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Ingénieuses, les plantes épineuses !

Qui n’a jamais été piqué par un végétal au détour d’une promenade dans les bois ? À quoi servent les épines ?

Un système défensif

En biologie végétale on appelle cataphylle , du grec kata, « en bas » et phyllon, « feuille », une feuille qui n’est pas utilisée pour la photosynthèse mais comme organe de stockage, de protection ou le soutien structurel. Pour assurer leur survie, les végétaux s’adaptent à leur environnement et il faut dire qu’une aiguille bien pointue est une arme redoutable pour se protéger des assauts des herbivores et des ruminants ! La distinction entre épine et aiguillon vient du fait que l’épine fait corps avec le végétal : l’arracher viendrait le blesser tandis que l’aiguillon peut être retiré sans créer de dommage, c’est le cas du rosier. Tantôt fines, épaisses, denses ou éparses les épines sont un condensé de technologie végétale.

Une adaptation au milieu climatique

De par sa forme et sa surface, l’épine va mieux supporter les fluctuations de la température qu’une feuille. Elle pourra évacuer la chaleur plus facilement selon sa taille et sa surface, comme les mûriers ou les rosiers.

Épine sur tige retombante de rosier sauvage, Potager Pédagogique, janvier 2020

Les épines des ajoncs d’Europe, Ulex Europaeus, sont creuses. L’air encapsulé en leur intérieur joue le rôle d’isolant, ce qui permet une régulation de la température. Elles permettent également d’absorber et de retenir l’eau atmosphérique ou de la rosée du matin, par concentration de gouttelettes autour d’elles. Cette méthode d’adaptation est portée à l’extrême dans les régions les plus chaudes et inhospitalières du globe.  Vous pouvez en ce moment même admirer la floraison de nos ajoncs dans le parc, à l’entrée Nord et sur la plaine ludique. Cette floraison tardive en hiver fournit du nectar aux insectes.

Ajoncs d’Europe en fleurs, janvier 2020

Un excellent système d’accroche

Les épines offrent un excellent système d’accroche aux ronces et rosiers lianes. Dans le potager pédagogique, la dégénérescence d’un arbre en bord de bassin a profité à l’expansion d’un rosier sauvage qui a totalement recouvert sa « charpente », formant un nouvel arbre en symbiose. La mort de l’un a bénéficié à l’autre, poursuivant le cycle de la vie. Par la suite, le bois mort se décomposera lentement, attirant les insectes décomposeurs et leurs prédateurs naturels. Un jour le processus entraînera la destruction de cette ossature opportune et nous rappellera que la nature est en mouvement perpétuel.

 

Rosier sauvage investissant le tronc d’un arbre mort, Potager pédagogique, janvier 2020

Une forteresse de biodiversité

Ce qui repousse les uns attire les autres ! Bien à l’abri derrière ces fortifications spontanées, une cité foisonne. Les pruneliers et aubépines protègent la microfaune des prédateurs et la profusion de leurs baies séduit les oiseaux, merles et troglodytes, ainsi que les petits mammifères. L’endroit est également très apprécié des insectes et des chenilles : cela participe au maintien de la biodiversité, notamment à la subsistance des papillons locaux. Quand la place le permet, il est donc toujours intéressant d’avoir un petit coin de jardin réservé à cette faune particulière. En plus, il n’y a rien à faire, à part laisser tranquille un tas de branches et des ronciers !

 

Des haies défensives naturelles

Un arbre très évocateur du passé minier du territoire est conservé dans le parc. Sa particularité est d’avoir de longues piques acérées sur les rameaux les plus jeunes : il s’agit du Robinier faux-acacias, Robinia pseudo-acacia. Il était planté le long des cavaliers miniers, ces voies de chemins de fer qu’empruntaient les wagons de matériaux, et servait de clôture végétale pour sécuriser les voies des intrusions extérieures. Il contribuait aussi à stabiliser les remblais schisteux et à consolider les galeries souterraines grâce à sa robustesse et à son caractère imputrescible. Lors des travaux de tailles que nous effectuons l’hiver, toutes les ressources sont valorisées directement sur site. Par exemple, les perches de robinier sont  employées pour fabriquer des barrières végétales, avec ou sans épines.

Barrière végétale en Robinier faux acacia, février 2020

Le saviez-vous ? Le sapin n’a pas d’épines !

Ce sont bien des aiguilles, et non des épines ! De nombreux conifères comme nos Pins noirs, Pinus nigra, ont eux aussi adapté la morphologie de leur feuille à la sécheresse. L’évolution et l’adaptation des arbres peut être tout à fait étonnante : par exemple, les feuilles de Gingko biloba, « l’arbre aux 40 écus », sont en forme d’éventail. Il donne pourtant l’impression d’avoir fusionné ses aiguilles au fil des millénaires. C’est une espèce dite « panchronique » de par sa ressemblance morphologique avec des espèces disparues et identifiées sous forme de fossile. Son apparition sur terre date de 270 millions d’années et il peut vivre 4000 ans. Il est reconnu pour sa robustesse légendaire et aurait même survécu à Hiroshima !

Feuille en éventail de Gingko biloba

 

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