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L’herbier, idéal pour apprendre à reconnaître les plantes !

L’un des meilleurs moyens pour apprendre à reconnaître les plantes que vous voyez sur les chemins, dans votre jardin ou encore dans les parcs, comme au Louvre-Lens, est de les confronter avec des herbiers.

Un herbier, qu’est-ce-que c’est ?

L’herbier consiste en un répertoire de plantes, élaboré à partir de fleurs, feuilles et tiges pressées et séchées, puis collées sur des feuilles de papier, auxquelles on adjoint une étiquette comportant certaines caractéristiques : noms français et latin, date et lieu de cueillette notamment. La plante peut figurer dans sa totalité ou être présentée à l’état fragmentaire si elle est trop grande. On peut parfois y ajouter une brève description, ainsi que des détails techniques relatifs à la culture de la plante (saisonnalité, rusticité, propriétés particulières…). Les herbiers sont indispensables aux études botaniques et au travail de classement des plantes par types et espèces.

Un peu d’histoire…

Le premier herbier est attribué au professeur italien Luca Ghini et date du début du 16e siècle. À cette même époque, le naturaliste Guillaume Rondelet (1507-1566) est professeur à la faculté de médecine de Montpellier, où il fait installer le premier jardin botanique de France dans la cour de l’école de médecine, crée un cabinet de curiosité et débute un herbier qui est ensuite enrichi au fil des siècles par de nombreux botanistes. Toutes ces collections sont maintenant réunies au sein de l’Institut de botanique dans le jardin des plantes de Montpellier, et rassemblent près de 4 millions d’échantillons, ce qui en fait l’un des herbiers les plus importants au monde !

Nous avons sélectionné 3 beaux herbiers pour vous !

L’Herbier boisé : histoires et légendes des arbres et arbustes

Comme son titre l’indique, cet herbier est dédié aux arbres et arbustes, à leur histoire mais aussi aux légendes qu’on y rattache dans le monde entier. On y apprend par exemple l’origine du fameux Robinier Faux-Acacia, présent dans le parc du Louvre-Lens. « Son nom est une imposture ! De l’Acacia, le Robinier n’a que le nom de Faux-Acacia… Alors d’où vient la confusion, si répandue, qui fait que pour tous, il reste l’Acacia ? Tout simplement d’une première classification abusive, l’arbre ayant d’abord été nommé Acacia americana Robini, par Jean Robin [apothicaire jardinier au service des rois de France, à qui un botaniste voyageur avait donné des graines en provenance du Nouveau Monde]. Linné remettra les pendules à l’heure, estimant qu’il n’avait pas à être rangé aux côtés d’autres Acacias, dont les Mimosas sont les principaux représentants. Le naturaliste suédois baptisera alors l’arbre aux épines acérées du nom de son premier géniteur européen, le Robinier (Robinia en latin). De son ancien nom, il gardera aussi la trace, l’affublant du nom d’espère de pseudo-acacia, qui lui colle toujours à l’écorce. »

L’Herbier oublié : secrets de plantes retrouvés

Ce second herbier est consacré à des plantes qui ont été oubliées, délaissées, voire classées dans la rubrique des « mauvaises herbes ». Chaque double page présente les caractéristiques de la plante, ses noms populaires, son étymologie, ainsi qu’un bref historique et la mise en avant de ses propriétés et usages particuliers. Ainsi, on y apprend que la Saponaire, cette plante moussante présente dans le parc du musée, permet, en plongeant un morceau de racine broyé dans l’eau tiède, d’obtenir « une eau apte au nettoyage des lainages fins et au blanchiment des étoffes et fils clairs. La saponine contenue dans la solution est aussi capable de dissoudre les graisses ».

L’Herbier des plantes sauvages

L’Herbier des plantes sauvages, à l’usage de tous les amateurs, répertorie 291 espèces botaniques ! C’est l’herbier qu’il vous faut pour débuter et entamer un travail de reconnaissance des végétaux qui vous entoure. Là aussi, l’auteur liste les particularités de la plante, ses noms, son histoire et ses usages. On y apprend par exemple comment les graines de bourrache se retrouvent parfois dans les endroits les plus inattendus. « Les responsables de cette dissémination tous azimuts sont les fourmis, qui adorent ses graines et les transportent sur de longues distances pour en faire des provisions. »

Une fois connaisseurs, n’hésitez pas à vous lancer dans la composition de votre propre herbier, celui de votre jardin, ou de vos plantes préférées. Bonne lecture !  


Bibliographie :

BERTRAND Bernard, L’Herbier boisé : Histoires et légendes des arbres et arbustes, Plume de carotte, 978-2915810196

BERTRAND Bernard, L’Herbier oublié : Secrets de plantes retrouvés, Plume de carotte, 978-2366720228

VIGNES Pierre et Délia, L’Herbier des plantes sauvages, Larousse, 978-2035857101

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