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Le puits de mine : une entrée monumentale !

Un parc entre passé et avenir. Intégré dès l’origine au projet architectural, le parc de 20 hectares, fort de ses onze entrées, est un trait d’union entre le musée et la ville. L’architecte paysagiste Catherine Mosbach y a façonné la nature dans une démarche attentive aux évocations du passé minier et sensible à l’écosystème local.

L’entrée nord : la porte d’entrée du musée

Parmi les onze entrées, l’entrée nord est l’accès principal du Louvre-Lens. Son portail, en contrebas d’une pente douce, fait la jonction entre la rue Paul Bert et le Parc offrant un magnifique point de vue vers le musée.

Ce choix de Catherine Mosbach n’est pas anodin. Vous pouvez ainsi foulez les pas des mineurs qui jadis rejoignaient quotidiennement le puits Numéro 9 et son ascenseur pour descendre « en bas ». Imaginez le volume de matière qu’il a fallu excaver rien que pour le puits qui faisait 5m de diamètre sur 630 de profondeur ! Ce sont ces tonnes de résidus non exploitables qui ont façonnés le terril sous vos pieds. Le puits Numéro 9 est un aménagement réussi dont l’essence est le poids historique du site : c’est un témoin vivant du passé à découvrir ou re-découvrir.

La maquette de Jean Latosi,visible dans le musée, montre bien le parti pris de conserver cette ouverture. Cette fidèle reproduction de l’ancien électromécanicien de la mine fait un arrêt sur image sur l’année 1968 : les mineurs en route vers leur journée de labeur.

Le Robinier : l’arbre de la mine

Les robiniers faux-acacias font partie intégrante de l’histoire du site. Son implantation dans le parc lors de l’activité minière avait 3 fonctions principales :

  • Assurer la stabilisation des cavaliers grâce à l’ancrage de ses puissantes racines : Pour stabiliser les cavaliers, ces voies ferrées qui transportaient le minerai, du robinier a été planté le long des rails .
  • Étayer les galeries : Le bois de robinier est un bois naturellement imputrescible
  • Participer à la sécurisation du site : Les jeunes rameaux de robiniers sont dotés de redoutables épines. Planter des robiniers le long des voies de chemins de fer et autour du site limitait les intrusions et protégeait les plus jeunes du danger des voies.

Le saviez-vous ?
Les robiniers proviennent de la région des Appalaches et ont été apportés en France par Jean Robin, herboriste d’Henri IV. L’arbre le plus ancien de Paris est un robinier planté en 1602 dans l’actuel square Viviani du 5ème arrondissement. Un bel article lui a récemment été dédié sur le site de la Ville de Paris : sous la forme d’une interview, il vous raconte son histoire.

Un chevalet végétal

Le musée transparaît derrière une ceinture de Robiniers faux-acacias. Si vous levez la tête vers leur sommet, vous reproduisez un geste qui a rythmé le quotidien de nombreux mineurs qui levaient les yeux, non pas vers ces arbres, mais vers le chevalement qui se tenait là, juste au-dessus du puits remblayé en 1989.

Le chevalement ou chevalet (ironie du sort pour le futur site du musée !) désignait la structure assurant l’extraction des hommes et du minerai. L’activité minière a complètement impacté le paysage entre les chevalements et les terrils, ces déchets issus de l’extraction.

Catherine Mosbach a subtilement matérialisé ce symbole vertical par les piliers formés par cette auréole de troncs. Le cratère qui recouvre le puits est aujourd’hui investi par les promeneurs., son ombrage étant propice aux pique-niques familiaux. Vous pouvez y découvrir une plaque en fonte où sont gravées les dates : 1860-1989. Le végétal, devenu minéral en tant que charbon, reprend son état initial.

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