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Le jardinage alternatif : l’électroculture

Notre parc se veut novateur tant dans son aménagement que dans son entretien.  Nous sommes toujours à l’affût de pratiques alternatives pour préserver notre bulle de nature et sa biodiversité. C’est pourquoi nous aimons expérimenter des méthodes dans notre jardin pédagogique sous le regard tantôt intrigué tantôt amusé de nos visiteurs.

Pourquoi un paratonnerre au milieu du jardin pédagogique ?

Les visiteurs nous posent souvent la question, et pour cause ce n’est pas tous les jours que l’on croise une si curieuse installation au milieu des tomates et des fraises…  Notre équipe a décidé de cultiver des pommes de terre en changeant de méthode : nous avons testé l’électroculture ! Quel drôle de mot ? On vous dit tout…

Une technique ancienne

L’électroculture n’est pas une méthode nouvelle. Au 18ème, en Europe, l’Abbé Pierre Bertholon physicien Français de l’académie royale des sciences de Montpellier construisit des dispositifs pour capter l’électricité atmosphérique pour la redistribuer dans le sol.  C’était l’ami d’un certain Benjamin  Franklin qui étudia l’électricité, la foudre et les tremblements de terre. Il avait constaté qu’au pied des paratonnerres les végétaux étaient particulièrement bien développés. Avec son « éléctrovégétomètre », il chercha à stimuler le développement des végétaux en leur faisant traverser des flux électriques. Au 19ème siècle, des expériences vont se succéder et il y aura même un congrès de l’électroculture organisé à Reims.

Pourtant ce domaine va peu à peu être délaissé au 20ème siècle avec la mise sur le marché des produits phytosanitaires et d’engrais aux résultats plus constants.

Aujourd’hui, les effets néfastes de ces produits sur l’environnement nous poussent à la réflexion et au recours aux méthodes alternatives. Ainsi, l’électroculture, réservée depuis quelques décennies aux amateurs de jardinage alternatifs et aux scientifiques en quête d’expérimentation, retrouve son intérêt et passionne nombre de jardiniers.

De l’électricité sur les plantes ?

Une plante est un organisme vivant composé majoritairement d’eau. L’eau étant sensible aux ondes électromagnétiques, les plantes pourraient être également réceptives ? Le phénomène serait d’un grand intérêt, le champ électromagnétique de la terre est une ressource inépuisable.

L’électroculture se définit en l’utilisation, la canalisation et la propagation des flux électriques et magnétiques présents naturellement partout autour de nous.

Certains qualifient cette technique de pseudo-science… Nous, au contraire, nous jouons sur l’aspect ludique et la curiosité de nos visiteurs qui attendent patiemment les résultats de cette expérience ! Tel Mary Shelley et son Frankenstein, nous nous apprêtons à donner la vie dans notre parc ! Le suspens est à son comble… avons-nous eu la naissance de petites pommes de terre fraîchement sorties de terre dans notre parc pendant les vacances de La Toussaint ?

Les étapes de mise en place

A l’intérieur des plants en éléctroculture, à l’extérieur des plants témoins. On recouvre le tout de paille.

 

Nous avons choisi de faire notre test sur la culture de pommes de terre. C’est assez simple à mettre en place, et il est plus facile d’observer la production d’un plant de pomme de terre que celle d’un radis ! Nous n’en avions pas encore cultivé dans notre parc, c’est donc une première historique que nous vous proposons !

Pour tenter cette expérience, nous avons construit une petite tourelle/silo en grillage à poules d’environ 1m de haut sur 1m20 de diamètre. Au centre se dresse une sorte de paratonnerre, un simple hérisson de ramonage (toujours dans l’esprit valorisation d’objets de récupération) relié à un fil de cuivre qui lui même est relié au grillage. Si l’on s’en réfère à la théorie, cette installation permet de capter le courant tellurique, un courant électrique qui circule dans la croûte terrestre.

La terre est grattée, du compost et du terreau sont étalés à l’intérieur et à l’extérieur. Sur cette terre riches sont  disposées les pommes de terre. On recouvre le tout de paille.

A l’intérieur : des plants en éléctroculture. A l’extérieur : des plants témoins.

 

 

 

 

 

Les fruits de notre de notre expérimentation

De la paille a été ajouté au fur et à mesure pour « butter » les pommes de terre. Cet action permet de favoriser la formation des tubercules mais aussi de les cacher de la lumière du soleil qui les ferait verdir et les rendrait impropres à la consommation. .La paille a également permis de maintenir une certainement humidité pendant cet été extrêmement sec. Même la rosée du matin était fixée sur nos plants, la fraîcheur conservée à l’intérieur ; aucun désherbage n’a été nécessaire. Quelques arrosages ont été apportés avec parcimonie.

Vous avez été nombreux à suivre l’épopée de nos petits tubercules au grès des visites du parc, des ateliers scolaires et des cafés potagers. Nous avons pu constater que nos plants à l’intérieur se sont extrêmement bien développés ! La récolte est même assez abondante.

A l’extérieur, en revanche, le résultat est plutôt maigrichon, quelques pommes de terre tout au plus.  A première vue, le résultat semble sans appel mais nous nous interrogeons sur la fiabilité du test. Le phénomène de silo dont a bénéficié le plant « électro » a t’il modifié le résultat? Les pommes de terres témoins ont elles souffert davantage de conditions plus difficiles au pourtour ? une exposition plus importante à la chaleur ? moins de soutien ?

Nous avons décidé d’améliorer le système dès la prochaine saison avec cette fois-ci deux tourelles/silo identiques dont une seule sous électroculture.  Nous verrons l’an prochain… En attendant les enfants ont été satisfaits de découvrir les pommes de terres en écartant la paille ! Et nous aussi !

Sources :
https://www.permaculturedesign.fr/electroculture/
https://www.youtube.com/watch?v=0jk0h1laL-0  ( Présentation du jardin du graal par Philip forrer, à partir de 20 min))
BERTHOLON Pierre, De l’électricité des végétaux, P.F. Didot jeune, Paris, 1783.
VERNE Jules, L’île à hélice, Hetzel, Paris,1895.
SHELLEY Marie, Frankenstein ou le Prométhée moderne, Corréard, Paris 1821

Certaines pratiques, naturelles et écologiques, permettent de fortifier vos plants et les prémunir de certaines maladies, parasites ou champignons grâce à des végétaux que vous pouvez trouver dans votre jardin ou autour de chez vous. La plus connue est le purin d’ortie, voici ses bienfaits et sa recette !

Qu’est-ce qu’un purin ?

Astuce naturelle pour les jardiniers écologiques, le purin d’ortie est une fermentation d’orties obtenue par macération dans l’eau. Cette macération va permettre l’extraction des éléments bénéfiques et très efficaces pour vos plantations.

Pourquoi l’ortie ?

Au-delà du fait d’être un produit naturel et facile à se procurer, l’ortie a de multiples vertus :

  • Riche en azote, l’ortie est un engrais efficace qui va fortifier vos plants et les rendre résistants à certaines maladies.
  • L’ortie un bon répulsif contre de nombreux parasites comme les pucerons.
  • L’ortie hachée peut être utilisée en compostage de surface, aux pieds des plants de tomates par exemple.
  • L’ortie attirent des auxiliaires comme les abeilles et les coccinelles !

Savoir reconnaître l’ortie !

Ortie Blanche, lamium alba, et ses tétrakens

Ortie dioïque, Urtica dioïca, et ses stipules

Les différentes étapes de préparation du purin d’ortie :

  • Etape 1 : la cueillette

Avec des gants et des manches longues, prélevez des branches d’orties avant la montée en graines. Il vous faudra 1 kg d’orties fraîches. Ne lésinez pas sur la quantité, le volume est trompeur ! Préférez l’ortie fraîche pour bien conserver toutes les vertus de la plante.

  • Etape 2 : hacher les orties

Toujours avec les gants ou à l’aide d’un couteau, hachez les branches et feuilles d’orties et placez-les dans un seau ou une poubelle. L’important est utiliser un contenant non métallique avec un couvercle pour maintenir le gaz et la chaleur à l’intérieur pendant le processus de fermentation.

  • Etape 3 : verser l’eau

Versez 10L d’eau (de pluie de préférence) dans le contenant et couvrez pour laisser monter en température. Laisser macérer 14 jours à 20°C ou 21 jours si la température extérieure est plus fraîche en évitant qu’elle soit inférieure à 5°C. N’oubliez pas de remuer quotidiennement.

  • Etape 4 : c’est prêt !

Le purin est prêt quand la fermentation est achevée c’est-à -dire lorsque vous constaterez que les bulles à la surface ont disparu. L’odeur est également un bon indicateur, plus l’odeur est désagréable mieux c’est ! Filtrez le purin dans un linge et conservez-le dans un bidon ou une bouteille pendant maximum 1 an dans un endroit frais (-18°C).

Le purin d’ortie réalisé au Louvre-Lens

Comment utiliser le purin ?

  • Un fertilisant. Diluez 2L de purin dans 10L d’eau et versez à l’arrosoir sur vos plants chaque semaine (1L maximum par m²)
  • Un anti-parasitaire ou fongicide. Diluez 1L de purin dans 10L d’eau et arrosez, à l’aide d’un pulvérisateur, les feuilles de vos plants toutes les deux semaines.
  • Ne jamais l’utiliser pur sur vos plants. La dilution vous permet ainsi d’avoir une bonne réserve de purin à moindre coût !

Que faire des déchets après la filtration ?

Il n’y a tout simplement pas de déchets avec le purin d’orties. Le surplus de purin pur et les feuilles sont d’excellents activateurs de composts, il suffit de les intégrer pour accélérer la décomposition.

N’hésitez pas à (re)lire notre article sur le compostage !

Qu’on ait un grand ou un petit espace, des gestes simples suffisent pour favoriser la biodiversité : la diversité du vivant.
Un balcon ?  Un jardin ? Une façade ? Vous trouverez au moins une astuce à appliquer chez vous !

 

1 – Fleurissez vos espaces !

Avoir des fleurs, c’est offrir de quoi butiner aux pollinisateurs ! Fleurir son balcon, c’est aménager une bulle de nature dans laquelle la faune va pouvoir faire étape avant de continuer son chemin vers le jardin du voisin, au coin de la rue. On voit se développer en milieu urbain des fleurissements de façades et allées, sans oublier les murs et les toitures et terrasses qui se végétalisent aussi ! Regardez ce jardin urbain : ses murs bien exploités supportent en ce moment-même cette magnifique clématite des montagnes ! Mélifère à souhait, c’est une cascade de fleurs qui s’écoule dans le jardin !

Merci à Nadège pour cette photo montrant sa Clématite des montagnes, Clematis Montana.

2 – Aménager un point d’eau

L’eau est source de vie, c’est la clé pour diversifier le vivant. Qu’il soit grand ou petit, l’important c’est de pouvoir étancher la soif des oiseaux et des insectes volants ! Une coupelle avec des cailloux, un abreuvoir, un bac aquatique, un bassin ou une mare, peu importe l’échelle : la présence d’eau apporte la vie, petite ou grande !

Bassin d’agrément avec des pierres disposées de manière à faciliter l’abreuvage de la faune

 

Bassin d’agrément avec branches et rampe d’accès pour faciliter l’abreuvage de la faune

3 – Laisser un coin sauvage

Un espace tondu est agréable pour profiter du jardin et parfait pour profiter de l’extérieur. Alors, tondre oui, mais pas partout et pas trop court !
Le gazon rasé de près est une monoculture hostile au développement d’autres végétaux et à la vie en générale. Pour favoriser la diversité, laisser un coin d’herbes folles est l’idéal ! Les insectes et petits animaux auront de quoi se cacher, et l’humidité au pied de la végétation évitera un assèchement du sol en période de temps sec.

Exemple de végétation spontanée

 

Pensées qui investissent une pelouse et un paillage de pommes de pin

La végétation spontanée ayant l’avantage d’être adaptée à sa zone d’implantation, vous aurez peut-être la surprise de voir s’implanter des végétaux intéressants voire médicinaux !

Consoude officinale qui a fait sa place dans un verger

4 – Aménagez des espaces diversifiés

En offrant le plus grand panel d’habitats possibles, on multiplie les chances d’enrichir la variété d’espèces qui vont coloniser les lieux. Des zones d’ombres, de plein soleil, un tas de sable ou un tas de pierre, des bosses ou des creux sont autant de possibilités pour y accueillir des habitants ! Insectes, reptiles et batraciens seront les plus heureux !

Digne d’un temple Inca, une construction d’enfants à base de briques et de tuiles

5 – Installer des abris pour la faune et la flore

Chaque recoin, même des plus inaccessibles, est une opportunité peut-être insoupçonnée pour les animaux : et si vous aménagiez des coins douillets pour accueillir ce qui vous plaît chez-vous ? Vous êtes plutôt oiseaux ? Hérissons ? Chauves-souris ? Lérots ?

Abri à lérot

Abri à hérisson

6 – Zéro phyto !

N’utiliser aucun produit chimique, c’est être certain de ne pas perturber l’équilibre d’un écosystème et éviter tout impact sur l’environnement. C’est avec une gestion douce et des méthodes alternatives naturelles que nous préserverons le capital écologique !

7 – Planter une haie vive

Une vue aérienne de nos jardins dévoilerait une succession de rectangles verts sur fond vert. Avec nos haies de thuyas ou de cyprès taillés au cordeau, nous généralisons le phénomène de monoculture pauvre en biodiversité.  Adopter des arbres et arbustes colorés pour les yeux, fleuris pour les pollinisateurs, garnis de fruits pour les animaux et pourquoi pas odorants ?! Jouer sur les contrastes des végétaux qui évoluent et nous charment au fil les saisons, c’est aussi apporter une touche de gaieté !

8 – Accepter les mal-aimés

La nature fait bien les choses : chaque être vivant tient un rôle dans son écosystème. Même si certaines espèces animales ou végétales ont un capital sympathie moindre, ils sont la pièce d’une mécanique bien huilée ! Maintenons leur une petite place !

 

Le phyto ? Qu’est-ce que c’est ?

Ce qu’on appelle communément « le phyto », ou les « produits phyto », ce sont les produits phytosanitaires. Ces produits chimiques sont utilisés pour soigner ou prévenir les maladies des végétaux, mais aussi comme biocide (insecticide, acaricide, fongicide). Ce sont des produits à manipuler avec précaution car  leurs effets ne sont pas anodins et c’est ce constat qui a encouragé l’encadrement et la limitation de leur utilisation, voire leur arrêt.

Vue de la prairie fleurie, juin 2018

Pourquoi dire « non » aux produits phytosanitaires ?

  • Parce qu’ils peuvent être néfastes pour l’environnement et pour l’utilisateur.
  • Parce qu’ils éliminent également les insectes et les champignons qui peuvent être bénéfiques aux cultures.
  • Parce qu’ils déséquilibrent voire détruisent la faune et la flore. Par exemple, les pollinisateurs comme les abeilles en sont les premières victimes, mais la chaîne de prédation naturelle est impactée également.
  • Par respect pour l’écosystème : nous voulons que nos actions aient le moins d’impact possible sur l’environnement.

La clé : penser préventif plutôt que curatif

Des actions raisonnées et réfléchies permettent de contourner d’éventuelles problématiques futures. Travailler avec le vivant, c’est regarder l’avenir : planter la bonne plante au bon endroit, pailler pour limiter l’entretien manuel et les arrosages, préférer un enherbement spontané ou semé plutôt que gravillonner sont autant de pistes de réflexion.

Paillage en paille de lin le long des parois du musée pour limiter l’entretien, Juin 2019

La nature admise

Longtemps, l’Homme s’est focalisé sur la maîtrise de son environnement. L’expérience a montré que des pratiques à grandes échelles pouvaient nuire à l’environnement. Un gazon tondu ras et entouré d’une haie de cyprès n’aura pas la même portée écologique qu’une prairie fleurie bordée d’une haie vive.

La monoculture intensive nuit à la biodiversité. L’exemple du pissenlit est parlant : sa chasse dans les gazons est stimulée par l’idée qu’un pissenlit est une mauvaise herbe, or la mauvaise herbe, cela n’existe pas ! La nature place ce qu’il faut là où il faut… Et le pissenlit fait partie des premières fleurs à offrir son nectar au printemps, à une époque où les fleurs sont encore rares. Les pollinisateurs qui se réveillent ont faim et se ruent sur ce que la nature leur offre… Ces fameux pissenlits. Pourquoi les écarter… Adoptons-les !

Notre cavalier nord se couvre d’or au printemps. Nous ne fauchons que quelques centimètres pour former une bordure de propreté et expliquer aux visiteurs que la conservation des pissenlits et autres végétaux, comme la roquette sauvage par exemple, est un choix assumé.

Lotier corniculé couvrant le gazon durant la sécheresse, plaine ludique juillet 2019

Quelles méthodes alternatives au « phyto » ?

Planter local 
Planter un végétal local, c’est assurer ses meilleures chances de reprise. Acclimaté naturellement à la région et son climat, il sera plus aisé pour lui de s’adapter tout en limitant les interventions humaines. Dans les Hauts-de-France, le site plantons le décor.fr, permet de commander des végétaux locaux.

Le compostage
Diminuer ses déchets tout en stoppant l’utilisation d’engrais, c’est possible grâce au compostage ! La valorisation de nos déchets « verts » issus de l’entretien du parc, et de la récupération des contenus des composteurs partagés forme une boucle vertueuse. C’est simple et efficace !

La rotation des cultures
Diversifier les cultures dans le temps limite l’invasion de certains parasites qui sont attirés par certaines cultures en particulier. De plus les légumes ont différents besoins. Si un légume est gourmand en azote, il puisera ce qu’il lui faut sur place. Il sera donc utile de planter après la récolte un autre type de légume pour laisser le sol s’enrichir naturellement. Ainsi, en pratiquant une rotation des planches de cultures, on limite les menaces d’appauvrissement des sols et la prolifération des parasites.

Parcelles du potager semi-partagé Jeanne d’Arc en rotation de cultures et d’engrais verts.

Les engrais verts
Les engrais verts sont un remarquable allié pour favoriser le renouvellement des sols . Ce sont des cultures qui permettent d’enrichir la terre entre deux cultures de légumes. Notre parcelle actuellement semée d’engrais vert est composée de bourrache, de phacélie, de moutarde blanche et de luzerne. Elles apportent respectivement du potassium, du phosphore, du nitrate et de l’azote. Les racines de ces végétaux vont aérer le sol et couvrir la parcelle, évitant l’installation des indésirables.

Potager Jeanne d’Arc, entre engrais vert et prairie fleurie pour enrichir naturellement les sols et accueillir pollinisateurs et prédateurs naturels, Novembre 2019

 

Sauterelle sur la parcelle de phacélie

Le compagnonnage

Par une judicieuse association, les plantes placées au potager attirent les parasites que nous souhaitons éloigner des légumes. Par exemple, pour éloigner les pucerons des légumes, il peut être bienvenu de planter des capucines qui ont la capacité d’attirer les pucerons. On dit alors qu’elles deviennent des « plantes martyres », en protégeant les légumes des attaques des pucerons.

Accueillir la biodiversité
La prédation naturelle est la meilleure solution pour les insectes et autres petits indésirables du jardin et du potager. Vous rappelez-vous de notre petit hérisson ? L’accueillir, c’est limiter les limaces de manière totalement naturelle. C’est pourquoi notre potager Jeanne d’Arc jouxte une prairie fleurie : nous savons que nos amis y nichent, ayant ainsi à disposition le gîte et le couvert !

Souvenir du petit hérisson auquel nous étions venus en aide l’année dernière.

Les purins
Les purins sont des préparations à base de plantes intéressantes pour fortifier ou éloigner les ravageurs. Ce sont des engrais naturels ou des répulsifs.

Le désherbage manuel
Le désherbage manuel est la technique d’entretien privilégiée pour les zone de haute visibilité, ce qui correspond à 10% du parc du Louvre-Lens. Ce sont les abords directs du musée.


Désherbage manuel des graminées peu gourmandes en eau, jardin de l’Atelier de Marc Meurin, Août 2019

 

Sources et documents complémentaires :

https://www.gestiondifferenciee.org/objectif-zero-phyto

 

Intimement convaincus de la nécessité de protéger chaque espace écologique pour assurer le maintien de la biodiversité, nous essayons d’être inventifs pour aménager au mieux chaque parcelle.

Une visite a fait germer une idée d’aménagement : créer une zone refuge sur le bassin spécialement pour les canards.
Objectif : sauvegarder leur intimité dans un lieu de fort passage.

 

De l’importance de bien connaître les caractéristiques de ses espaces

Le parc abrite de nombreuses ressources. Pourquoi ne pas les exploiter ? Nous avions justement récupéré de nombreuses branches de saule lors de la taille hivernale de nos arbustes. Il se trouve que la bouture de saule est souple et très facile à manipuler si elle a été préalablement trempée dans l’eau. Un matériau de choix pour notre projet que nous imaginions tel un îlot végétal flottant sur le bassin.

 

Entre écologie et Land art

Nous avons donc utilisé des perches de saules pour la base, du lierre à la surface et des bouteilles d’eau vides pour la flottaison. La structure est ancrée par un poids au fond du bassin, avec assez de mou pour se laisser bercer par les flots. Cette structure végétale autonome continue d’évoluer au contact de l’eau et devient le refuge spontané de la faune. Elle se consolide au gré du courant… et fait le bonheur de nos 5 colverts qui peuvent s’y reposer !

 

Il a fallu donné de notre personne et toute l’opération de mise à l’eau a été scrutée par nos amis à pattes palmées…

Notre petite structure vogue désormais à travers flots et accueille… des poules d’eau ! 🦆🦆🦆

 

Nous pourrions nous imaginer discuter, dans le futur, de la disparition des abeilles comme on évoque celle des dinosaures. À une différence près : si les abeilles disparaissent totalement, il n’y aura probablement plus d’hommes pour pouvoir en parler. L’effondrement total des colonies d’abeilles domestiques et sauvages, que nous subissons actuellement, modifierait fondamentalement notre paysage.

 

Une abeille vient butiner la roquette du parc, au niveau du Grand Cavalier Nord

 

La nature est un tout, chaque individu, aussi petit soit-il, possède un rôle essentiel pour garantir l’équilibre de notre environnement. En bousculant cet équilibre, l’activité humaine met en danger l’écosystème. Dans notre parc, sur un sol rendu d’abord infertile et inhospitalier par l’extraction minière, l’abandon de cette activité a permis une réinstallation spontanée de la végétation. Année après année, la nature reprend ses droits.

Favoriser la biodiversité végétale et animale

L’implantation de ruches à la lisière du bois pionnier, à proximité du bassin, avait pour objectif d’accompagner et d’accélérer le processus de colonisation du site en valorisant la biodiversité végétale et animale. Tous les facteurs sont réunis pour leur bien-être au sein du parc : de l’eau, une diversité végétale et des zones de prairie en fauchage tardif.

Pourquoi installer des ruches ?

  • En France plus de 30% des colonies d’abeilles disparaissent chaque année
  • Les abeilles assurent la pollinisation et la biodiversité
  • Toutes les graines et tous les fruits sont essentiels pour perpétuer les espèces végétales
  • Graines et fruits nourrissent de nombreuses variétés d’insectes, d’oiseaux et de mammifères
  • La présence des ruches à proximité du potager pédagogique et du verger augmente de 20% la productivité légumière et fruitière. Sans compter que la qualité des récoltes est améliorée.

Les prairies du Parvis Nord du parc : le garde-manger des abeilles !

Nos conseils :

Zéro phyto

Ces produits sont nocifs aussi bien pour nous que pour les insectes.

Installation d’hôtels à insectes

Ils contribuent à protéger nos espèces sauvages locales et les prairies.

Et surtout, plantons des fleurs !

Jardins, balcons, toitures, potagers, en ville ou à la campagne, les abeilles se contentent de tous les coins de nature. Alors n’hésitez pas !

 

Les ruches du parc, situées à la lisière du bois pionnier

 

Sources :

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/quels-services-nous-rendent-abeilles-et-autres-pollinisateurs