La sculpture en osier vivant : une technique à la portée de tous
Des techniques simples peuvent parfois vous transformer en véritable architecte végétal. Nous allons tout vous dire sur le tressage d’osier vivant que nous pratiquons dans le parc avec nos propres tailles de branches de saule.
Qu’est ce que le saule vivant ?
Les créations en saule vivant sont des sculptures obtenues par le bouturage de branches de saule. Le saule est un arbre très facile à multiplier car il contient des hormones de croissance puissantes. Une tige de saule plantée en terre produira des racines au printemps et se développera pour former un nouvel arbre. Monter une structure en boutures de saule, c’est anticiper son développement et créer une construction vivante.
Il existe de nombreuses variétés de saule dont plusieurs présentes dans notre parc. Nous vous avons déjà parlé du saule marsault en bord de bassin. A l’entrée principale du musée, nous avons des saules à feuilles de romarin (Salix rosmarinifolia) et des saules crevettes (Salix integra ‘Hakuro-Nishiki‘) ces derniers ont des valeurs décoratives.
Connaissez-vous le saule de vannerie ? Celui que l’on utilise pour produire des paniers en osier ? C’est le Salix vinimalis. Ses branches sont récoltées, écorcées, calibrées, séchées puis trempées dans l’eau 24 à 48h pour obtenir une tige souple à tresser. En évitant l’étape du séchage, nous pratiquons le tressage d’osier vivant avec nos variétés de Salix vinimalis, Salix fragilis et Salix alba situés autour du bâtiment administratif du musée.
Quand récolter les branches ?
Le prélèvement des branches de saule s’effectue à sève descendue, lors du repos végétatif hivernal, entre janvier et mars.
Pour obtenir des branches à tresser d’un calibre facile à travailler, il suffit de planter des jeunes plants de saule qui seront « recépés » tous les ans ou deux ans selon le projet et le calibre recherché. Le recépage consiste à tailler au niveau du pied (on laisse 40/50cm de tronc), favorisant ainsi la multiplication de jeunes branches basses. La branche de saule peut pousser au delà d’1m50 en une saison. Au lieu d’obtenir un arbre qui va croître sur une tige principale formant le futur tronc, ces brins pourront être prélevés et utilisés.
On met en terre un « tacot » de saule, c’est-à-dire une bouture d’une trentaine de cm en laissant sortir une dizaine de cm hors de terre. A ce moment, le tacot ne présente pas de racine, il s’agit d’un « bout de bois ». Lorsque les températures vont remonter au printemps, avec l’humidité (un arrosage suivi si nécessaire), le tacot va prendre racine et des branches vont se développer.
En osiériculture, les tacots de saule sont plantés serrés pour que le plant oriente sa croissance verticalement en recherche de lumière. On obtient ainsi des brins d’osier de bonne qualité, longs et droits.
Une matière très simple à travailler
Dès lors qu’elles ont été suffisamment immergées, les tiges de saule sont très facilement manipulables et les possibilités sont infinies.
Laisser libre cours à son imagination
Arches, haies, cabanes, radeaux, arbres tressés, bancs ombragés sont autant de possibilités que nous avons souhaitées expérimenter dans le parc.
Cette valorisation des tailles de saule couplée à la créativité féconde du jardinier donne vie à des structures qui font la joie de tous.
Dans le parc du Louvre-Lens, les promeneurs profitent de l’ombrage des allées de saules pour atteindre le musée lors des fortes chaleurs, ainsi que celle des arches qui abritent les bancs le long du bois. La technique de tressage utilisée pour l’arche des bancs est la même que celle utilisée pour le tressage de haie.
La cabane en clairière du bois pionnier est une cachette de choix pour les enfants en quête d’aventure. Elle est d’ailleurs très facilement reproductible chez vous dans un coin de jardin assez humide. Année après année, la croissance du saule finira par former un toit et créer une cabane vivante.
Un radeau pour les poules d’eau…
Durant l’hiver dernier, profitant de nos tailles de saule, l’équipe décide de la construction d’un radeau, espérant secrètement la nichée d’une bête à plumes.
Placé au milieu du bassin, aussitôt le printemps venu, les brins de saule ont spontanément développé un système racinaire baignant dans l’eau du bassin et une végétation luxuriante en surface, un îlot de quiétude pour la faune. Au moins deux générations de poussins sont venus égayer le bassin durant l’été ; jardiniers et visiteurs furent récompensés.
Cet article vous a donné des idées ? C’est maintenant à vous de jouer ! N’hésitez pas à venir nous demander conseil, le tressage s’effectue en ce moment et jusqu’au printemps !
L’hiver, les arbres sont nus, les fleurs sont fanées, la vie semble disparaître… En réalité la nature est juste au ralenti et prépare la saison prochaine. Végétal et animal se protègent des rudes froideurs de l’hiver.
Vous nous avez accompagnés récemment dans nos travaux de préparations hivernales. Massifs d’ornement et potagers sont paillés, nos sols sont protégés, prêts à affronter l’hiver. Si nous « aidons » nos plantes en leur préparant un sol fertile et chaud pour le printemps, nous souhaitons aussi prendre soin des animaux qui peuplent le parc.
Nous allons aujourd’hui fabriquer un abri pour les hérissons ! Souvenez-vous de notre petit hérisson sauvé de la canicule, la patte collée à un chewing-gum (retrouvez l’article ici) Lui et ses amis patientent dans un nid bien douillet jusqu’au printemps.
Trouver un abri : une question de survie
Quand les températures diminuent, le hérisson n’a pas beaucoup de choix : sa survie dépend d’une bonne gestion de ses calories. L’énergie emmagasinée durant la belle saison ne doit pas être gaspillée en réchauffant son corps. Il faut dire que des épines, cela ne réchauffe pas beaucoup ! Dès que les températures passent sous les 10°C, le hérisson entre en léthargie dans un lieu sécurisant pour limiter le moindre effort.
Hiberner oui mais pas d’une traite !
On pourrait penser que notre cher hérisson va se coucher en octobre pour se réveiller en avril et reprendre sa petite vie. En réalité, cette période d’hibernation va être entrecoupée de réveils. En effet, la baisse de température corporelle de 35 à 5°C pourrait lui être fatale en lui gelant le cœur si elle descendait sous 1°C. Avec seulement 15 battements par minute au lieu de 150, son corps fournit déjà un effort considérable ! Il peut donc arriver qu’il se réveille pour se remuer un peu, pour évacuer ses déchets ou manger un morceau mais très épisodiquement, pas plus de 2 ou 3 heures.
Un manteau de graisse
La première année est importante pour le jeune hérisson. Il doit suffisamment prendre du poids pour former un manteau de graisse sous sa peau. A raison de 2 grammes par jour, les besoins énergétiques sont assurés. Perdant 30 % de son poids à la sortie de l’hiver, un bébé hérisson trop frêle aurait peu de chance de survie sans cette réserve. 600 grammes, c’est le poids minimal nécessaire à sa survie.
Comment construire un abri ?
- Avec des branches et des feuilles
Nous avons l’habitude dans le bois de faire des tas de branchages avec les branches tombées au sol. Nous les regroupons pour les petits animaux et les troglodytes qui peuplent le parc. Nous y ajoutons en cette période un amas de feuilles que les hérissons apprécient pour la construction de leur nid.
- En construisant une petite caisse
Lors d’une récente formation sur la faune et la flore, notre collègue nous a fait partager les bons conseils reçus. Il nous a notamment rapporté le plan d’un abri à hérisson facile à fabriquer que vous pourrez reproduire chez vous ! Nous remercions l’équipe de l’intendance du musée qui a pris plaisir à la fabrication(60 cm de haut).
- Elle possède une entrée étroite (12 cm) et un petit couloir intérieur pour protéger des prédateurs et couper l’arrivée d’air froid.
- Il est possible de faciliter l’accès à l’intérieur pour le nettoyage du nid en faisant un toit ouvrant, surtout si vous mettez un plancher pour une meilleure isolation du sol. Lors du nettoyage, retirer l’ancien nid pour laisser la place à la prochaine nichée.
- Le remplir de feuille sèches
- Placer l’abri dans un endroit coupé du vent. Eviter les espaces dégagés pour y accéder car le hérisson est très craintif. Placez un point d’eau à proximité
- Ne pas utiliser de colle, nocive pour nos amis
La caisse a été remplie de paille et posée sur un lit de copeaux de bois. Les hérissons ont colonisé toutes les zones du parc. Régulièrement nos collègues du musée nous font part de leurs rencontres et demandent des conseils. Bien souvent, nos petits amis déguerpissent plus vite que leur ombre ! Certains ont leurs petites habitudes et il n’est pas rare de les rencontrer chaque jour à la même heure au même endroit et de ne plus les y apercevoir le reste de la journée. Nous vérifions simplement qu’ils sont en bonne santé et de taille suffisante pour affronter l’hiver sereinement.
Le hérisson : un animal attachant
Entre le Kissifrot de Gastion Lagaffe et Sonic le fameux hérisson bleu imaginé par Sega en 1991, le hérisson est un animal avec un énorme capital sympathie. Il est aujourd’hui le symbole de la lutte pour la défense de l’environnement grâce notamment aux prix Hérissons. La fédération d’associations de protection de la nature et de l’environnement France Nature Environnement (FNE) attribue des Hérissons de Cristal ou de Plomb pour les initiatives respectivement favorables ou défavorables à l’environnement .
Quand les jours rallongent, un nouveau cycle démarre. La fin d’année est ainsi rythmée de multiples traditions dont beaucoup sont inspirées de la nature. Tout autour de nous, de nombreux symboles, des souvenirs de cultes et de légendes proches de nous mais qui parfois nous échappent.
Nous vous confions aujourd’hui quelques clés sur l’origine de ces folklores.
La couronne de l’avent : le compte à rebours vers le solstice d’hiver
Le solstice d’hiver célèbre la nuit la plus longue de l’année. Il a eu lieu Lundi 21 décembre. C’est le début de la phase ascendante du cycle solaire. Le soleil sort de son sommeil, on se réjouit du triomphe de la lumière sur les ténèbres.
Pour patienter jusqu’à cet événement, le décompte est lancé par l’allumage quatre semaines durant des bougies de la couronne de l’avent. Chaque dimanche précédent le solstice, on brûle une bougie. Quatre bougies pour quatre points cardinaux : la 1ère semaine, on allume la bougie du Nord, la 2ème semaine on y ajoute la bougie de l’Est, la 3ème semaine on y joint le sud et le soir du Solstice, on achève le cycle avec les quatre bougies allumées simultanément. Quatre bougies pour invoquer les quatre éléments autour d’une roue symbole d’infini. Le cercle matérialise le cycle du soleil, le céleste, le perpétuel renouveau et la résurrection.
La culture de l’immortalité
Les fêtes de fin d’année perpétuent la glorification de l’éternité. Ces symboles s’insèrent discrètement dans de nombreuses coutumes parfois très anciennes.
Au milieu d’un paysage hivernal dénudé, l’utilisation de feuillages persistants en couronnes et guirlandes chez les Egyptiens, les Chinois et les Hébreux encensaient ce mythe d’immortalité. Les romains garnissaient leurs demeures de houx, de lierre, de laurier et même de branches d’olivier durant les Saturnales. Ces fêtes du « crépuscule de l’année » célébraient la liaison avec le royaume des défunts dans un climat de paix absolue. Cette période est nommée Yule par les peuples germaniques, Jul signifie solstice en danois, norvégien et suédois. C’est aussi la commémoration de la mort du Roi de houx, tué par son frère lors d’un duel par le jeune Roi de chêne. Ce sont tous deux des dieux-arbres, le roi-houx personnifiant le soleil déclinant, et le roi chêne le soleil émergeant du bois solide qui s’embrase. La flamme de plus en plus puissante devient ce feu qui réchauffe la terre. Un feu qu’on retrouve… dans la cheminée.
Une Bûche qui reste sur l’estomac !
Loin de la pâtisserie que nous connaissons aujourd’hui, la bûche était réellement un tronçon de bois !
Le chêne était un bois de choix pour sa consommation lente durant les veillées festives. Années après années, cultes après cultes, le thème de la bûche a traversé les âges et les usages. Elle représente la chaleur du foyer, le feu qui illumine la nuit et qui rassemble. Les familles partaient à la recherche d’une grosse bûche de chêne ou de fruitier, bois appréciés pour leurs étincelles pendant leur combustion. L’aîné et le cadet disposaient la bûche dans l’âtre et le doyen la bénissait avec du vin, du miel ou d’huile pour assurer fertilité et abondance dans l’année à venir. Au XIXème siècle, les cheminées laissèrent peu à peu la place à de nouveaux modes de cuisson comme le poêle, surtout en ville. La bûche décorée agrémentait le centre de la table et devint finalement une pâtisserie. Cette Génoise roulée et aromatisée était recouverte de crème pour ressembler à une vraie bûche. Ornée de petits fagots et de rondins de bois, la bûche pâtissière partage de nos jours les assiettes avec sa cousine glacée sur nos tables de fêtes.
Les pommes : les premières boules de noël
La boule de noël est sans conteste la décoration préférée des sapins. Saviez-vous qu’elle serait inspirée des pommes qui accompagnaient les autres friandises accrochées sur l’arbre ?
On raconte qu’en 1751, une sécheresse a entraîné une pénurie de pommes rouges. A l’approche de noël, un verrier de l’entreprise Vergo de Goetzenbruck, un village de Moselle, eut l’idée de souffler des boules de verres teintées en rouge pour les substituer aux pommes… La production de ces décorations explosa alors dans les Vosges.
Déjà en 1847, des boules soufflées furent façonnées en Allemagne dans le village de Lausch. La technique se répandit, la Pologne démontra un savoir faire exceptionnel à ce sujet. En 1920, notre région en a d’ailleurs bénéficié grâce à l’émigration Polonaise… les familles emmenèrent avec elle leur précieux héritage ! Vous trouverez ainsi des figurines peintes à la main dans les foyers des familles polonaises de la région. Voici un exemple dans la famille polonaise d’un de nos jardiniers.
Atelier de vacances : fabriquez votre couronne !
Il existe des supports à bougies en métal à garnir avec ce que vous trouverez dans la nature. Il est facile de se procurer des végétaux très communs comme le lierre, l’épicéa ou le houx. Il suffit ensuite de piquer votre support et de le poser en centre de table.
Pour les couronnes de porte, vous pouvez utiliser les branches de cornouiller blanc à bois rouge (Cornus alba sibirica). Ce sont des arbustes très reconnaissables en ce moment avec une écorce rouge flamboyant. Prélevez quelques tiges et formez votre couronne.
Avec un ruban ou du raffia attachez-y le lierre, du houx ou de la mousse. Vous pouvez glisser dans votre composition des fruits, des pommes de pin ou même coller des glands ou des noix. L’important est de conserver un poids raisonnable pour accrocher à votre porte. Cela ne coûte rien, et l’effet est garanti!
Les insectes sont indispensables à l’équilibre écologique de notre environnement : ils contribuent activement au maintien des cycles naturels. Certains vont aider à lutter contre les pucerons par exemple tandis que d’autres vont aider à la pollinisation des cultures.
Un refuge pour nos alliés
Dans des espaces de plus en plus urbanisés, lorsque les habitats naturels font défaut, la biodiversité est mise à mal et c’est toute la chaîne alimentaire qui est impactée.
En offrant un large panel d’habitats possibles aux insectes, nous encourageons l’installation d’espèces diverses et variées. Des zones d’ombres, de plein soleil, un tas de pierre, des bosses ou des creux sont autant de possibilités pour y accueillir des habitants !
Principes d’implantation de votre hôtel à insectes
- Préférer une orientation vers l’Est pour bénéficier du soleil le matin et de l’ombre l’après-midi
- Le protéger des vents dominants
- Essayer d’avoir une élévation à 30 cm du sol pour les étages supérieurs
- Installer un toit pour protéger les insectes de l’humidité
- Privilégier l’installation de pierres, de tuiles, briques et rondins à même le sol sous le premier étage
- Veiller à la qualité de la fixation pour ne pas perturber la vie qui va s’installer
- Choisir un emplacement calme sans trop de passage
- Garantir le gîte et le couvert en l’installant à proximité d’un point d’eau, d’un potager ou de fleurs
Le parc du Louvre-Lens compte plusieurs hôtels à insectes. Nous avons choisi de les adosser à des arbres pour les protéger du vent, bénéficier de l’ombre et d’une protection contre la pluie.
Un exemple d’aménagement
Voici l’exemple d’un hôtel fait maison, avec des matériaux de récupération uniquement. Le bois n’est pas traité chimiquement, nous lui avons simplement passé de l’huile de lin pour le préserver.
Dans un hôtel à insectes, qui loge où ?
Le défi, c’est de pouvoir fournir à chaque futur habitant un espace idéal. Chaque compartiment est aménagé pour répondre aux besoins physiologiques, physionomiques ou nutritifs de son locataire. On peut ainsi se poser ces questions : est-il gros ou petit ? Est-il doté d’ailes ? Si oui, comment se replient-elles ? Rampe-t-il ? Saute-il ? A-t-il le sang chaud ? Cherche-t-il à se réchauffer ?…
Emplacement 1
Carabes et autres scarabées
Se nourrissent de pucerons, d’acariens et de limaces. Ils peuvent être accueillis avec des branchages, brindilles morceaux de bois fendus et d’écorces. Ici, ce sont des branches de sureau et des rondins de bois.
Emplacement 2
Papillons
Grands pollinisateurs, ils préfèrent un espace fermé, avec de fines fentes verticales pour se glisser à l’intérieur en rabattant leurs ailes.
Emplacement 3
Coccinelles
Grandes dévoreuses de pucerons, elles aiment se loger dans les tiges creuses, les copeaux de bois, les pommes de pin, les feuilles mortes, les coquilles de noix…
Emplacement 4
Chrysopes
Se nourrissent de bien des parasites : pucerons, cochenilles farineuses, aleurodes (ou mouches blanches), œufs d’acariens…
Ils aiment la paille, le carton empilé, le papier froissé ou les branchettes. Les chrysopes s’insèrent dans des fentes horizontales en repliant leurs ailes.
Emplacement 5
Osmies
Solitaires, ces abeilles pollinisent les premières fleurs des arbres fruitiers, dès le mois de mars. Elles affectionnent les tiges creuses, le bambou, les briques et le bois quand il présente des trous suffisamment gros pour pouvoir y pénétrer. Les branches tendres de sureau dans le compartiment 1 feraient très bien l’affaire également !
Emplacement 6
Abeilles charpentières
Grandes pollinisatrices dont les larves se nourrissent de pucerons, les abeilles charpentières aiment le bois perforé de gros trous qu’elle agrandira pour pouvoir continuer à y séjourner quand elle aura grandi.
Emplacement 7
Lézards
Leur repas se constitue d’araignées, de criquets et grillons, de pucerons et de mouches. Leur abri idéal intègre des pierres plates et des cailloux. Les pierres ont l’avantage de restituer la chaleur engrangée tout au long d’une exposition au soleil, ce qui est très appréciable pour un animal au sang froid !
Emplacement 8
Crapauds
Ils adorent les limaces et les chenilles. Pour les attirer dans un endroit frais et humide, il faut leur préparer un entassement de pierres plates et/ou de bois.
Et en bonus, cette photo d’un mini hôtel à insectes fabriqué à partir des chutes de chêne, de branches de sureau et de sciure de bois récupérée lors de la construction.
N’hésitez pas à (re)lire notre article sur la récupération et la mise en valeur des déchets verts, où l’on vous apprend aussi à fabriquer un abri à perce-oreille !
Avoir un jardin ou un petit espace extérieur est une vraie chance, surtout pendant le confinement. Mais côté entretien, cela représente aussi du travail, surtout quand on sait que la collecte des déchets verts n’est plus toujours bien assurée. C’est pourquoi nous allons partager avec vous quelques astuces pour valoriser vos déchets directement sur place !
Comment valoriser les déchets de tonte ?
Dès les premiers jours de confinement, le soleil et les températures douces aidant, une armée de tondeuses a résonné chez les particuliers. L’enfermement va aussi encourager la succession des tontes de gazon et donc de la quantité des déchets.
Comment les réduire ?
- Pratiquer le mulching
Certaines tondeuses ont une fonction mulching : l’herbe est broyée et répartie uniformément sur le gazon , en se décomposant elle nourrira le sol.
Pas de bac, pas de ramassage et donc pas de déchets ! Nous pratiquons beaucoup le mulching dans le parc du Louvre-Lens 😉
- Pas de kit mulching ?
Vous pouvez composter une partie de la tonte dans votre composteur en veillant au bon équilibre déchet vert/déchet brun, comme nous vous l’avons expliqué dans notre article sur le compostage. Vous pouvez également faire sécher l’herbe coupée en l’étalant 24 h et l’utiliser ensuite en paillage dans vos massifs, aux pieds de vos haies ou dans votre potager !
Bon à savoir :
Il est préférable d’éviter la tonte fraîche sur les plantations qui nuiraient au développement de celles-ci en provoquant une faim d’azote. En effet le processus de décomposition demanderait une consommation d’azote qui de fait ne profiterait plus aux plants.
- Essayer de ne tondre que lorsque cela est strictement nécessaire
Dans le parc du musée nous tondons uniquement les zones fréquentées par les promeneurs et les allées de cheminement. De cette manière, les autres zones demeurent à l’état de prairies fleuries.
Vous avez un grand terrain ? Pourquoi ne pas adapter cette méthode en ne tondant que les allées nécessaire à la déambulation ainsi qu’un espace plus important qui serait réservé aux activités extérieures ? Procéder ainsi, c’est aussi se créer l’opportunité d’observer la nature évoluer. Petites fleurs, petits animaux, on est souvent surpris des rencontres qu’on peut faire !…
Que faire des déchets de taille et des branchages ?
- Composter tous les déchets de petite taille, de tonte, de désherbage, de cuisine et de feuilles mortes dans votre composteur.
- Broyer pour pailler massifs, haies et potager (sauf les déchets de résineux qui acidifient le sol et les déchets de taille de rosier vecteurs potentiels de maladie).
- Fabriquer une haie sèche: planter des piquets et entasser toutes les branches ramassées les unes sur les autres. Nous consacrerons un prochain article à cette technique et à son intérêt écologique, mais voici une photo prise chez notre collègue Philippe en version XXL :
Notez que la barrière végétale peut être adaptée à un jardinet : 1 mètre de barrière est suffisant pour les petits hôtes, car ce qui compte c’est la diversité des lieux d’accueil 😉
- Faire un tas de branchages dans un coin pour fabriquer un abri à hérisson.
- Fabriquer des abris à insectes : certains bois tendres (comme le sureau) peuvent accueillir des larves d’abeilles sauvages par exemple.
Utiliser des branchages pour confectionner un abri à perce-oreilles, grands prédateurs de pucerons !
Fabrication d’un abri à perce-oreilles
Le matériel :
- Un pot en terre cuite
- Une branche de sureau
- De la paille
- De la ficelle ou de la corde
Les étapes :
1/ Mettre la paille dans le pot
2/ Couper la branche en 2 morceaux puis les fixer de manière à former une croix à l’aide de la ficelle
3/ Insérer la ficelle à l’intérieur du pot, en passant à travers la paille
5/ Retourner le pot et tirer la ficelle vers le haut
6/ Accrochez le pot près d’un tronc
Votre abri à perce-oreilles est prêt à accueillir de nouveaux habitants !
Vous avez vos propres trucs et astuces à nous faire partager ?
Rendez-vous sur la page Facebook du Louvre-Lens pour en discuter ensemble !
Intimement convaincus de la nécessité de protéger chaque espace écologique pour assurer le maintien de la biodiversité, nous essayons d’être inventifs pour aménager au mieux chaque parcelle.
Une visite a fait germer une idée d’aménagement : créer une zone refuge sur le bassin spécialement pour les canards.
Objectif : sauvegarder leur intimité dans un lieu de fort passage.
De l’importance de bien connaître les caractéristiques de ses espaces
Le parc abrite de nombreuses ressources. Pourquoi ne pas les exploiter ? Nous avions justement récupéré de nombreuses branches de saule lors de la taille hivernale de nos arbustes. Il se trouve que la bouture de saule est souple et très facile à manipuler si elle a été préalablement trempée dans l’eau. Un matériau de choix pour notre projet que nous imaginions tel un îlot végétal flottant sur le bassin.
Entre écologie et Land art
Nous avons donc utilisé des perches de saules pour la base, du lierre à la surface et des bouteilles d’eau vides pour la flottaison. La structure est ancrée par un poids au fond du bassin, avec assez de mou pour se laisser bercer par les flots. Cette structure végétale autonome continue d’évoluer au contact de l’eau et devient le refuge spontané de la faune. Elle se consolide au gré du courant… et fait le bonheur de nos 5 colverts qui peuvent s’y reposer !
Il a fallu donné de notre personne et toute l’opération de mise à l’eau a été scrutée par nos amis à pattes palmées…
Notre petite structure vogue désormais à travers flots et accueille… des poules d’eau ! 🦆🦆🦆