été aménagées pour préserver des espèces végétales remarquables, telles que l’astragale à feuilles de réglisse, une plante protégée très rare dans le Nord de la France, et la molène floconneuse.

Catherine Mosbach
Catherine Mosbach
Guillemets
Le mot de la paysagiste :

Autrefois, les limites du site étaient destinées à faire que ceux qui ne travaillaient pas à la mine n’entrent pas. Mon travail, c’est de parvenir à créer l’effet inverse, le parc doit ouvrir ses bras à l’extérieur.

Un lieu de vie

Si les visiteurs viennent au Louvre-Lens pour découvrir le musée, le parc peut également être une destination en soi. Propice à la balade autant qu’à la détente et aux loisirs, c’est un lieu de vie et de rencontre.  À son extrémité ouest, les collinettes herbeuses de la plaine ludique font la joie des enfants.

Aux beaux jours, le parc prolonge le musée hors de ses murs en accueillant des visites guidées, des ateliers créatifs pour les familles, des activités sportives et des spectacles. Indissociable de l’identité du musée, le parc participe à faire de la visite du Louvre-Lens une expérience écologique et sensorielle.

Bon à savoir :
Le parc est ouvert tous les jours, y compris le mardi quand le musée est fermé.

Parc Paysager
Parc Paysager
Parc Paysager
Parc Paysager
Parc Paysager
Parc Paysager