Musée fermé
Parc fermé
Fermer Plan de travail

Zoom sur les alternatives au « phyto » !

Le phyto ? Qu’est-ce que c’est ?

Ce qu’on appelle communément « le phyto », ou les « produits phyto », ce sont les produits phytosanitaires. Ces produits chimiques sont utilisés pour soigner ou prévenir les maladies des végétaux, mais aussi comme biocide (insecticide, acaricide, fongicide). Ce sont des produits à manipuler avec précaution car  leurs effets ne sont pas anodins et c’est ce constat qui a encouragé l’encadrement et la limitation de leur utilisation, voire leur arrêt.

Vue de la prairie fleurie, juin 2018

Pourquoi dire « non » aux produits phytosanitaires ?

  • Parce qu’ils peuvent être néfastes pour l’environnement et pour l’utilisateur.
  • Parce qu’ils éliminent également les insectes et les champignons qui peuvent être bénéfiques aux cultures.
  • Parce qu’ils déséquilibrent voire détruisent la faune et la flore. Par exemple, les pollinisateurs comme les abeilles en sont les premières victimes, mais la chaîne de prédation naturelle est impactée également.
  • Par respect pour l’écosystème : nous voulons que nos actions aient le moins d’impact possible sur l’environnement.

La clé : penser préventif plutôt que curatif

Des actions raisonnées et réfléchies permettent de contourner d’éventuelles problématiques futures. Travailler avec le vivant, c’est regarder l’avenir : planter la bonne plante au bon endroit, pailler pour limiter l’entretien manuel et les arrosages, préférer un enherbement spontané ou semé plutôt que gravillonner sont autant de pistes de réflexion.

Paillage en paille de lin le long des parois du musée pour limiter l’entretien, Juin 2019

La nature admise

Longtemps, l’Homme s’est focalisé sur la maîtrise de son environnement. L’expérience a montré que des pratiques à grandes échelles pouvaient nuire à l’environnement. Un gazon tondu ras et entouré d’une haie de cyprès n’aura pas la même portée écologique qu’une prairie fleurie bordée d’une haie vive.

La monoculture intensive nuit à la biodiversité. L’exemple du pissenlit est parlant : sa chasse dans les gazons est stimulée par l’idée qu’un pissenlit est une mauvaise herbe, or la mauvaise herbe, cela n’existe pas ! La nature place ce qu’il faut là où il faut… Et le pissenlit fait partie des premières fleurs à offrir son nectar au printemps, à une époque où les fleurs sont encore rares. Les pollinisateurs qui se réveillent ont faim et se ruent sur ce que la nature leur offre… Ces fameux pissenlits. Pourquoi les écarter… Adoptons-les !

Notre cavalier nord se couvre d’or au printemps. Nous ne fauchons que quelques centimètres pour former une bordure de propreté et expliquer aux visiteurs que la conservation des pissenlits et autres végétaux, comme la roquette sauvage par exemple, est un choix assumé.

Lotier corniculé couvrant le gazon durant la sécheresse, plaine ludique juillet 2019

Quelles méthodes alternatives au « phyto » ?

Planter local 
Planter un végétal local, c’est assurer ses meilleures chances de reprise. Acclimaté naturellement à la région et son climat, il sera plus aisé pour lui de s’adapter tout en limitant les interventions humaines. Dans les Hauts-de-France, le site plantons le décor.fr, permet de commander des végétaux locaux.

Le compostage
Diminuer ses déchets tout en stoppant l’utilisation d’engrais, c’est possible grâce au compostage ! La valorisation de nos déchets « verts » issus de l’entretien du parc, et de la récupération des contenus des composteurs partagés forme une boucle vertueuse. C’est simple et efficace !

La rotation des cultures
Diversifier les cultures dans le temps limite l’invasion de certains parasites qui sont attirés par certaines cultures en particulier. De plus les légumes ont différents besoins. Si un légume est gourmand en azote, il puisera ce qu’il lui faut sur place. Il sera donc utile de planter après la récolte un autre type de légume pour laisser le sol s’enrichir naturellement. Ainsi, en pratiquant une rotation des planches de cultures, on limite les menaces d’appauvrissement des sols et la prolifération des parasites.

Parcelles du potager semi-partagé Jeanne d’Arc en rotation de cultures et d’engrais verts.

Les engrais verts
Les engrais verts sont un remarquable allié pour favoriser le renouvellement des sols . Ce sont des cultures qui permettent d’enrichir la terre entre deux cultures de légumes. Notre parcelle actuellement semée d’engrais vert est composée de bourrache, de phacélie, de moutarde blanche et de luzerne. Elles apportent respectivement du potassium, du phosphore, du nitrate et de l’azote. Les racines de ces végétaux vont aérer le sol et couvrir la parcelle, évitant l’installation des indésirables.

Potager Jeanne d’Arc, entre engrais vert et prairie fleurie pour enrichir naturellement les sols et accueillir pollinisateurs et prédateurs naturels, Novembre 2019

 

Sauterelle sur la parcelle de phacélie

Le compagnonnage

Par une judicieuse association, les plantes placées au potager attirent les parasites que nous souhaitons éloigner des légumes. Par exemple, pour éloigner les pucerons des légumes, il peut être bienvenu de planter des capucines qui ont la capacité d’attirer les pucerons. On dit alors qu’elles deviennent des « plantes martyres », en protégeant les légumes des attaques des pucerons.

Accueillir la biodiversité
La prédation naturelle est la meilleure solution pour les insectes et autres petits indésirables du jardin et du potager. Vous rappelez-vous de notre petit hérisson ? L’accueillir, c’est limiter les limaces de manière totalement naturelle. C’est pourquoi notre potager Jeanne d’Arc jouxte une prairie fleurie : nous savons que nos amis y nichent, ayant ainsi à disposition le gîte et le couvert !

Souvenir du petit hérisson auquel nous étions venus en aide l’année dernière.

Les purins
Les purins sont des préparations à base de plantes intéressantes pour fortifier ou éloigner les ravageurs. Ce sont des engrais naturels ou des répulsifs.

Le désherbage manuel
Le désherbage manuel est la technique d’entretien privilégiée pour les zone de haute visibilité, ce qui correspond à 10% du parc du Louvre-Lens. Ce sont les abords directs du musée.


Désherbage manuel des graminées peu gourmandes en eau, jardin de l’Atelier de Marc Meurin, Août 2019

 

Sources et documents complémentaires :

https://www.gestiondifferenciee.org/objectif-zero-phyto

 

D'autres articles de la même catégorie

Notre équipe a décidé de cultiver des pommes de terre en changeant de méthode : nous avons testé l’électroculture ! Quel drôle de mot ? On vous dit tout...
Certaines pratiques, naturelles et écologiques, permettent de fortifier vos plants et les prémunir de certaines maladies, parasites ou champignons grâce à des végétaux que vous pouvez trouver dans votre jardin ou autour de chez vous. La plus connue est le purin d’ortie, voici ses bienfaits et sa recette !
Qu’on ait un grand ou un petit espace, des gestes simples suffisent pour favoriser la biodiversité : la diversité du vivant. Un balcon ?  Un jardin ? Une façade ? Vous trouverez au moins une astuce à appliquer chez vous !
Politique de confidentialité

Politique de confidentialité :

Vous pouvez utiliser notre site et notre application sans avoir à décliner votre identité ni fournir des informations personnelles vous concernant. Cependant, vous pouvez être amené(e) à fournir des informations personnelles dans le cadre du formulaire de contact ou d’abonnement à la newsletter.

Collecte des données à caractère personnel :
Vos données personnelles peuvent être collectées lors de la navigation sur ce site Internet.
De même, les messages électroniques envoyés au Louvre-Lens et les adresses électroniques utilisées pour l’envoi d’informations complémentaires sont susceptibles d’être conservées.

Les informations recueillies à travers notre site et notre application font l’objet d’un traitement informatisé.
Les informations personnelles recueillies sur la base de votre consentement sont vos :
– Prénom
– Nom
– Adresse électronique
– Numéro de téléphone

Le Louvre-Lens s’engage à ce que la collecte et le traitement de vos données soient conformes au Règlement Général sur la Protection des Données du 27 avril et à la loi Informatique et Libertés modifiée du 6 janvier 1978.

Les durées de conservation sont définies de manière proportionnées aux finalités.

Droits
Conformément au RGPD et à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez d’un droit d’accès, de rectification, d’effacement des données vous concernant. Vous pouvez exercer ces droits en vous adressant au délégué à la protection des données en cliquant ici. Si vous estimez, après nous avoir contactés, que vos droits sur vos données ne sont pas respectés, vous pouvez adresser une réclamation auprès de la CNIL.

En application des articles 38, 39 et 40 de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez, gratuitement, d’un droit d’accès, de rectification, de modification et d’opposition aux données qui vous concernent ou concernent les personnes décédées dont vous êtes les ayants-cause. Si vous souhaitez exercer ce droit vous pouvez vous adresser à la rédaction du site par courrier à l’adresse ci-dessus.

En tant que consommateur, vous avez la possibilité de vous inscrire sur la liste d’opposition au démarchage téléphonique BLOCTEL.

Liens hypertextes :
Le site du musée du Louvre autorise la mise en place d’un lien hypertexte pointant vers son contenu dès lors qu’il ne crée pas de confusion sur la source des services et/ou contenus produits et/ou détenus par le musée du Louvre-Lens et sous réserve de :

  • ne pas utiliser la technique du lien profond (« deep linking »).
  • mentionner la source qui pointera grâce à un lien hypertexte directement sur le contenu visé.

Les informations utilisées ne doivent l’être qu’à des fins personnelles, associatives ou professionnelles ; toute utilisation à des fins commerciales ou publicitaires est exclue.
Attention ! Cette autorisation ne s’applique pas aux sites internet diffusant des informations à caractère polémique, pornographique, xénophobe ou pouvant, dans une plus large mesure porter atteinte à la sensibilité du plus grand nombre ; et aux sites internet portant atteinte aux intérêts matériels ou moraux du musée du Louvre-Lens.

Cookies :
L’utilisateur est informé que lors de ses visites sur le site un cookie peut s’installer automatiquement sur son logiciel de navigation. Le cookie est un bloc de données qui ne permet pas d’identifier les utilisateurs mais sert à enregistrer les informations relatives à la navigation de celui-ci sur le site. Le paramétrage du logiciel de navigation permet d’informer de la présence de cookie et éventuellement, de la refuser de la manière décrite à l’adresse suivante : www.cnil.fr. L’utilisateur dispose de l’ensemble des droits susvisés s’agissant des données à caractère personnel communiquées par le biais des cookies dans les conditions indiquées ci-dessus.

Collecte des données à caractère personnel :
Vos données personnelles peuvent être collectées lors de la navigation sur ce site Internet ou lors de la soumission des formulaires.

Pour modifier ou supprimer vos informations personnelles, veuillez faire la demande sur notre formulaire de contact.