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Comment conserver au mieux ses plantes aromatiques ?

Elles donnent vie à vos plats préférés. L’été, leurs délicieuses effluves embaument le parc et vos jardins. Curry, romarin et thym n’ont pas leur pareil pour nous ouvrir l’appétit ! Mais comment en profiter toute l’année ? Voici quelques astuces pour faire durer le plaisir jusqu’à l’année prochaine !

8 jours au frigo

Fraîchement cueillies, les herbes aromatiques lavées et égouttées peuvent être conservées 8 jours au réfrigérateur déposées dans un contenant, sur un papier absorbant humide. Cette technique fonctionne bien sur ce qu’on appelle les « fines herbes » telles que la ciboulette, le basilic ou le cerfeuil.
Les bouquets de persil, eux, tiennent assez longtemps dans un verre d’eau tout en étant très déco dans la cuisine !

6 mois au congélateur

  • Lavez, séchez et disposez les fines herbes sur une plaque dans le congélateur. Quelques heures plus tard récupérez les herbes et placez-les dans un bocal ou un sac congélation avant de les réintroduire dans le congélateur. Ainsi, elle ne colleront pas entre elles ce, qui sera plus commode pour prendre juste le nécessaire !
  • Quand vous préparez un mélanges d’herbes pour vos sauces faites maison, pensez à les placer dans les compartiments d’un bac à glaçon, rempli d’huile d’olive avant congélation. Les cubes d’aromates pourront être incorporés directement dans vos sauces !
  • Un mojito en décembre… pourquoi pas ? Remplissez votre bac à glaçons de menthe fraîche et d’eau  😉

1 an après séchage

Les plantes séchées ont plus de goût que les plantes fraîches !

  • Pour la préparation des tisanes, tiges et feuilles sont conservées. Les bouquets sont liés et placés tête en bas dans un pièce sèche et sombre pendant 10 à 15 jours. Rangez-les ensuite les dans des bocaux hermétiques.
  • Pour les herbes et épices sèches, seules les feuilles seront utilisées, c’est pourquoi selon le type de plantes vous effeuillerez directement comme le persil, après séchage pour le laurier et vous conserverez les tiges pour le romarin et le thym. Les feuilles seules seront disposées à plat sur une cagette à légume ou une claie faite maison avec une toile moustiquaire. Il existe également une méthode plus rapide sur la plaque du four à raison de 2h à basse température.

Pensez-y !

Avec son parfum de curry, l’helicrysum italicum, l’immortelle d’Italie est un incontournable des jardins !

 

 

Prendre soin de son potager de manière naturelle et écologique, c’est aussi savoir tirer partie de tout le potentiel disponible directement sur son terrain. C’est pourquoi lors notre dernier café-potager nous avons repéré ensemble les plantes présentes autour de nous pour fabriquer des biostimulants « maison ». Objectif : renforcer et stimuler les défenses de nos plantations !

Comment fabriquer son purin ?

Nous vous avons précédemment parlé de la technique de préparation du purin d’orties ici. Pour rappel :

  • Cueillir tiges et feuilles sans fleurs pour éviter de disséminer des graines aux 4 coins du potager !
  • Hacher assez finement avec un couteau aiguisé pour augmenter la diffusion des propriétés bienfaitrices du végétal
  • Utiliser de l’eau de pluie ou de l’eau de source
  • 1kg de plantes fraîches pour 10L d’eau
  • Remuer quotidiennement et couvrir
  • Le purin doit macérer mais pas entrer en putréfaction , des bulles apparaissent en surface
  • Au bout d’une quatorzaine de jours selon les températures de 15°c minimum, les bulles de surfaces disparaissent : la macération est achevée
  • Filtrer avec un linge propre, conserver dans un bouteille remplie à ras bord pour éviter l’oxydation pendant un an maximum
  • Jeter les déchets dans le composteur

Le procédé sera identique avec les végétaux suivants, repérés lors de la dernière visite café-potager au parc :

Vous verrez qu’ils ont chacun des vertus bien appréciables !

  • La consoude, antifongique, développement des fleurs, fruits et légumes
  • L’ortie : Stimule, renforce et fortifie
  • La prêle : Renforcement de la plante avec ses oligo-éléments
  • L’absinthe : Anti-pucerons
  • La tanaisie : Effet répulsif sur les insectes
  • Le lierre : Anti-puceron, anti-acariens
  • Le sureau : Anti-puceron, anti-thribs
  • Le pissenlit : active la vie microbienne et reminéralise les sols
  • La rhubarbe : Anti-Puceron

Parce que la gestion de l’eau est un enjeu majeur, toutes les techniques sont bonnes pour gérer au mieux les besoins de vos cultures ! Lors du café-potager du 19 mai, plusieurs d’entre vous et Madame Lecoeur en particulier se sont montrés très intéressés par la technique des oyas. On s’est dit que ce serait intéressant de tout récapituler dans un article court, qui pourra profiter à d’autres.

Les oyas (ou ollas) sont des jarres en terre cuite non recouvertes de céramique que l’on enterre jusqu’à leur col. Leur porosité permet une diffusion progressive de l’eau qu’elles contiennent sous la surface de la terre, par capillarité.  Elles sont ainsi parfaitement adaptées aux cultures potagères de petite surface, puisque cette technique permet de garder une humidité constante autour d’elles !

Pourquoi utiliser des oyas ?

  • 70% d’économie en eau d’arrosage en limitant les pertes consécutives à la gravité et à l’évaporation
  • L’humidité demeure au niveau des racines de vos cultures
  • La plante n’utilise que ce dont elle a besoin
  • Pas de stress hydrique par manque d’eau
  • Pas de choc thermique entre l’eau fraîche de votre arrosoir et votre plant, l’eau est maintenue à la température du sol
  • Matériaux 100% naturel
  • Soutient l’artisanat local

Comment procéder ?

  • Choisir le bon emplacement selon le volume de l’oya et leur rayonnement sur les zones de plantations
  • Creuser un trou plus grand afin d’aérer la terre sur le pourtour
  • L’enterrer en prenant soin de laisser le col au-dessus du niveau du sol
  • Remplir d’eau jusqu’en haut
  • Refermer le couvercle ou le bouchon en liège pour éviter l’évaporation

Dans notre potager pédagogique nous avons choisi de placer des oyas dans un carré surélevé destiné à la culture de tomates. Nous en avons placé sur les ¾ de la longueur en quinconce pour comparer le développement des plans avec et sans oyas ! Pourquoi les tomates ? Pour éviter l’excès d’humidité sur les feuilles et l’apparition de maladies comme le mildiou, c’est pour cette raison qu’on arrose jamais les feuilles des pieds de tomates !  Si vous avez une serre cette technique est parfaite pour vous !

Conseils pour le premier remplissage :
1- Arrosez copieusement la terre de votre parcelle pour la gorger d’eau car un sol sec contribuera à vider les oyas trop rapidement au début.
-2 Ensuite pensez à vérifier régulièrement le niveau de l’eau contenue dans vos oyas, celui-ci devant être maintenu à un niveau constant, pour que le taux d’humidité de la terre entourant l’oya reste lui aussi constant.
3- N’oubliez surtout pas de biens refermer le couvercle pour éviter l’évaporation.

Selon la contenance de votre oya il vous suffira de remplir vos contenants environ une à deux fois par semaine, en veillant à maintenir un paillage en surface.

Remplissage régulier de l’oya en refermant bien le couvercle pour éviter l’évaporation


Comment entretenir ses oyas pour les conserver longtemps ?

Une fois la saison achevée, vous pouvez retirer les oyas de vos plantations pour les nettoyer de tous les résidus de terre, d’algues et autres lichens qui auraient pu se développer à la surface de votre jarre. De l’eau claire et une brosse douce rétabliront la porosité pour le printemps prochain tout en préservant la terre cuite du gel hivernal 😉

Quelques conseils pour fabriquer vous-même votre oya

De nombreux tutos sont disponibles sur le net pour fabriquer vos oyas à moindre coût. Pour éviter les contenants maison qui intègrent colles et silicone non écologiques, un pot en terre cuite fermé d’un côté par un bouchon de liège et de l’autre d’une coupelle en terre cuite retournée feront l’affaire et préserverons la qualité de votre terre nourricière. Comme toujours, restons simple et naturel !

 

Merci à Madame Lecoeur pour le partage de ce souvenir du café-potager du 19 mai 2021 !

 

 

Elles sont là discrètes et habiles, elles tissent furtivement leur fil de soie pour parfois apparaître soudainement là devant nos yeux ! Nous avons tous éprouvé ce petit tressaillement en croisant une ombre inquiétante et démesurée… Malgré les sentiments qu’elles suscitent, nos petites araignées sont tellement utiles !

Des auxiliaires du jardinier

On dit toujours que les araignées nettoient la maison des insectes volants. Dans le potager c’est la même chose ! Les araignées sont des alliées de taille dans la gestion des parasites dans nos cultures. Quand la rosée du matin dévoile de savants tissages nocturnes entre les plantes, on se rend compte de leur habilité et de la qualité de leur ouvrage.  Translucides et légères, leurs toiles interceptent les ravageurs volants assurant une régulation de leur population sous le seuil de nuisibilité. Les araignées font partie de la chaîne alimentaire : elles servent de nourriture à de nombreux animaux, oiseaux, hérissons, musaraignes et autres

Préserver l’araignée, c’est assurer l’équilibre naturel et contribuer à la sauvegarde de la biodiversité au jardin !

Le saviez-vous ? L’araignée n’est pas un insecte !

Les insectes Possèdent 6 pattes tandis que les arachnides, la grande famille des araignées en ont 8 ! Ils font bien partie des arthropodes (invertébrés avec des pattes). Il y a environ 45000 araignées dans le monde dont 1750 espèces en France, et certainement quelques milliers supplémentaires  puisqu’elles n’ont pas toutes été répertoriées.

Comment tissent-elles leur toile ?

Toutes les araignées ne tissent pas de toile, certaines utilisent leur soie pour leurs déplacements ou la capture de proies. Si vous observez attentivement dans nos potagers, vous discernerez de nombreuses toiles rondes et régulières des araignées chasseresses.

Comment sont-elles arrivées là ?
  • L’araignée va grimper en haut d’une branche et laisser flotter un fil de soie fabriqué à l’arrière de leur corps. Au grès du vent elle va le dérouler jusqu’à ce qu’il se fixe sur une autre branche. Nous avons des championnes dans notre parc, un fil de 4m nous a accueilli un matin en plein milieu du chemin !
  • Ce fil tendu, elle rejoindra le milieu pour descendre en Y au sol et retendre son ouvrage.
  • Il ne lui restera plus qu’à tourner du centre vers l’extérieur.

Il existe une grande variété de toile selon l’usage et l’espèce d’araignée. La qualité des ouvrages impressionne tant par leur complexité que par leur ingéniosité. Une richesse naturelle d’ingénierie, source intarissable d’inspiration pour nous simples humains que nous sommes !

Protégeons l’Epeire Diadème !

Epeire diadème, sa croix reconnaissable sur l’abdomen, jardin aromatique de l’Atelier de Marc Meurin

L’Epeire Diadème, Araneus diadematus, a le nom digne d’une reine et porte sur elle son plus beau bijou.  Elle parade fièrement avec sa petite croix blanche sur son abdomen !  Mesurant de 2 à 3 cm, elle se nourrit de proies vivantes d’invertébrés et de petits insectes comme les pucerons ou les moustiques.

Apprenez qu’elle ne sait pas réparer sa toile ! Cela peut paraître anodin, mais si vous la détruisez avant que notre dame ait festoyé, elle devra l’ingérer toute entière pour emmagasiner assez d’énergie afin d’en tisser une nouvelle. Elle sera donc contrainte de patienter jusqu’au prochain repas !

Ses petits peuvent parcourir des kilomètres pour coloniser leur environnement, selon Alain Canard Arachnologue réputé et Président de l’Association française d’Arachnologie. Ils peuvent migrer jusqu’à 1000km en déroulant leurs fils de soie dans les courants d’air. De vrais petits super héros en somme ! Ils vont construire des ponts de singe entre les branches et les herbes hautes, déroulant doucement leurs soies qui, sous la brise, s’enroulent sur les tiges. Ils ne vont pas ingérer ces fils, c’est à partir d’eux qu’il est possible de retracer leur migration, c’est ce qu’on appelle : les « fils de la vierge ».

Epeire diadème, sa croix reconnaissable sur l’abdomen, jardin aromatique de l’Atelier de Marc Meurin

Une araignée qui se prend pour un frelon ? L’Argiope Frelon :

Argiope frelon dans les alchémilles autour du pavillon de verre !

De nombreuses espèces sont visibles dans le parc. L’une d’entre elles ne passe pas inaperçue :  l’Argiope bruennich. Elle doit son nom aux motifs ornant son abdomen et évoquant ceux du Frelon européen (Vespa craboro) ou de la Guêpe commune (Vespula vulgaris)La zébrure vive est habituellement un signe de venimosité pour les prédateurs, mais il semble qu’elle réfléchirait des ultra-violets à fort pouvoir hypnotique sur les potentielles proies… Ne la regardez pas trop longtemps, on entendrait presque  la voix de  inénarrable Roger Carel nous murmurer à l’oreille « aie confiance »…

Son régime alimentaire est constitué de sauterelles et de criquets, un menu qui passe un cran au-dessus de l’épeire diadème ! Sa toile est particulière avec sa couture Zigzag qui descend son milieu !

Dans les lavandes du parc

Plutôt méditerranéenne mais devenue commune chez nous, cette espèce d’araignées est tributaire d’une végétation plutôt herbacée, haute ou buissonnante. Une nouvelle fois, la méthode de gestion différenciée que nous pratiquons dans notre parc est importante. En laissant des zones sauvages avec entretien maîtrisé, nous contribuons à la conservation d’espèces comme cette arachnide qui se prend pour un insecte. Les prairies en fauche tardive (une seule fauche à l’année en fin d’hiver) sont autant de lieux propices à sa reproduction.  Elle aime le soleil, notre photo a été prise à proximité des prairies de l’entrée principale du musée, sur un plot bien orienté

Et maintenant, si nous désamorcions nos peurs ?

Odilon Redon (1840-1916), Araignée, 1887. Lithographie (h. 57.2 ; l. 40.1 cm). La Bibliothèque nationale de France, département des estampes et de la photographie

Actuellement dans l’exposition Soleils Noirs, présentée jusqu’au 25 janvier 2021 au Louvre-Lens, notre regard sur l’araignée est invité à évoluer avec l’œuvre d’Odile Redon : L’araignée souriante. Ce fusain de 1881 nous dévoile une araignée aux yeux et sourire humains. Elle a d’ailleurs été choisie comme fil conducteur pour guider les enfants à travers l’exposition vers différents ateliers sur ce thème. Cette charmante représentation de l’araignée souriante la rend bien plus sympathique et presque attachante. Une jolie mise en lumière de notre mal-aimée araignée !

Une manière d’affronter nos peurs et nos craintes est de modifier l’idée que l’on s’en fait pour transformer la perception négative en perception positive.

Affronter la peur par le rire, c’est le credo de  J.K. Rolling dans ses ouvrages d’Harry Potter. Lorsque le jeune personnage Ron Weasley affronte un épouvantard, c’est un combat contre lui-même qu’il mène et donc contre une de ses plus grandes phobies : l’araignée. Il voit alors se dresser face à lui une araignée géante qu’il affublera de patins à roulettes par l’intermédiaire de son fameux sort RIDDIKULUS. Une belle façon de maîtriser sa peur en démystifiant la « bête »…

Renouvelons le mythe de la terrifiante araignée, regardez-la dans les yeux, dans ses 4 paires d’yeux et remerciez là de prendre soin de votre jardin !

SOURCES

http://www.insectes.org
https://www.departement974.fr/observatoire-araignees/difference-entre-les-araignees-et-les-insectes/
https://www.lahulotte.fr/courrier_orbitele1.php

Certaines pratiques, naturelles et écologiques, permettent de fortifier vos plants et les prémunir de certaines maladies, parasites ou champignons grâce à des végétaux que vous pouvez trouver dans votre jardin ou autour de chez vous. La plus connue est le purin d’ortie, voici ses bienfaits et sa recette !

Qu’est-ce qu’un purin ?

Astuce naturelle pour les jardiniers écologiques, le purin d’ortie est une fermentation d’orties obtenue par macération dans l’eau. Cette macération va permettre l’extraction des éléments bénéfiques et très efficaces pour vos plantations.

Pourquoi l’ortie ?

Au-delà du fait d’être un produit naturel et facile à se procurer, l’ortie a de multiples vertus :

  • Riche en azote, l’ortie est un engrais efficace qui va fortifier vos plants et les rendre résistants à certaines maladies.
  • L’ortie un bon répulsif contre de nombreux parasites comme les pucerons.
  • L’ortie hachée peut être utilisée en compostage de surface, aux pieds des plants de tomates par exemple.
  • L’ortie attirent des auxiliaires comme les abeilles et les coccinelles !

Savoir reconnaître l’ortie !

Ortie Blanche, lamium alba, et ses tétrakens

Ortie dioïque, Urtica dioïca, et ses stipules

Les différentes étapes de préparation du purin d’ortie :

  • Etape 1 : la cueillette

Avec des gants et des manches longues, prélevez des branches d’orties avant la montée en graines. Il vous faudra 1 kg d’orties fraîches. Ne lésinez pas sur la quantité, le volume est trompeur ! Préférez l’ortie fraîche pour bien conserver toutes les vertus de la plante.

  • Etape 2 : hacher les orties

Toujours avec les gants ou à l’aide d’un couteau, hachez les branches et feuilles d’orties et placez-les dans un seau ou une poubelle. L’important est utiliser un contenant non métallique avec un couvercle pour maintenir le gaz et la chaleur à l’intérieur pendant le processus de fermentation.

  • Etape 3 : verser l’eau

Versez 10L d’eau (de pluie de préférence) dans le contenant et couvrez pour laisser monter en température. Laisser macérer 14 jours à 20°C ou 21 jours si la température extérieure est plus fraîche en évitant qu’elle soit inférieure à 5°C. N’oubliez pas de remuer quotidiennement.

  • Etape 4 : c’est prêt !

Le purin est prêt quand la fermentation est achevée c’est-à -dire lorsque vous constaterez que les bulles à la surface ont disparu. L’odeur est également un bon indicateur, plus l’odeur est désagréable mieux c’est ! Filtrez le purin dans un linge et conservez-le dans un bidon ou une bouteille pendant maximum 1 an dans un endroit frais (-18°C).

Le purin d’ortie réalisé au Louvre-Lens

Comment utiliser le purin ?

  • Un fertilisant. Diluez 2L de purin dans 10L d’eau et versez à l’arrosoir sur vos plants chaque semaine (1L maximum par m²)
  • Un anti-parasitaire ou fongicide. Diluez 1L de purin dans 10L d’eau et arrosez, à l’aide d’un pulvérisateur, les feuilles de vos plants toutes les deux semaines.
  • Ne jamais l’utiliser pur sur vos plants. La dilution vous permet ainsi d’avoir une bonne réserve de purin à moindre coût !

Que faire des déchets après la filtration ?

Il n’y a tout simplement pas de déchets avec le purin d’orties. Le surplus de purin pur et les feuilles sont d’excellents activateurs de composts, il suffit de les intégrer pour accélérer la décomposition.

N’hésitez pas à (re)lire notre article sur le compostage !

Créer et entretenir un potager, ce n’est pas forcément évident : petit rappel de quelques notions de base et des principes auxquels nous sommes attachés au parc du Louvre-Lens, qui compte plusieurs potagers !

 

 

1. De la patience, tu auras !

Quand on démarre un potager, on n’y connaît pas grand-chose, mais toute expérience bonne ou mauvaise permet d’acquérir des compétences et une expérience qui s’enrichira année après année ! Jardiner, c’est toute une aventure et l’erreur fait le jardinier !

2. Le défenseur de ton sol, tu seras

Une bonne récolte dépend d’un sol en vie, c’est-à-dire, d’un sol peuplé d’une faune diversifiée ! Chaque espèce a un rôle à jouer, du vers de terre qui aère la terre aux décomposeurs qui transforment les déchets en matière organique, jusqu’aux champignons ! Alors pour prendre soin de son lopin de terre, il est fortement conseillé de proscrire les produits chimiques et de ne pas laisser son sol nu (découvrez la technique du paillage ou plantez un couvert végétal).

3. Les produits naturels et écologiques, tu utiliseras !

Il existe de nombreuses alternatives naturelles et écologiques pour limiter l’utilisation de produits nocifs pour l’environnement. Il y a toujours de nouvelles techniques d’entretien ou de culture à trouver et tester. Associations, café-potagers, forums, blogs, voisins… La connaissance est partout ! Et nous, jardiniers du Louvre-Lens, nous sommes à votre disposition pour vous aider à trouver la solution adaptée à vos besoins, dans le respect de l’environnement !

4. Juste ce qu’il faut, tu arroseras !

L’eau est d’autant plus précieuse avec les périodes de sécheresse récurrentes que nous connaissons. Pour vous faciliter la vie et faire des économies, il est nécessaire de bien gérer son eau et son arrosage. En adaptant la résistance de vos plantations vous pourrez espacer vos apports en eau. Saviez-vous par exemple qu’il est préférable d’arroser généreusement en une fois pour que l’eau pénètre en profondeur, de sorte à inciter les racines des végétaux à un développement vertical ? Au contraire, les végétaux, accoutumés à un apport en eau bref et superficiel auront un développement horizontal et nécessiteront un arrosage suivi ! Ça fait réfléchir, non ?
Autre détail important : il est recommandé d’arroser tôt le matin ou le soir, « à la fraîche ». Et on ne le dira jamais assez : pailler aide à protéger le sol et à maintenir une humidité suffisante en captant la rosée du matin.

6. Ami-ami avec les limaces, tu feras !

Tout jardinier est confronté tôt ou tard à ces redoutables petites baveuses voraces capables de décimer en une seule nuit vos tendres petits plants ! Il faut bien avouer que c’est rageant. Mais pourquoi prennent-elles systématiquement un malin plaisir à tout saccager ? Elles ont tout simplement faim : dans un joli potager, où la terre est souvent mise à nu autour des précieuses plantations, elles sont irrésistiblement attirées par vos jolis bébés salades… Plutôt que de partir en guerre contre elles, il est plus simple d’avoir une petite attention à leur égard : augmentez vos plants dans l’optique de partager la récolte avec elles et pensez à leur offrir ce qu’elles préfèrent : des feuilles juste flétries ou des pissenlits fraîchement cueillis et déposés le soir entre vos précieux plants sont deux astuces qui pourraient être efficaces.

Autre piste testée avec succès : les cendres répandues autour des plantations. Un potager équilibré est un potager dont les prédateurs naturels se sont établis durablement. Pour cela, évitez les fausses bonnes idées comme la bière qui attire les limaces de tout le quartier et enivre les hérissons qui deviennent des proies faciles pour leurs prédateurs. Le comble pour un mangeur de limaces !

7. Les parasites tu dompteras !

Certaines fleurs sont réputées pour protéger vos légumes des petits indésirables :
– en les repoussant, comme la tanaisie ou les œillets d’inde
– en les attirant, comme les capucines que les pucerons adorent
Pensez-y : les rotations de culture limitent également la prolifération de parasites une année sur l’autre sur la même plantation !

8. Les déchets, tu valoriseras !

Tout se valorise au potager ! Retrouvez ici de nombreuses pistes pour vous aider à faire en sorte que tout ce qui vient de la terre retourne à la terre.

9. De ton potager, tu seras fier !

La première courgette, la première tomate, la première salade… La joie procurée par sa première cueillette rend fier et la saveur des légumes n’est que meilleure. Au plaisir de jardiner, de travailler la terre, s’ajoute celui d’admirer l’évolution de son petit coin de nature, de découvrir et  d’apprendre saison après saison. Des petits plaisirs simples mais tellement essentiels !

10. Partager tu n’oublieras pas !

Réaliser son potager et produire ses propres légumes est un excellent prétexte au partage quand les récoltes sont bonnes ou qu’on veut s’échanger des graines, des trucs et astuces. La convivialité est alors de mise, les cafés-potagers que nous organisons au musée en saison estivale en témoignent !

Enfin, dès que les conditions seront réunies pour vous accueillir en toute sécurité, n’hésitez pas à venir nous rendre visite. Nous avons hâte de vous retrouver et de relancer avec vous la grainothèque collaborative qui a eu tant de succès l’an dernier 😊

Vous avez été nombreux à nous rendre visite lors des café-potagers de cet été ! Nous avons adoré échanger trucs et astuces avec vous. Alors que l’hiver pointe le bout de son nez, on vous propose de prolonger ces échanges en revenant sur la technique dite du « paillage », pour le plus grand bien de votre potager !

Le potager : un élément important dans la vie quotidienne des mineurs

Notre parc est entouré de corons, ces quartiers d’habitations formés de maisons étroites, à un étage, avec un petit jardin potager à l’arrière. Ils étaient habités par les mineurs et leurs familles. Aujourd’hui encore, ces jardinets sont connus pour être très bien entretenus. Et pour cause, « Faire du potager » c’est respirer le grand air et s’aérer l’esprit après le confinement quotidien.
Entourés de clôtures basses, ces petits jardins étaient des lieux privilégiés pour prendre le temps d’échanger avec ses voisins. Échanges de paroles, de services, de légumes.
L’entretien du potager était donc capital, tant sur le plan social que pour assurer une récolte de qualité. Son nettoyage avant l’arrivée de l’hiver est l’une des techniques de base du jardinage traditionnel dont nos anciens ont beaucoup à dire ! Ceci dit, ne pas (trop) nettoyer son terrain peut être une bonne chose.

Ne pas nettoyer son terrain a des avantages 

  • Laisser les racines en terre permet l’aération du sol et son décompactage lors de la décomposition
  • La montée en graines des cultures permet de récolter des semences naturellement adaptées au lieu pour l’année suivante et d’obtenir des plants résistants
  • Les restes des cultures vont se composter en surface et l’hiver supprimera les maladies
  • Les graines vont nourrir la faune
  • Et on l’avoue c’est beaucoup moins de travail ! 😉

Qu’est-ce que le paillage ?

Que voyez-vous sur le sol en quantité en cette saison ? Jaunes, rouges, orangées… les feuilles envahissent parcs et jardins !
La nature fait bien les choses et déteste le vide, c’est pourquoi elle cherchera toujours à couvrir les sols avec du minéral, du végétal ou de l’organique.
L’observation de notre environnement nous donne les clés d’une pratique de jardinage raisonnée dont le paillage, qui accompagne désormais le quotidien du jardinier.

Le paillage est une technique qui consiste à couvrir le sol avec de l’organique, du minéral, du végétal ou des matériaux de synthèse pour protéger, et/ou nourrir le sol. Nous avons recouvert de paille nos potagers cet été et nous allons le recouvrir de paille et de feuilles pour l’hiver.

Paillage des potagers, été 2019

 

Paillage des potagers avec les feuilles, hiver 2018/2019

 

Paillage des potagers avec les feuilles, hiver 2019

Les 4 avantages principaux du paillage :

 1        Assurer le maintien de l’humidité aux pieds des végétaux

Le paillage va fixer l’humidité au pied des plantations en les protégeant des rayons du soleil et du phénomène de battance, c’est-à-dire de l’assèchement et du tassement de la surface du sol par le vent et les phénomènes climatiques. Ce phénomène crée une croûte imperméable et empêche  l’infiltration de l’eau.

2         Maîtriser la pousse des « indésirables »

Respecter son environnement, c’est aussi proscrire l’utilisation de produits phytosanitaires, ainsi mieux vaut prévenir que guérir. Les végétaux ont besoin de lumière pour se développer : en créant une couverture au sol, vous limitez la prolifération des adventices, ces plantes que vous ne souhaitez pas intégrer à vos massifs.

3         Améliorer la structure du sol

Le paillage organique se décompose en humus. Enrichissant par la suite le complexe argilo-humique de votre sol, il en augmente la fertilité.

4         Favoriser le développement microbien et de la microfaune

Les matériaux utilisés servent de refuge pour les insectes utiles qui vont participer à sa décomposition. Le sol enrichi va attirer une microfaune comme les vers de terre qui vont mécaniquement aérer la terre. La vie microbienne, protégée des agressions extérieures participera à la minéralisation des éléments qu’elle aura digéré, mettant les minéraux à portée de vos végétaux.


Quels matériaux pour pailler son sol ?

Le paillage organique :

Le paillage organique se compose des déchets végétaux (tontes, copeaux de bois), du foin, de la paille, ou en cette période des feuilles mortes !
⚠️ Attention néanmoins aux écorces de pin qui acidifient le sol.

Le paillage minéral :

Le paillage minéral a une longue durée de vie. Il est particulièrement recommandé pour les plantes qui aiment la chaleur puisqu’il l’absorbe et la restitue.

Comment procédons-nous dans le parc du Louvre-Lens ?

Nous pratiquons la valorisation des déchets sur site : ceux issus de plantes ligneuses (qui fabriquent du bois) ou de plantes herbacées sont utilisés directement sur place pour pailler, et servir de compost de surface. Par exemple, les cornouillers et divers autres arbres à proximité ont produit énormément de feuilles. Nous les avons  réutiliser pour pailler les parcelles de potager, et les carrés pédagogiques attenants. Ainsi, la taille de Cornouillers rouge (Cornus alba Sibirica) a été suivie directement par leur broyage sur site, directement au pied du massif. Tous les déchets ont été valorisés immédiatement.

Et vous, comment prenez-vous soin de vos potagers à l’approche de l’hiver ?

Les déchets organiques représentent 30 à 40% des déchets par habitant, soit environ 100kg par an.
Dans l’ère du Zéro déchet, leur valorisation est l’une des actions les plus simples à mettre en place ! Avoir un jardin n’est pas indispensable, puisqu’aujourd’hui se développent des zones de compostage partagées comme dans notre parc où nos voisins viennent déposer leurs épluchures de légumes, à proximité d’une zone potagère. Un autre bac est d’ailleurs à la disposition du personnel du musée, accolé à la zone de restauration. D’autres seront bientôt installés à proximité immédiate des autres entrées du site.

 

Quels sont les objectifs du compostage ?

  • Réduire le volume des ordures ménagères et ainsi limiter les émissions de CO2 liées à leur collecte et à leur incinération et à leur stockage
  • Développer la responsabilité et l’autonomie des foyers dans la gestion de leurs déchets
  • Obtenir un fertilisant pour le sol et un amendement en évitant d’acheter du terreau
  • Tisser du lien social

😉 Pour un compost de qualité, pensez à :

Mélanger

  • 2/3 de déchets verts humides riches en azote (épluchures de fruits, légumes, tontes, restes alimentaires)
  • 1/3 de déchets bruns et secs riches en carbone (branches broyées, feuilles mortes sèches, paille)

Aérer

  • Les décomposeurs sont des micro-organismes qui ont besoin d’oxygène  pour se développer
  • Brasser les déchets, mélanger les matières humides et sèches évite la fermentation

Humidifier

  • Si le compost est trop sec, ne pas hésiter à l’arroser ou à le laisser ouvert par temps de pluie
  • S’il est trop humide, ajouter de la matière sèche peut être bienvenu

 

Bon à savoir :

  • Les mauvaises odeurs viennent de la fermentation, ajoutez de la matière brune et évitez de placer le composteur en plein soleil !
  • Un composteur fermé est plus pratique pour les petits espaces, et plus « propre » pour les espaces partagés
  • Un tas à composter est possible dans un grand espace, il sera juste plus difficile de contrôler l’humidité
  • Le compostage de surface correspond à l’étalement des déchets organiques

 

| FICHE PRATIQUE
QUE METTRE DANS MON COMPOSTEUR ?


Bonnes pratiques

Matières humides riches en azote

  • Épluchures de fruits et de légumes crus
  • Marcs de café, sachets de thé en papier
  • Tontes de gazons en petite quantité

Matières sèches riches en carbone

  • Branches broyées
  • Paille
  • Sciure de bois
  • Feuilles mortes
  • Coquilles d’œufs écrasées
  • Herbes indésirables séchées, sans graines

 ☹️
Mauvaises pratiques 

  • Sachets plastiques
  • Verres et métaux
  • Grosses branches
  • Coquilles de crustacés
  • Sauces et graisses
  • Restes de viandes et de poissons
  • Litière non biodégradable
  • Tailles de conifères
  • Plantes susceptibles de porter des maladies comme les rosiers
  • Papier glacé, cartons imprimés, papier journal

 

 

Vous êtes maintenant incollables sur le compostage !

 

Sources :

Le site de l’association Compostaction, [Consulté le 02/01/2019], disponible sur :  https://www.compostaction.org
Les techniques en agro-écologie, [en ligne], Terre et humanisme , [Consulté le 02/01/2019], disponible sur : https://terre-humanisme.org/agroecologie/technique-agroecologie
Claude Bourguignon, interview sur le compostage,  du https://www.youtube.com/watch?v=txEeQvZKmwU

 

 

Le jardin pédagogique est un espace de découverte, de partage et d’expérimentation dans un cadre exceptionnel.  Petits et grands, visiteurs ou promeneurs, votre curiosité a peut-être été piquée par l’aménagement d’un potager d’inspiration permaculturelle ?  Pourquoi ce choix ?

 

Un fonctionnement naturel dans lequel la vie du sol est préservée, un lieu de partage et de savoir-faire

Un potager et un composteur

Les carrés potagers sont surélevés pour faciliter l’entretien et la cueillette, éviter le tassement en marchant sur les planches de culture, assurer le maintien d’un paillage en foin, paille ou broyat de bois pour maintenir l’humidité et prévenir la prolifération des plantes adventices.
Le recyclage des matériaux permet la création des parois des carrés, le tuteurage et la création d’une petite serre à semis.

Tomates anciennes, salades, radis, haricots, persil, ail, échalotes mais aussi blettes ou citrouilles en bacs de palettes, de quoi régaler papilles et pupilles !

Ici on met les mains dans la terre, on goûte, on s’émerveille… C’est tout un écosystème qui vit au son de l’eau du bassin.

Une pyramide de fraises fait le bonheur des gourmands de passage tandis qu’un composteur en libre accès permet de s’initier aux bienfaits de la valorisation des déchets en compost, utilisable sur les cultures, pour établir un cycle vertueux.

 

Un hôtel à insectes

L’hôtel à insectes vous invite à ouvrir grands les yeux sur le monde de  l’incroyablement petit. Malgré leur petite taille, les insectes sont de précieux alliés des cultures au potager.

Souvent, les soirs d’été chauds, quand les odeurs se diffusent et se mêlent à l’odeur humide de l’eau, des voisins apprécient contempler ce bout de jardin donnant sur le musée.

Au son des criquets et des grenouilles  le temps semble suspendu. Les saisons passent et ne se ressemblent pas…
Et vous, quand passez-vous au potager ?