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Les créatures de la nuit

Marion vous propose de projeter sur un mur, dans l’obscurité, le dessin d’une créature nocturne, et d’imaginer son histoire (si possible effrayante !).

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Type d'activité

Dessin et jeu avec les ombres

Pour qui ?

  • Pour les jeunes (dès 10 ans)

Temps requis

1 heure

Matériel nécessaire

  • une feuille de papier blanche ou colorée, pas trop fine (privilégier une feuille légèrement épaisse type papier à dessin, avec une bonne tenue)
  • un crayon et une gomme
  • une petite aiguille à coudre, pas trop fine
  • un dé à coudre, si possible, pour protéger le doigt
  • un téléphone portable disposant de l’option « lampe torche »
  • un mur nu, dans une pièce que l’on peut plonger dans l’obscurité totale

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Certaines nuits sans lune, des ombres étranges dansent sur les parois de la Galerie du temps. Les personnages les plus effrayants du musée semblent s’animer, prendre vie. Chaque soir à minuit, ils se rassemblent en un effrayant cortège. Certains se sont même aventurés hors du musée, rampant dans l’obscurité…

Continueront-ils leur danse sur les murs de votre chambre, pour troubler votre sommeil ?

L’un de ces personnages de la Galerie du temps, « le maître des animaux » empoignant deux effrayants serpents, a profité de l’atmosphère nocturne pour quitter le vase qui l’accueille depuis plus de 4000 ans…

Maître des animaux, es-tu là ?

Iran du Sud-Est, Vase en forme de tronc de cône à col évasé : le maître des animaux empoignant des couples de serpents entrelacés, vers 2600-2200 avant J.-C., chlorite, coquille, turquoise, Paris, musée du Louvre https://www.louvrelens.fr/work/vase-forme-de-tronc-de-cone-a-col-evase-maitre-animaux-empoignant-couples-de-serpents-entrelaces/ Photo © RMN-GP (musée du Louvre) / Raphaël Chipault

 

Ce vase en chlorite (une pierre tendre facile à travailler, aussi appelée serpentine), est d’origine proche-orientale. Il a été réalisé au 3e millénaire avant notre ère, en Iran du sud-est. Il appartient à une production de luxe. De nombreux vases de ce type, parfois de formes un peu différentes, ont été retrouvés dans ces régions, généralement dans des tombes.  Ils présentent, faiblement sculptés en relief, des motifs géométriques, des palmiers, des animaux sauvages, des motifs architecturaux et plus rarement des humains. Ces derniers répondent en général au même type physique :  ils ont un nez assez fort et busqué et des yeux en amande. Ils portent une large jupe. Leur tête, nattée, est de profil alors que leurs pectoraux saillants sont vus de face. Leurs yeux, ainsi que d’autres détails, pouvaient être incrustés de calcaire blanc ou de turquoise. Le personnage représenté sur ce vase emprunte à la tradition des héros. Il appartient à un type observé fréquemment à cette époque et dans ces régions, sur différents supports. On l’appelle « maître des animaux ». Incarnant les forces supérieures, il empoigne deux dangereux serpents pour les maîtriser. Cette représentation, symbolique, montre la nature sauvage et effrayante symboliquement domptée, domestiquée, contenue et contrôlée. C’est en quelque sorte l’inverse exact du chaos !

Ssssssssssssssssss !

Le serpent occupe une place très particulière dans l’imaginaire oriental. Il évoque les mondes souterrains, le danger. On a retrouvé des tablettes inscrites faisant état de présages déduits d’incidents de la vie quotidienne causés par des serpents rentrés dans des maisons. Les représentations de serpents de cette époque laissent penser que trois espèces étaient principalement côtoyées : la couleuvre à longue queue, la vipère et le cobra. Généralement ces serpents sont représentés sur les vases avec un mufle menaçant. Les taches de leur peau sont matérialisées par des alvéoles, autrefois comblées par une pierre plus claire.

Les animaux sauvages abondaient à cette époque dans le monde oriental, et plus précisément iranien.  Lions, léopards, guépards, hyènes, chacals, poissons ou reptiles occupaient les steppes et les régions montagneuses. Ces créatures souvent effrayantes pour les hommes vivaient à proximité directe des villes et des villages. La nature pouvait cependant être « maîtrisée » en de nombreux moments : au moment de la chasse (la chasse au lion était prisée des souverains orientaux), ou par la capture d’animaux sauvages. Ces derniers étaient parfois exhibés dans les jardins zoologiques royaux ou lors des fêtes en présence du roi. Les animaux sauvages étaient monnaie d’échange entre souverains, ou offerts lors de cérémonies.

Ce vase, comme les autres vases de ce type retrouvés, sont les témoins de la végétation et du monde animal en Iran à cette époque, sur le plateau iranien. Ils permettent aussi d’avoir une idée des croyances mythologiques de cette époque. Ils traduisent aussi l’idée que les hommes se faisaient de leur place dans le monde.

Mais place à l’atelier !

Étape 1 : Dessiner au crayon sur la feuille de dessin un personnage de la Galerie du temps effrayant, ou réaliser un dessin libre de son choix. Les monstres, animaux menaçants et autres créatures étranges sont les bienvenus…

Conseil : Faire un dessin simple avec peu de détails, et pas trop grand (15 cm sur 15 cm maximum).

Étape 2 : Percer les lignes du dessin avec une aiguille. Les trous doivent être assez rapprochés (2 millimètres environ). Le dessin ne doit pas comporter trop de détails : percer le papier est une étape assez longue. Patience….

Étape 3 : Dans une pièce aux volets fermés, éclairer par l’arrière, devant un mur nu, la feuille percée. Magique ! Le dessin apparaît sur le mur, comme une silhouette lumineuse sur fond sombre…

Étape 4 : Faire danser le personnage sur le mur en imaginant une petite histoire à faire dresser les cheveux sur la tête ! Et si le maître des animaux lâchait subitement les serpents ? S’échapperaient-ils sous le lit en un sifflement terrifiant ? Attention aux cauchemars… 😉

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