Un éveil fantastique
Parce que l’art, c’est aussi pour les bébés ! Audrey et Nadège vous proposent un deuxième kit d’éveil pour vos tout-petits.
Dans notre article où nous vous proposions un premier kit d’éveil, nous nous étions intéressé à la vue des bébés, et vous proposions une création en lien avec les animaux présents sur les œuvres de la Galerie du temps. Ce deuxième kit est consacré aux créatures fantastiques qui peuplent ce même espace d’exposition. Comme pour le premier, nous vous proposons une version lecture, mais aussi un nouvel objet à découvrir avec bébé : le mobile, qui est un outil formidable, très utile au développement de bébé !
Vous pouvez télécharger le fichier à lire à votre bébé en cliquant ici. Cette fois, ce sont 8 créatures fantastiques de la Galerie du temps que vous pouvez présenter à votre bébé !
Le rôle du mobile dans le développement de l’enfant
Le bébé ne peut pas attraper d’objets dès sa naissance. Son développement et sa découverte du monde qui l’entoure passe alors beaucoup par l’observation. Si son champ de vision est de faible portée à la naissance (20 à 30 cm environ), la vision du bébé s’améliore considérablement à la fin du premier mois. Il peut alors observer les objets proches de lui.
Le mobile est un outil intéressant pour le développement de l’enfant, et notamment pour celui de sa vue. Par sa forme, le mobile propose des éléments en suspension. Le bébé va donc pouvoir être attiré par les objets qui flottent, se meuvent dans l’espace, et il va pouvoir les observer. D’après Paula Polk Lillard et Lynn Lillard Jessen (Montessori from the start, 2003), le bébé développe d’abord sa concentration sur un objet en mouvement, puis sur son suivi, sa couleur et enfin sa profondeur. À partir de deux mois, les nourrissons sont capables d’ « épisodes d’accommodation parfaite », c’est-à-dire qu’ils peuvent faire la mise au point sur une image pour éviter qu’elle ne soit floue. Ils sont alors aussi en mesure de différencier le blanc des autres couleurs. À ce moment de sa vie où son champ de vision est limité, le mobile est donc un outil de développement quasiment incontournable.
Le mobile a aussi d’autres fonctions. Il peut favoriser l’endormissement de l’enfant. En effet, le mobile peut être accroché au-dessus du lit de bébé si celui-ci a du mal avec la phase de coucher. Le mobile est alors un objet réconfortant car l’enfant va petit à petit relier le mobile à son lit, et donc à sa chambre qui est un endroit rassurant. Il devient un repère qui permet à l’enfant de mieux gérer la séparation avec les adultes à l’heure du coucher, en favorisant la détente, la mise au repos.
Un mobile, deux techniques de suspension
Comme expliqué au début de cet article, à partir d’un mois, le nouveau-né commence à suivre du regard. Il est conseillé de positionner le mobile au-dessus de sa poitrine, à environ 20-30 cm de lui, qu’il soit dans son transat, sur un tapis d’éveil ou encore dans son lit. Ainsi, l’enfant peut stimuler sa vision dès qu’il est éveillé, en suivant chaque figurine du regard en toute autonomie sans étirer la tête. Une attention sera prêtée à la lumière du lieu qui ne doit pas être trop vive pour apaiser les yeux de l’enfant. Attention, le mobile ne doit pas être à portée de main du bébé. La surveillance d’un adulte est conseillée.
Bien sûr, si vous avez déjà un mobile, il est tout à fait possible de remplacer les suspensions que vous avez avec celles que nous vous proposons. Varier les visuels, c’est proposer de la diversité et favoriser la curiosité !
C’est parti : place à l’atelier !
Pour faire les suspensions, téléchargez le fichier en cliquant ici, puis imprimez les images.
Pour commencer, prenez votre visuel et coupez-le grossièrement. Ici nous avons choisi le dragon, que nous avons simplement découpé en rectangle. Mettez de la colle sur le dos de l’image.
Posez le fil (ici la longueur du fil correspond à environ 25 cm, mais ça peut être plus ou moins) sur la face collée. Vous pouvez le faire dépasser, notamment si vous voulez coller ou enfiler un autre accessoire (une perle ou un autre visuel par exemple), ou au contraire le coincer dans le collage. C’est cette option que nous avons choisie.
Collez ensuite l’image sur le papier coloré, de préférence en collant le haut bien au bord, cela permet d’éviter de couper à cet endroit et de risquer de couper le fil ! Appuyez bien pour que les bords adhèrent parfaitement les uns aux autres.
Redécoupez l’image, cette fois-ci en sculptant les bords. N’hésitez pas à garder un rebord blanc autour du visuel, l’enfant pourra voir plus facilement les contours noirs.
Et voilà ! La suspension est prête !
Nous vous proposons de faire un mobile circulaire ! Le principe est le même pour un mobile avec une baguette, il vous faudra seulement 3 suspensions. Pour faire le mobile, préparez le matériel suivant : 4 suspensions de différentes tailles, 4 fils d’environ 50 cm de long, un cercle et une paire de ciseaux.
Nous allons d’abord installer les fils qui permettront de suspendre le mobile. Pour cela, nous vous proposons un nœud marin : le nœud de cabestan. Il a l’avantage d’être très solide tout en permettant d’ajuster la longueur de notre ouvrage. C’est le seul nœud que nous utiliserons.
Pour commencer, posez le fil sur le rebord du cercle. La suspension est contre vous et va constituer le « dormant » : cette partie du fil ne bougera plus. La partie haute du fil sera la seule à bouger.
Faites passer la partie haute du fil sous le support, vers la droite.
Puis rabattez-la sur le support, vers la gauche.
Faites ensuite passer le fil sous le support, toujours vers la gauche.
Puis passez le fil sous la boucle du dessus, formant une diagonale qui remonte vers la droite.
Vous pouvez ensuite ajuster la longueur de la suspension grâce au bout du haut, tandis qu’en serrant la partie basse, vous fixez votre suspension. Si vous avez peur que le nœud se desserre, vous pouvez le terminer par un nœud simple. Mais attention, une fois cela fait, vous ne pourrez plus régler la hauteur de la suspension !
Maintenant que vous maîtrisez le nœud de cabestan, en route pour la réalisation du mobile !
Prenez les 4 fils que vous avez préparés et, grâce au nœud de cabestan, accrochez-les autour du cercle. Laissez un espace à peu près égal entre chaque fil.
Prenez les 4 fils et tenez-les ensemble afin d’équilibrer le mobile pour qu’il puisse être bien droit. Prenez les fils et pliez-les en deux afin d’obtenir une boucle.
Enroulez-les autour de vos doigts.
Puis rentrez la boucle dans le cercle.
Serrez et le tour est joué !
Vous pouvez maintenant accrocher les suspensions ! Vous avez deux solutions : soit vous les accrochez au même emplacement que les fils qui permettent d’accrocher le mobile, soit dans les espaces libres entre chaque fil. C’est cette solution que nous avons choisie ! Une fois que l’accrochage vous plaît, coupez les fils qui dépassent. Attention à ne pas les couper à raz, à moins de faire un nœud simple après votre nœud de cabestan.
N’hésitez pas à varier la longueur des suspensions. Ici, la suspension du dieu Inshushinak est la moins longue, car elle est plus grande, et les génies sont les plus longs car ils sont plus petits. Cela permettra à l’enfant de voir les différents éléments du mobile et surtout de faire travailler sa vue en fonction des distances.
Amusez-vous bien ! Et si vous le souhaitez, partagez-nous vos réalisations ! Nous serions très heureuses de les découvrir !
Références de œuvres en lien avec le kit d’éveil :
- Femme tenant un enfant : Chypre, Femme nue tenant un enfant : déesse de la fécondité (?), vers 1400-1200 avant J.-C., terre cuite.
- Horus : Egypte, Coffret à troupe de serviteurs funéraires (oushebtis), vers 1296-1069 avant J.-C., bois peint.
- L’homme-taureau Inshushinak : Suse (Iran actuel), Fragments du décor du temple d’Inshushinak, dieu protecteur de Suse : homme-taureau, associé au palmier, symbole de fertilité, vers 1150 avant J.-C., terre cuite.
- Les génies : Hadatu (aujourd’hui Arslan Tash), Assyrie (Syrie actuelle), Plaque représentant une scène d’inspiration égyptienne : deux génies coiffés de la double couronne pharaonique (pschent), vers 80-700 avant J.-C., ivoire.
- Le sphinx : Suse (Iran actuel), Fragment de décor : sphinx ailés coiffés de tiares à trois rangs de cornes, vers 510 avant J.-C., briques siliceuses à glaçure.
- Niké : Myrina, Asie mineure (Turquie actuelle), Jeune femme ailée : Niké, personnification de la Victoire, vers 190 avant J.-C., argile.
- Le griffon : Nuremberg, Allemagne actuelle, Récipient destiné au lavage des mains (aquamanile) en forme de griffon ailé, vers 1400, cuivre.
- L’ange : Bruxelles, Belgique, La Vierge et l’Enfant entourés d’anges musiciens, vers 1500, huile sur toile.
- Le dragon : Iran, Plat, vers 1600-1700, céramique à pâte siliceuse et décor peint sous glaçure.
Sources (sites consultés le 06/04/2021) :
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