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Des étincelles dans le ciel !

Une activité festive et colorée proposée par Audrey, avec des variations pour les enfants à partir de 3, 6 et 10 ans.

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Cette année, l’été a été un peu chamboulé. Si le soleil, les odeurs de barbecue et les fruits et légumes dans les jardins ont été au rendez-vous, l’un des événements les plus attendus de l’été n’a pas été de la partie : le feu d’artifice ! Même si ce n’est que partie remise, il est possible d’en voir un… en noir et blanc ! En effet, dans l’exposition Soleils noirs, une gravure de Félix Vallotton représente un feu d’artifice.

 

Félix VALLOTTON (1865-1925)
Le feu d’artifice
1901
Xylographie
Paris, Bibliothèque Nationale de France, département des Estampes et Photographies
© BNF

À découvrir au Louvre-Lens :

MILKYWAY-1680

SOLEILS NOIRS

#expoSoleilsNoirs

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Type d'activité

Peinture, découpage, collage

Pour qui ?

  • Pour les tout-petits (dès 2 ans)
  • Pour les moyens (dès 4 ans)
  • Pour les grands (dès 8 ans)
  • Pour les jeunes (dès 12 ans)

Temps requis

30 à 60 minutes

Matériel nécessaire

  • Une feuille de papier un peu épais de la taille souhaitée, blanc ou noir
  • Des ciseaux
  • De la peinture
  • Des rouleaux de papier toilette ou de papier absorbant (coupé en 2), un rouleau pour chaque couleur
  • Un rouleau à peinture s’il faut peindre le fond en noir
  • Du ruban adhésif repositionnable
  • Des assiettes ou des plateaux pour étaler la peinture
  • Une protection pour la table
  • Pour la variation à partir de 6 ans :
  • De la colle
  • Une ou plusieurs photos de soi ou de sa famille
  • Pour la variation à partir de 10 ans :
  • Un cutter ou un scalpel
  • Une planche de découpe
  • Une feuille de couleur ou une feuille blanche de la même taille que celle avec le feu d’artifice
  • Un crayon de bois

J'ai terminé mon activité

Un feu d’artifice en noir et blanc

Félix Vallotton a réalisé cette estampe en 1900, pour l’Exposition universelle. Une estampe est le résultat d’une gravure. En ce qui nous concerne, il s’agit ici d’une xylographie. Mais qu’est-ce qu’une xylographie ? La xylographie est un procédé de gravure sur bois. Les formes sont creusées dans une planche de bois, qui est ensuite recouverte d’encre. Cette plaque est ensuite pressée contre une feuille. Ce qui a été creusé reste blanc, tandis que les parties qui ressortent vont être de la couleur de l’encre.

Normalement, on regarde les feux d’artifice pour les couleurs qui éclatent. Mais ici, le feu d’artifice est en noir et blanc. Le noir montre l’obscurité de la nuit, tandis que le blanc permet de mettre en lumière le spectacle. C’est ce puissant contraste qui donne toute sa force à l’œuvre. La gravure montre les traces des fusées qui montent, et le spectateur peut les imaginer en train d’éclater en hors-champs. « Boum ! Oh la belle bleue ! Boum ! Oh la belle rouge ! » Si le blanc permet de mettre en avant le spectacle et de le dynamiser, il permet aussi de mettre en lumière le visage des spectateurs. Si nous regardons bien cette œuvre, chaque visage de cette grande foule est différent. Cette foule est mixte, aussi bien au niveau du genre que socialement. D’ailleurs, sauriez-vous retrouver le monsieur qui porte un chapeau haut-de-forme et une paire de lunette ?

Quel artifice !

Les premiers feux d’artifice ont été tirés en Chine à partir du 10e siècle. Si leur origine n’est pas connue avec certitude, la recette relatée dans plusieurs documents reste la même : de la poudre noire (mélange de salpêtre, de soufre et de charbon de bois) enfermée dans des parchemins scellés, qui sont lancés grâce à des tubes de bambou. Au contact d’une flamme, la poudre provoque une explosion : cette poudre noire est le premier explosif découvert par l’homme. Elle a été ramenée en Europe par Marco Polo (1254-1324) au 13e siècle. Les Italiens, plus particulièrement les Florentins et les Siennois, sont les premiers en Europe à avoir fait des feux d’artifice un spectacle de célébration. En France, selon les sources, le premier feu d’artifice aurait été tiré en 1606 à Fontainebleau pour célébrer le baptême du futur Louis XIII (1601-1643), ou en 1615 pour célébrer son mariage avec Anne d’Autriche (1601-1666).

« Si à toutes les beautés et qualités naturelles au feu, on ajoute celles des modifications de figures et de couleurs, dont il est susceptible par les secours de l’Art de notre Pyrotechnie, on conviendra sans peine que les feux de joie bien dirigés, peuvent être les spectacles les plus beaux et les plus propres aux réjouissances publiques. En effet, ces genres de spectacles ne sont éclatants qu’autant qu’ils peuvent être vus d’une grande quantité de monde. » Comme le précise cet extrait du Traité des feux d’artifice pour le spectacle, datant de 1747, le feu d’artifice a un avantage indéniable : magnifique spectacle de près, il peut être vu de très loin. De nombreuses personnes de toutes les catégories sociales peuvent donc en profiter ! Dès lors, les feux d’artifice sont davantage utilisés pour les grandes célébrations : naissances importantes, mariages, retour à la paix… Spectacles à part entière, les feux d’artifice étaient tirés depuis de somptueux décors construits pour l’occasion. Les artificiers devaient donc travailler conjointement avec les architectes, les peintres et les charpentiers pour que le spectacle soit le plus parfait possible !

Mille et une couleurs…

Comme à l’heure actuelle, un beau feu d’artifice devait être coloré. Pour obtenir de belles couleurs, il fallait mélanger la poudre noire avec d’autres composants afin de provoquer une réaction chimique qui crée la couleur : du camphre pour le blanc, de la râpure d’ivoire pour l’argenté, un peu plus de soufre pour le bleu, de la limaille de cuivre pour le vert, de la râpure d’ambre jaune pour le jaune, de l’antimoine ou du charbon de chêne pour le rouge.

Actuellement, le concept reste le même, mais certains composants ont changé grâce aux découvertes scientifiques, comme les sels de sodium pour le jaune ou encore les sels de lithium pour le rouge. Le combustible aussi a évolué : la poudre noire a été délaissée au profit du nitrate, chlorate ou perchlorate additionné de silicium ou de bore. Le résultat, lui, reste le même : la bombe renferme une charge de poudre et une grande mèche qui dépasse. Cette bombe est installée dans un cylindre, le mortier, qu’elle bouche. En mettant le feu à la mèche, cette dernière se consume et met le feu à la poudre. La combustion produit alors des gaz qui sont prisonniers entre la base du mortier et la bombe. Les gaz veulent se libérer : ils font pression sur ce qui les entoure… Et la bombe finit par être éjectée ! Mais pour faire de belles couleurs, il faut que la bombe éclate en l’air. Ainsi, la charge de propulsion de la bombe et la charge qui doit exploser en l’air sont séparées : le feu atteindra la dernière charge en plein vol !

Autrefois, les artificiers allumaient chaque bombe avec une petite baguette de carton, mais cette solution était particulièrement dangereusement, car les artificiers devaient courir entre les mortiers. Maintenant, tout se fait à distance grâce à l’électricité. Les spectacles sont entièrement montés grâce à des logiciels qui permettent de tirer une fusée sur une note précise.

Place à l’activité : un feu d’artifice du bout des doigts

Si comme moi, vous aimez les feux d’artifice de toutes les couleurs, ce tutoriel est fait pour vous ! En réalité, je vous propose un tutoriel et deux variantes qui vous permettront de faire une décoration ou pourquoi pas une carte postale que vous pourrez envoyer ou donner à quelqu’un que vous appréciez !

Activité à partir de 3 ans (accompagné), durée : 30 à 45 min

Pour faire un feu d’artifice, il faut :

  • Une feuille de papier un peu épais de la taille souhaitée, blanc ou noir
  • Une paire de ciseaux
  • De la peinture
  • Des rouleaux de papier toilette ou de papier absorbant (coupé en 2), un rouleau pour chaque couleur
  • Un rouleau à peinture s’il faut peindre le fond en noir
  • Du ruban adhésif repositionnable
  • Des assiettes ou des plateaux pour étaler la peinture
  • Une protection pour la table

Si vous n’avez pas de feuille noire, préparez votre fond. Pour cela, il faut prendre de la peinture noire. Il est possible, comme moi, de la mélanger avec un peu de bleu.

Si vous voulez que votre feuille ait un rebord blanc, il faut coller du ruban adhésif sur tout le tour. Attention ! Il faut absolument que ce soit du ruban adhésif repositionnable afin de ne pas déchirer la feuille lorsqu’il sera enlevé. J’ai préféré coller le ruban adhésif sur la protection afin que la feuille ne bouge plus.

A l’aide du rouleau, appliquez la peinture sur toute la feuille. Pour que ce soit plus joli et plus propre, il vaut mieux appliquer le rouleau de bas en haut, puis de gauche à droite afin de limiter les traces. Laissez sécher.

Pendant que la feuille sèche, préparez les rouleaux de carton. Pour cela, il faut découper des bandes dans le rouleau d’environ 6-7 cm de long. Attention ! Il ne faut pas aller jusqu’au bout, il faut laisser le haut du rouleau plein, comme sur les photos ci-dessous. Il est préférable que les bandes fassent environ 5 mm de large car si elles sont trop étroites, elles se déchireront.

Pour que ce soit plus simple, il est possible de tracer des traits, puis de couper dessus.

Pour bien séparer les bandes, il ne faut pas hésiter à les aplatir un peu. Ce sera plus facile pour la suite ! Il est possible de préparer plusieurs rouleaux de carton, un pour chaque couleur que vous souhaitez utiliser.

Dans une assiette, étalez de la peinture. Puis trempez un rouleau coupé dedans. Il ne faut pas hésiter à tamponner et à tourner le carton sur lui-même pour que la peinture s’étale bien sur chaque bande. Il ne faut pas hésiter à vérifier !

Une fois que les bandes sont pleines de peinture, il faut les presser sur le fond noir. Répétez le geste plusieurs fois en tournant le rouleau, c’est ce qui donnera l’impression d’étincelles. N’hésitez pas à faire sortir le feu d’artifice du champ, comme Félix Vallotton, afin de donner plus de dynamisme.

Répétez plusieurs fois pour faire plusieurs feux d’artifice, en faisant bien attention de toujours avoir suffisamment de peinture sur le rouleau découpé. Vous pouvez superposer les couleurs, comme ici le jaune sur le rouge. Attention ! Je vous conseille dans ce cas de prendre une nouvelle assiette pour mettre la peinture et de prendre un autre rouleau. Comme ça, il sera possible d’utiliser de nouveau le rouleau et la peinture sans que les couleurs ne se mélangent !

Et même rajouter du blanc !

Attendez que votre travail sèche. Une fois qu’il est sec, enlevez le ruban adhésif délicatement, en le tirant droit et lentement.

Et voilà le résultat !

Variation de l’activité (à partir de 6 ans), durée : 45 à 60 min

Matériel supplémentaire :

  • Une ou plusieurs photos de soi ou de sa famille (si plusieurs photos, les imprimer dans différents formats)
  • De la colle
  • Des ciseaux

Découpez les photos. Il est possible de demander l’aide d’un adulte.

Une fois que toutes les photos sont découpées, il faut les installer sous le feu d’artifice que vous avez créé et qui a séché, à la manière de la foule présente dans l’œuvre de Vallotton. Il ne faut donc pas hésiter à superposer les images les unes sur les autres. Observez bien la foule : plus les visages sont loin, plus ils sont petits. Il est préférable de positionner les photos avant de les coller. Vous n’êtes pas obligé de mettre plusieurs photos, vous pouvez n’en mettre qu’une. Et voici le résultat : une carte très personnelle !

Variation de l’activité à partir de 10 ans, durée : environ 1h

Matériel supplémentaire :

  • Un cutter ou un scalpel
  • Une planche de découpe
  • Une feuille de couleur ou une feuille blanche de la même taille que celle avec le feu d’artifice
  • De la peinture
  • De la colle
  • Un crayon de bois

Si vous voulez varier les techniques, vous pouvez agrémenter votre feu d’artifice grâce au découpage et au collage ! Vous pouvez alors couper des bandes rappelant les fusées de Félix Vallotton…

Ou des étincelles ! Si vous n’êtes pas très à l’aise à l’idée de couper sans dessiner, vous pouvez tracer la zone à couper au crayon de bois.

De quoi habiller un peu plus votre feu d’artifice ! En fond, vous pouvez mettre une feuille colorée, ou comme moi, peindre une feuille. J’ai choisi de faire des bandes de couleurs différentes avec une éponge, mais il est possible de peindre au pinceau et de faire les motifs que vous souhaitez !

Collez la feuille colorée sous la feuille avec le feu d’artifice afin que les couleurs remplissent les trous que vous avez créés. Voilà un super feu d’artifice !

Sources : 

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Type d'activité

Peinture, découpage, collage

Pour qui ?

  • Pour les tout-petits (dès 2 ans)
  • Pour les moyens (dès 4 ans)
  • Pour les grands (dès 8 ans)
  • Pour les jeunes (dès 12 ans)

Temps requis

30 à 60 minutes

Matériel nécessaire

  • Une feuille de papier un peu épais de la taille souhaitée, blanc ou noir
  • Des ciseaux
  • De la peinture
  • Des rouleaux de papier toilette ou de papier absorbant (coupé en 2), un rouleau pour chaque couleur
  • Un rouleau à peinture s’il faut peindre le fond en noir
  • Du ruban adhésif repositionnable
  • Des assiettes ou des plateaux pour étaler la peinture
  • Une protection pour la table
  • Pour la variation à partir de 6 ans :
  • De la colle
  • Une ou plusieurs photos de soi ou de sa famille
  • Pour la variation à partir de 10 ans :
  • Un cutter ou un scalpel
  • Une planche de découpe
  • Une feuille de couleur ou une feuille blanche de la même taille que celle avec le feu d’artifice
  • Un crayon de bois

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