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Célébrons la nature pendant l’hiver !

Quand les jours rallongent, un nouveau cycle démarre. La fin d’année est ainsi rythmée de multiples traditions dont beaucoup sont inspirées de la nature. Tout autour de nous, de nombreux symboles, des souvenirs de cultes et de légendes proches de nous mais qui parfois nous échappent.

Nous vous confions aujourd’hui quelques clés sur l’origine de ces folklores.

La couronne de l’avent : le compte à rebours vers le solstice d’hiver

Le solstice d’hiver célèbre la nuit la plus longue de l’année. Il a eu lieu Lundi 21 décembre.  C’est le début de la phase ascendante du cycle solaire. Le soleil sort de son sommeil, on se réjouit du triomphe de la lumière sur les ténèbres.

Pour patienter jusqu’à cet événement, le décompte est lancé par l’allumage quatre semaines durant des bougies de la couronne de l’avent. Chaque dimanche précédent le solstice, on brûle une bougie. Quatre bougies pour quatre points cardinaux : la 1ère semaine, on allume la bougie du Nord, la 2ème semaine on y ajoute la bougie de l’Est, la 3ème semaine on y joint le sud et le soir du Solstice, on achève le cycle avec les quatre bougies allumées simultanément. Quatre bougies pour invoquer les quatre éléments autour d’une roue symbole d’infini. Le cercle matérialise le cycle du soleil, le céleste, le perpétuel renouveau et la résurrection.

La culture de l’immortalité

Les fêtes de fin d’année perpétuent la glorification de l’éternité. Ces symboles s’insèrent discrètement dans de nombreuses coutumes parfois très anciennes.

Au milieu d’un paysage hivernal dénudé, l’utilisation de feuillages persistants en couronnes et guirlandes chez les Egyptiens, les Chinois et les Hébreux encensaient ce mythe d’immortalité. Les romains garnissaient leurs demeures de houx, de lierre, de laurier et même de branches d’olivier durant les Saturnales. Ces fêtes du « crépuscule de l’année » célébraient la liaison avec le royaume des défunts dans un climat de paix absolue. Cette période est nommée Yule par les peuples germaniques, Jul signifie solstice en danois, norvégien et suédois. C’est aussi la commémoration de la mort du Roi de houx, tué par son frère lors d’un duel par le jeune Roi de chêne. Ce sont tous deux des dieux-arbres, le roi-houx personnifiant le soleil déclinant, et le roi chêne le soleil émergeant du bois solide qui s’embrase. La flamme de plus en plus puissante devient ce feu qui réchauffe la terre. Un feu qu’on retrouve… dans la cheminée.

Le combat du chêne contre le houx

Une Bûche qui reste sur l’estomac !

Loin de la pâtisserie que nous connaissons aujourd’hui, la bûche était réellement un tronçon de bois !

Le chêne était un bois de choix pour sa consommation lente durant les veillées festives. Années après années, cultes après cultes, le thème de la bûche a traversé les âges et les usages. Elle représente la chaleur du foyer, le feu qui illumine la nuit et qui rassemble. Les familles partaient à la recherche d’une grosse bûche de chêne ou de fruitier, bois appréciés pour leurs étincelles pendant leur combustion. L’aîné et le cadet disposaient la bûche dans l’âtre et le doyen la bénissait avec du vin, du miel ou d’huile pour assurer fertilité et abondance dans l’année à venir. Au XIXème siècle, les cheminées laissèrent peu à peu la place à de nouveaux modes de cuisson comme le poêle, surtout en ville. La bûche décorée agrémentait le centre de la table et devint finalement une pâtisserie.  Cette Génoise roulée et aromatisée était recouverte de crème pour ressembler à une vraie bûche. Ornée de petits fagots et de rondins de bois, la bûche pâtissière partage de nos jours les assiettes avec sa cousine glacée sur nos tables de fêtes.

Les pommes : les premières boules de noël

La boule de noël est sans conteste la décoration préférée des sapins. Saviez-vous qu’elle serait inspirée des pommes qui accompagnaient les autres friandises accrochées sur l’arbre ?

On raconte qu’en 1751, une sécheresse a entraîné une pénurie de pommes rouges. A l’approche de noël, un verrier de l’entreprise Vergo de Goetzenbruck, un village de Moselle, eut l’idée de souffler des boules de verres teintées en rouge pour les substituer aux pommes… La production de ces décorations explosa alors dans les Vosges.

Déjà en 1847, des boules soufflées furent façonnées en Allemagne dans le village de Lausch. La technique se répandit, la Pologne démontra un savoir faire exceptionnel à ce sujet. En 1920, notre région en a d’ailleurs bénéficié grâce à l’émigration Polonaise… les familles emmenèrent avec elle leur précieux héritage ! Vous trouverez ainsi des figurines peintes à la main dans les foyers des familles polonaises de la région. Voici un exemple dans la famille polonaise d’un de nos jardiniers.

Voici une décoration traditionnelle polonaise, une vierge et l’enfant peinte à la main

Atelier de vacances : fabriquez votre couronne !

Il existe des supports à bougies en métal à garnir avec ce que vous trouverez dans la nature. Il est facile de se procurer des végétaux très communs comme le lierre, l’épicéa ou le houx. Il suffit ensuite de piquer votre support et de le poser en centre de table.

Pour les couronnes de porte, vous pouvez utiliser les branches de cornouiller blanc à bois rouge (Cornus alba sibirica). Ce sont des arbustes très reconnaissables en ce moment avec une écorce rouge flamboyant. Prélevez quelques tiges et formez votre couronne.

Avec un ruban ou du raffia attachez-y le lierre, du houx ou de la mousse. Vous pouvez glisser dans votre composition des fruits, des pommes de pin ou même coller des glands ou des noix. L’important est de conserver un poids raisonnable pour accrocher à votre porte.  Cela ne coûte rien, et l’effet est garanti!

Couronnes fabriquées en ateliers au musée

 

 

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