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Loin d’être confinée, l’abeille maçonne !

Confinés, on ré-apprend à prendre le temps et nous devenons plus attentifs à de curieux petits manèges qui se déroulent sous nos yeux : le printemps est là et les insectes sont en pleine activité ! C’est le cas de l’abeille maçonne, aussi appelée « osmie ». 🐝

 

« Un petit bourdonnement m’a fait tendre l’oreille à la fenêtre de la cuisine, il allait et venait de manière répétitive. J’ai aperçu la petite travailleuse, et j’ai compris qu’il était l’heure pour elle de prendre ses quartiers d’été… dans mon volet.  Chaque année au début du printemps de petites abeilles pondent dans les cavités de mon volet, et c’est avec joie et beaucoup d’admiration que je les regarde œuvrer. J’ai désormais ajouté un hôtel qui va bientôt devenir trop petit ! »

 Laëtitia, jardinière au parc du musée.

 

Les interstices du volet et les aérations sont désormais habitées !

 

L’osmie cornue, une abeille solitaire

L’abeille maçonne est une abeille sauvage. Elle ne vit pas en colonie comme les abeilles domestiques. Plutôt solitaire, elle trouve des cavités pour y pondre, c’est pourquoi elle prospecte autour de nos habitations qui offrent de nombreuses possibilités d’habitat dans les châssis de fenêtres ou de portes. Dans la nature elle préfère creuser le sol, se servir des branches et des ronces… Elle pourra même s’accommoder d’ouvrages d’autres insectes et de coquilles d’escargots ou d’œufs vides !

L’abeille pond ses œufs dans des cellules distinctes et en enfilade, dans chaque cavité. Les futures femelles au fond, les mâles à la sortie car ils arrivent à maturité en premier.

Les différentes cellules  sont « maçonnées » dans les tubes grâce à un mélange d’argile et de salive. L’osmie pond un œuf, élève une nouvelle paroi, puis pond un nouvel œuf, puis élève à nouveau une paroi, et recommence. Elle dispose également dans chaque cellule une quantité suffisante de nourriture indispensable au bébé abeille : du nectar et du pollen qu’elle transporte sur les poils de son abdomen. Chaque larve aura de quoi se nourrir directement dans les provisions de sa cellule !

 

Abdomen d’osmie couvert de pollen

 

Tête d’osmie couverte de pollen

Vue en coupe de cellules en enfilade


Comment reconnaître l’abeille maçonne ?

Il existe des dizaines d’espèces d’osmies cornues (osmia cornuta) en France. Leur particularité ? Deux petites cornes se dressent entre l’antenne et la mandibule des femelles. Dotée d’un thorax noir, son duvet roux se reflète au soleil. Les mâles se distinguent par leur crête blanche à la Gremlin !

Elles sont très actives et sont de très bons agents pollinisateurs en cette période.Précoces elles sont très appréciées dans les vergers en pleine floraison !  Quotidiennement elles peuvent s’atteler jusqu’à 14h à leur ouvrage, d’où leur présence moins discrète ces temps-ci. C’est une abeille docile et inoffensive qui est bien trop occupée pour avoir envie de vous embêter !

Comment les accueillir ?

Les osmies se développent dans un territoire réduit, l’idéal étant de trouver le nécessaire pour leur confort dans un rayon de 250m en moyenne :

  • Elles affectionnent particulièrement les coins de jardin sauvages car elles peuvent y creuser des abris, dans la mousse par exemple. Un petit tas de sable ou d’argile adossé à un mur peut également faire l’affaire !
  • Si vous disposez d’un hôtel à insectes, vous pouvez leur réserver un étage grâce à une bûche percée, des branches de sureau, de bambous ou tout autre espace cylindrique.
  • Un point d’eau à proximité avec une pierre ou des graviers en affleurement leur permettant de se poser pour boire est très apprécié mais une simple coupelle d’eau suffit.

    Un point d’eau parfait

  • Sans oublier un bon garde-manger ! Des arbres fruitiers et des saules sont l’idéal en ce moment. Mon hôtel à insectes jouxte justement un saule marceau qui produit abondamment du nectar et du pollen. Le saule a la particularité de fleurir assez tôt et d’offrir ainsi aux abeilles la première miellée.

Abeille butinant les fleurs de saule

 

Il ne reste plus qu’à attendre le printemps prochain pour que la progéniture prenne son envol… D’ici là, le volet ne bouge plus !

 

Sources :

https://www.abeillessauvages.com/qui-sont-les-abeilles-sauvages-en-france/les-abeilles-maconnes/

https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/zoologie-osmie-cornue-11666/

Le soleil brille, le printemps est là et vous êtes à la maison ? Avez-vous tendu l’oreille ces derniers jours en ouvrant vos fenêtres ? La pollution sonore s’est tellement atténuée que les chants d’oiseaux raisonnent dans les villes et les campagnes !
Devenez-vous aussi enquêteur au jardin : comptez et identifiez les oiseaux à votre fenêtre !

Compter et identifier les oiseaux

La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et le Muséum d’histoire naturelle ont créé un site d’observation participatif dans lequel vous trouverez conseils et fiches espèces pour découvrir le monde ornithologique qui vous entoure !
Apprenez à reconnaître les oiseaux et comptez-les régulièrement dans votre jardin, sur votre balcon ou même à votre fenêtre !
Même si vous êtes totalement novice notez ce que vous voyez, ce que vous entendez, décrivez ou prenez une photo pour pouvoir échanger par la suite !

Comment participer

Ouvrez l’œil !

Vous verrez que la vie d’un oiseau n’est pas de tout repos ! Entre la construction du nid, la chasse aux chenilles, vers et petits insectes pour nourrir les petits et combler leurs dépenses d’énergie du matin au soir, ça remue derrière nos fenêtres ! Et si vous avez de la chance, vous découvrez les nids des hirondelles ou un nid de tourterelles. En ville, chaque recoin peut être investi et cela nous offre une autre perspective de notre environnement car la nature est partout !

Nid de tourterelles, mars 2020

 

Ouvrez les oreilles !

Certains oiseaux sont difficilement visibles mais on les entend de loin !

Voici une petite vidéo prise à domicile dans laquelle nous entendons des geais des chênes avec le cri significatif.  C’est un oiseau au regard perçant autant que son cri d’ailleurs, reconnaissable à ses ailes rayées de bleu et de noir ! Il est assez farouche, mais nous en avons aperçu également dans le bois du musée.  Il est friand de glands, et transporte ce qu’il récolte dans une cavité sous son bec, jusqu’à 7 glands ! Il stocke son butin en le cachant dans le sol sous la mousse. Il est capable de retrouver ses cachettes en mémorisant des repères, voire même en déposant des cailloux ! Une famille de geais s’est installé dans ce coin de jardin puisqu’il s’agit d’un verger tranquille, arboré, rempli de mousse et de lierre sur le sol, c’est ainsi une belle source de nourriture avec notamment des noix et des noisettes.

D’ailleurs vous vous demandez peut-être comment un oiseau peut manger une noix ?
Nous retrouvons régulièrement des noix brisées sur les allées en béton… C’était une source de questionnement pour toute l’équipe puisque nous n’avons pas de noyer dans le parc ! Rusées comme leur cousin corvidé le geai, les corneilles jettent les noix récoltées chez les voisins sur les sols durs des allées ! Mystère résolu ! Alors si d’aventure vous trouvez des noix sur votre balcon ou votre terrasse vous aurez un indice pour votre enquête !

Amis des oiseaux, conseil n°1 : rangez les mangeoires

Il est temps de ranger les mangeoires, puisque la nourriture naturelle réapparaît et que les oiseaux doivent conserver leur instinct de prédation ! Un bon nettoyage et une désinfection avant de les ranger pour l’hiver prochain. Il est très important néanmoins de conserver un point d’eau régulièrement renouvelé toute l’année. Un point d’eau est essentiel pour le maintien de la biodiversité  😉

Petite astuce :
un couvercle de poubelle retourné avec un fond d’eau fait une excellente pataugeoire ! C’est un régal que de voir nos petits amis prendre un bain énergique !

Vue d’une fenêtre de cuisine, dernier ravitaillement de la mangeoire avant nettoyage et pataugeoire en arrière-plan, Douai, mars 2020

 

Amis des oiseaux, conseil n°2 : évitez la taille de haie pendant la nidification

Il est conseillé de ne plus tailler les haies à partir du 31 mars, la période de nidification ayant commencé, vous risqueriez de déranger les nichées, de faire fuir les parents ou de faire tomber les nids avec les petits !

Si d’aventure une taille devait être effectuée, jetez un coup d’œil avant à l’intérieur de votre haie, ne touchez surtout pas les nids et utilisez une méthode douce avec cisailles, sécateur et sécateur de force. C’est le bruit et les vibrations qui sont néfastes au bien-être de nos amis à plumes !

Amis des oiseaux, conseil n°3 : accueillez des nichoirs

Vous avez un jardin restreint et peu d’endroits pour accueillir les nichées ? Ou bien beaucoup de place pour faire venir tout ce petit monde ? Pourquoi ne pas installer des nichoirs ? Il en existe différents modèles adaptés selon le gabarit des oiseaux et de leurs prédateurs.
Voici un exemple de nichoir à mésange chez Nicolas, l’un des jardiniers de l’équipe, placé en hauteur sur un tuteur, et agrémenté d’un fouet… pour accueillir des boules à graisse l’hiver (retrouvez notre recette de gâteau de graines pour oiseaux) !
Le système du fouet est un système ingénieux et inoffensif puisqu’il évite que les mésanges ne se prennent les pattes dans les filets vendus dans le commerce. On recycle tout ce qu’on peut à la maison !  😉

Nichoir à mésanges, et fouet porte-boule de graisse de Nicolas

Bonus : une découverte inattendue !

Chez les jardiniers, on aime toute la faune et la flore. Notre collègue Philippe nous a fait part de cette découverte incongrue qu’il a faite en voulant vérifier un abri dans son jardin. Voici ce qu’il nous explique :

« Voici 3 photos d’un gîte à lérot (cousin du loir gris), espèce en danger.
Sur la première photo, le gîte est sur le saule en fond. Je la trouve intéressante parce qu’elle montre le milieu de vie du lérot. 

Sur cette troisième photo, on peut voir une première couche de feuilles mortes (apportées par le lérot), mais une mésange bleue « squatte » actuellement le gîte car nous sommes en période de reproduction. On y voit une couche de mousse puis une couche plus duveteuse pour les œufs, composée de poils (certainement les poils du chien du voisin!)
Pas de souci pour le lérot, qui peut profiter de la barrière végétale à côté pour y faire son nid.»

Philippe, jardinier du Louvre-Lens, mars 2020

C’est à vous de jouer ! Notez les oiseaux que vous voyez, décrivez-les ou prenez-les en photo pour partager avec nous le fruit de votre enquête! Et pourquoi pas vos surprenantes découvertes !

Alors que leurs besoins caloriques augmentent en hiver, la nourriture se fait rare pour nos amis les oiseaux. En tant que réserve de biodiversité, le parc du Louvre-Lens prend particulièrement soin des oiseaux, compagnons du quotidien. 

Quels oiseaux trouvons-nous dans le parc en hiver ?

Les oiseaux ne sont pas les mêmes partout ! Le type d’oiseau observé dépend de la région, du climat, de la nature du sol, de l’altitude, de la distribution en eau… et des saisons ! En étant attentifs en ce moment, vous pouvez observer :

  • des pies bavardes
  • des merles-noirs
  • des mésanges charbonnières
  • des mésanges à longue queue
  • des pic-verts
  • des geais des chênes
  • des pinsons des arbres
  • des corneilles noires
  • des grives musiciennes
  • des moineaux
  • des rouge- gorges
  • des troglodytes
  • et même des canards colvert !

Pourquoi nourrir les oiseaux ?

La question peut se poser puisque les oiseaux sont autonomes dans leur quête de nourriture. Pourquoi avoir recours à un nourrissage artificiel dans ce cas ? Tout simplement parce que nous assistons à une raréfaction de la végétation nourricière, que ce soit en conséquence à l’urbanisation ou aux choix d’aménagements des espaces. De manière naturelle ou artificielle, les ornithologues encouragent le nourrissage hivernal.

Comment nourrir les oiseaux en hiver ?

Les oiseaux ne se nourrissent pas tous de la même manière, il est judicieux de pouvoir leur proposer plusieurs alternatives et de s’adapter à leur habitude alimentaire.  Une mésange ira s’accrocher à un support comme elles le font sur les tiges des plantes, tandis que les tourterelles iront picorer au sol.

Nous avons longtemps cherché d’où provenaient les noix qui jonchaient les allées du parc, bien que nous n’ayons pas de noyer… Le mystère a été levé quand nous avons surpris les corneilles les lâcher lors de leurs ballets quotidiens pour les briser par la force de la chute! Pas bête la corneille !

Dans le parc du Louvre-Lens, nous utilisons deux modes de nourrissage :

Le nourrissage naturel :

Nous avons des prairies fleuries que nous fauchons très tardivement pour que les oiseaux puissent profiter des graines. Nous avons également des arbustes à baies ainsi que du lierre à profusion dans le bois. Ce lierre fleurit très tard dans la saison, ainsi les abeilles butinent et se gorgent de nectar avant l’hiver puis les fruits bénéficient aux oiseaux. Une mésange charbonnière a par exemple été filmée dans le parc alors qu’elle se régalait de graines de bouillon blanc :

Le nourrissage artificiel :

Vous pouvez l’adapter à tous les espaces, du jardin au balcon !
⚠️ Il est essentiel de maintenir la nourriture avec un maximum d’hygiène en évacuant les déjections et en nettoyant régulièrement les mangeoires : les oiseaux sont fragilisés à cette période.

Sans oublier que certains oiseaux se nourrissent au sol tandis que les autres préfèrent être en hauteur :

  • Au sol ou sur un plateau à l’abri en veillant de ne pas surcharger de graines pour éviter le gaspillage avec l’humidité et la contamination par les déjections. C’est simple : un peu chaque jour !
  • Sur des mangeoires grillagées pour les grosses graines type arachides
  • En trémie avec un réservoir hermétique bien pratique
  • Dans les arbres en suspendant des gâteaux pour oiseaux

 

Mise en place d’une mangeoire en trémie.

Quelle nourriture ?

Les mélanges de graines
Des mélanges de graines tout faits se vendent dans le commerce. Ils ont l’avantage de convenir à de nombreuses espèces d’oiseaux car ces derniers feront le tri. L’inconvénient, c’est qu’en évacuant les graines dont ils n’auront pas besoin, ils provoquent un certain gaspillage.

Les aliments non mélangés
Les aliments non mélangés offrent un vaste choix pour combler l’appétit de nos petits affamés hivernaux. Les graines de tournesol, les arachides ou les noisettes sont très énergétiques. N’oublions pas les fruits coupés comme les pommes ou les poires dont raffolent nos grives et nos merlesLes boules ou gâteaux de graisse sont très prisés des pics épeiches, des mésanges et des merles.
⚠️ Attention aux boules en filet ! Elles sont de véritables pièges pour leurs petites griffes….
⚠️ Mieux vaut éviter le pain !
Il gonfle dans l’estomac sans être nutritif : même si l’intention est bonne au départ, donner du pain est une fausse bonne idée, surtout en ce qui concerne les canards. 

Trois règle d’or :

  • Veillez à ne jamais cesser un nourrissage entamé : les oiseaux peuvent parcourir beaucoup de chemin après avoir repéré une nouvelle source de graine. Pour l’atteindre en hiver, ils brûlent de nombreuses calories. Trouver une mangeoire vide risquerait de mettre leur vie en péril.
  • Installez vos mangeoires hors d’atteinte des prédateurs naturels.
  • Stoppez le nourrissage au printemps, de manière progressive, pour que l’oiseau ne gaspille pas toute son énergie en recherche de nourriture et repère les sources d’alimentation naturelle.

Confectionnez vos gâteaux de graines !

Très faciles à réaliser, ces gâteaux demandent peu de fournitures ! Et c’est un atelier sympa à partager !
Vous avez besoin :  de graisse végétale, d’un mélange de graines et/ou de vers de farine. Il suffit de faire fondre la graisse dans une casserole, d’y incorporer votre mélange et de le verser dans un moule, par exemple un fond de bouteille en plastique, de bidon ou de briquette de lait. L’intérêt est de pouvoir les découper facilement pour extraire le gâteau une fois la graisse figée. Ensuite, vous n’avez plus qu’à les disposer dans votre jardin ou sur votre balcon.

Fabrication d’un gâteau de graines avec une bouteille, de la graisse végétale, des graines et un lacet.

Maintenant ouvrez grand les yeux et profitez du spectacle !

 

Sources :

Nourrir les oiseaux de son jardin en hiver, [en ligne], La ligue de protection des oiseaux, [consulté le 15/11/2019]
Benoît Huc, Accueillir les oiseaux au jardin, éditions Ulmer, mars 2018

La « Pudibonde ». À l’observer, on la croirait tout droit sortie de l’imaginaire, de la mythologie ou de récits médiévaux, un peu comme les phœnix, les dragons ou autres griffons…

Un animal surprenant

À l’époque médiévale, étaient décrits de nombreux animaux extraordinaires, supposément croisés dans les contrées lointaines. On en retrouve des représentations sur des enluminures ou encore des blasons. Quand on sait que les voyages dans les pays exotiques étaient limités à l’époque, et que dans le même temps, on pouvait être exposé à de telles représentations, pourquoi ne pas croire en l’existence des licornes après tout ?

Revenons à notre chère Pudibonde. Elle pourrait s’être échappée de la valise de Norbert Dragonneau qui parcourt le monde pour trouver des créatures magiques dans Les animaux fantastiques de J.K.Rowling ! Avec son pelage digne des plus grands monstres, sa tête verdâtre et ses pattes velues, elle est digne d’un personnage de film fantastique !

Seulement, cette petite chenille est bel et bien réelle et, ici, on aime la surnommer « Chenille Halloween ». Elle a tellement suscité l’admiration lors de sa découverte autour du puits à l’entrée principale du musée…

Mieux connaître la Calliteara pudibunda

La Calliteara pudibunda est en fait un papillon de nuit dont le thorax, la tête et les pattes sont particulièrement velues. Le nom de « Pudibonde » vient du comportement qu’elle adopte pour se défendre : elle se courbe totalement, tête vers le bas… perdant toute sa pudeur ! On l’appelle également « Patte étendue », en référence à la manière dont le papillon étire ses pattes lorsqu’il est au repos.

On retrouve cette fascinante chenille partout en France, plutôt au cours de la période d’avril à juin, mais une seconde génération peut voir le jour à l’automne quand le climat le permet. La « Pudibonde » atteint une envergure de 55-60 mm chez les femelles, pour 40-50 mm chez les mâles.

Une espérance de vie très courte

Savez-vous que ce papillon de nuit a une vie très courte ? Il ne possède pas de trompe. Ne pouvant pas se nourrir, il vit de ses réserves jusqu’à épuisement, en quelques jours… Les chenilles, elles, apprécient les arbres à feuillage caduc, d’où leur présence dans notre parc !

Maintenant, si vous la croisez dans le parc, essayez de ne pas être effrayé !

 

Sources :
http://papillons-fr.net/index.php?page_princ=fiche&numfich=012200&list=Erebidae

 

 

Un prince attend patiemment sa dulcinée dans notre potager ! Voici le héros du jour, M. Le Crapaud !
Il nous a rendu visite une première fois en mars lors d’un petit nettoyage autour de nos carrés de potagers. Bien protégé dans son amas de feuilles, à proximité du bassin il attendait sagement son heure pour entrer en scène et le printemps venu,  il a tenu son rôle à la perfection !

Focus sur le crapaud commun (bufo bufo)

Découverte d’un crapaud aux pieds des planches de culture

Notre ami est un crapaud commun (bufo bufo). Il existe en France sous le nom « crapaud » plus de 500 espèces différentes dont la moitié appartient au genre bufo. Dès que les conditions de température et de luminosité sont suffisantes, son réveil est déclenché après 3 à 4 mois de repos et il se rapproche d’un point d’eau.

La reproduction du crapaud bufo bufo

M. Le Crapaud a trouvé sa princesse… Fin mars, nous avons pu observer des cordons gélatineux très importants d’œufs  le long des rives du bassin, accrochés sur les plantes. La femelle crapaud peut pondre 8 000 œufs !  Lors d’une visite du parc avec des enfants, nous avons souhaité leur faire partager cette découverte, et ils ont eu la chance d’observer les premières naissances ! Des milliers de têtards frétillaient dans les herbes en surface. Bien sûr la sélection naturelle et les prédateurs ont réguler la population… C’est comme ça.

Fin juin, dès leur métamorphose,  nos petits protégés ont conquis le parc en quête d’abris sous des pierres ou des débris végétaux. C’est ainsi qu’en remuant d’anciens tas de bois transformés en hôtel à insectes, nous sommes tombés sur un groupe de crapauds adultes bien installés au frais ! Le crapaud est un animal terrestre ; il reviendra toujours sur son lieu de reproduction aquatique et ce pendant plus de 35 ans !

Grand allié du potager il se régale de limaces, de vers de terre, de chenilles,  de fourmis… Il est un bon agent régulateur !

Pour le plaisir des yeux

Voici quelques images pour retrouver son âme d’enfant, comme l’a fait remarquer un de nos voisins promeneurs : « observer les têtards au printemps, c’est toute ma jeunesse ! ».

Têtards protégés des prédateurs par la végétation

Têtards âgés de 15 jours agglutinés le long du bassin

Intimement convaincus de la nécessité de protéger chaque espace écologique pour assurer le maintien de la biodiversité, nous essayons d’être inventifs pour aménager au mieux chaque parcelle.

Une visite a fait germer une idée d’aménagement : créer une zone refuge sur le bassin spécialement pour les canards.
Objectif : sauvegarder leur intimité dans un lieu de fort passage.

 

De l’importance de bien connaître les caractéristiques de ses espaces

Le parc abrite de nombreuses ressources. Pourquoi ne pas les exploiter ? Nous avions justement récupéré de nombreuses branches de saule lors de la taille hivernale de nos arbustes. Il se trouve que la bouture de saule est souple et très facile à manipuler si elle a été préalablement trempée dans l’eau. Un matériau de choix pour notre projet que nous imaginions tel un îlot végétal flottant sur le bassin.

 

Entre écologie et Land art

Nous avons donc utilisé des perches de saules pour la base, du lierre à la surface et des bouteilles d’eau vides pour la flottaison. La structure est ancrée par un poids au fond du bassin, avec assez de mou pour se laisser bercer par les flots. Cette structure végétale autonome continue d’évoluer au contact de l’eau et devient le refuge spontané de la faune. Elle se consolide au gré du courant… et fait le bonheur de nos 5 colverts qui peuvent s’y reposer !

 

Il a fallu donné de notre personne et toute l’opération de mise à l’eau a été scrutée par nos amis à pattes palmées…

Notre petite structure vogue désormais à travers flots et accueille… des poules d’eau ! 🦆🦆🦆

 

Nous pourrions nous imaginer discuter, dans le futur, de la disparition des abeilles comme on évoque celle des dinosaures. À une différence près : si les abeilles disparaissent totalement, il n’y aura probablement plus d’hommes pour pouvoir en parler. L’effondrement total des colonies d’abeilles domestiques et sauvages, que nous subissons actuellement, modifierait fondamentalement notre paysage.

 

Une abeille vient butiner la roquette du parc, au niveau du Grand Cavalier Nord

 

La nature est un tout, chaque individu, aussi petit soit-il, possède un rôle essentiel pour garantir l’équilibre de notre environnement. En bousculant cet équilibre, l’activité humaine met en danger l’écosystème. Dans notre parc, sur un sol rendu d’abord infertile et inhospitalier par l’extraction minière, l’abandon de cette activité a permis une réinstallation spontanée de la végétation. Année après année, la nature reprend ses droits.

Favoriser la biodiversité végétale et animale

L’implantation de ruches à la lisière du bois pionnier, à proximité du bassin, avait pour objectif d’accompagner et d’accélérer le processus de colonisation du site en valorisant la biodiversité végétale et animale. Tous les facteurs sont réunis pour leur bien-être au sein du parc : de l’eau, une diversité végétale et des zones de prairie en fauchage tardif.

Pourquoi installer des ruches ?

  • En France plus de 30% des colonies d’abeilles disparaissent chaque année
  • Les abeilles assurent la pollinisation et la biodiversité
  • Toutes les graines et tous les fruits sont essentiels pour perpétuer les espèces végétales
  • Graines et fruits nourrissent de nombreuses variétés d’insectes, d’oiseaux et de mammifères
  • La présence des ruches à proximité du potager pédagogique et du verger augmente de 20% la productivité légumière et fruitière. Sans compter que la qualité des récoltes est améliorée.

Les prairies du Parvis Nord du parc : le garde-manger des abeilles !

Nos conseils :

Zéro phyto

Ces produits sont nocifs aussi bien pour nous que pour les insectes.

Installation d’hôtels à insectes

Ils contribuent à protéger nos espèces sauvages locales et les prairies.

Et surtout, plantons des fleurs !

Jardins, balcons, toitures, potagers, en ville ou à la campagne, les abeilles se contentent de tous les coins de nature. Alors n’hésitez pas !

 

Les ruches du parc, situées à la lisière du bois pionnier

 

Sources :

https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/quels-services-nous-rendent-abeilles-et-autres-pollinisateurs

Aujourd’hui, nous partageons avec vous la joie d’avoir pu venir en aide à ce jeune hérisson ! Cette surprise fait aussi écho à la découverte d’un nid lors d’un fauchage, il y a quelques semaines… 

Pourquoi la présence de hérissons est-elle si importante dans notre parc  ?

Le hérisson est un allié de taille dans les espaces verts !
En se nourrissant, ce petit prédateur garantit la régulation des limaces, escargots, sauterelles, criquets, hannetons et même des vipères ! Il joue le rôle de protecteur écologique de potager !

Le hérisson, une espèce malheureusement menacée

Il est important de savoir que la population de hérissons diminue fortement de par l’utilisation de pesticides et de produits anti-limaces. Il souffre aussi de la destruction des zones boisées ou en jachères.

Que faire si un hérisson vous rend visite ? 

Préservez sa liberté !

Il adore se balader en toute autonomie et reviendra s’il n’est pas importuné.
Une clôture non hermétique lui permettra de voyager d’un jardin à l’autre !

Fabriquez des refuges !

Entreposez des branchages pour le recouvrir : c’es un animal qui vit la nuit aime se cacher d’éventuels prédateurs en journée !

 

Côté nourrissage :

Évitez le lait car il le digère très mal.
Évitez la bière au jardin. Utilisée malencontreusement pour piéger les limaces, celle-ci ameute toutes les limaces du quartier ce qui n’est déjà pas le but… mais elle alcoolise également les hérissons qui deviennent des proies faciles ! Laissons-les chasser naturellement, la nature est bien faite !

Astuce au jardin :

Placez une petite planche grillagée aux abords de vos mares et bassins !
Toujours à l’affût d’eau et de nourriture, c’est un animal bien maladroit ! en cas de chute il pourra sortir en s’agrippant avec ses griffes !

Sachez qu’il existe des bénévoles très compétents pour le sauvetage des hérissons, comme par exemple le Sanctuaire des hérissons.