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25 septembre 2019 - 19 janvier 2020

POLOGNE

1840-1918. Peindre l'âme d'une nation

#expoPologne

Billetterie 

 

                                         Sous le haut patronage de

        Monsieur Emmanuel MACRON                          Monsieur Andrzej DUDA
Président de la République française              Président de la République de Pologne

L’année 2019 marque le centenaire de la signature, le 3 septembre 1919, de la convention entre la France et la Pologne « relative à l’émigration et à l’immigration », qui entraîne l’arrivée massive de travailleurs polonais en France et plus particulièrement dans le bassin minier du nord du pays. Entre 1919 et 1928, 280 000 contrats de travail sont ainsi signés suite à cet accord international.
Pour commémorer cet événement marquant pour l’identité du territoire, le musée du Louvre-Lens propose une grande rétrospective sur la peinture polonaise du 19e siècle, avec la collaboration étroite du musée national de Varsovie.

L’exposition retrace ce moment si particulier de l’histoire de la culture polonaise, où malgré la division du pays entre l’Empire russe, l’Empire autrichien et le Royaume de Prusse, les artistes créent une véritable identité polonaise, ce que l’on a pu nommer depuis la « Polonité ». Elle présente la façon dont les artistes, en s’inspirant de l’histoire nationale, des paysages et de la paysannerie, ont façonné des images de la Pologne pour les Polonais mais aussi pour le reste du monde. Généreuse et évocatrice, leur peinture est souvent à la pointe des modes picturales européennes de l’époque.
Grâce aux prêts prestigieux des musées nationaux polonais, l’exposition réunit environ 120 tableaux − datés entre 1835 et 1914 − des plus grands noms de la peinture polonaise, tels que Jan Matejko, Josef Chelmonski, Jacek Malczewski ou Wojciech Kossak.

 

LE PARCOURS DE L’EXPOSITION

Peindre la Pologne disparue

L’exposition s’ouvre sur une oeuvre monumentale de l’artiste considéré comme le plus grand peintre d’histoire polonais, Jan Matejko. Avec Reytan (La Chute de la Pologne) il met en scène un événement majeur de la fin du 18e siècle : le premier partage du royaume de Pologne, le 21 avril 1773 au château royal de Varsovie.

On peut voir le noble Tadeusz Reytan qui tente désespérément de s’y opposer, par un geste d’une dramaturgie extrême. Jan Matejko incarne cette peinture à dimension nationale, fustigeant les responsables du déclin et de la partition du pays. Lorsque la Pologne est rayée de la carte de l’Europe dès 1795, une grande partie de la population garde l’espoir d’un retour à l’indépendance. L’amour pour cette Pologne perdue et désirée est une source d’inspiration pour les peintres, poètes, compositeurs et romanciers, qui vont jouer un rôle majeur dans la construction d’une identité nationale.

Glorifier l’histoire polonaise

Les peintres d’histoire polonais vont célébrer les épisodes glorieux du passé, rappelant à toute l’Europe que la Pologne a été un grand pays. Ils font revivre par leurs œuvres un « âge d’or » nourri de héros, figures de légendes et batailles victorieuses. Compositions denses, jeux savants d’ombre et de lumière, coloris riches et complexes caractérisent ces tableaux souvent imposants par leurs tailles. Des artistes comme Jan Matjeko ou Henryk Rodakowski contribuent au développement d’un imaginaire collectif puissant. Baptême de roi, délégations royales, inaugurations officielles sont les thèmes privilégiés dans ces œuvres qui célèbrent la richesse de la nation et de la culture polonaises. L’histoire de la Pologne du 17e siècle est aussi marquée par d’importantes victoires contre les Ottomans ou les Russes. Elles sont au cœur de l’oeuvre d’artistes comme Józef Brandt, l’un des plus importants représentants de la peinture militaire en Pologne.

France et Pologne : une histoire partagée

La peinture polonaise au 19e est profondément marquée par les liens étroits qui unissent le pays à la France. Napoléon Ier constitue une figure centrale pour de nombreux artistes tels que Piotr Michałowski et Wojciech Kossak. La création du Duché de Varsovie en 1807 en fait un véritable héros national et suscite parmi les Polonais beaucoup d’espoir dans le retour à un État indépendant. Une fascination telle qu’elle amène près de 100 000 soldats polonais à rejoindre l’armée française. C’est pourquoi des batailles comme celles de Somosierra (1808), ou de Raszyn (1809), sont immortalisées par les peintres polonais.

Dans les années 1830, les contacts se renforcent encore : l’échec de l’insurrection de novembre 1830 entraîne l’arrivée massive d’une partie de l’élite polonaise en France. Aristocrates, artistes et poètes se réfugient à Paris où se forme une « petite Pologne ». L’hôtel Lambert, appartenant au prince Adam Jerzy Czartoryski, devient un haut lieu de
rassemblement politique et culturel où se côtoient les grands noms des sociétés française et polonaise. Dans le Bal à l’hôtel Lambert de Teofil Kwiatkowski, on aperçoit l’écrivaine George Sand aux côtés du poète Adam Mickiewicz, écoutant Frédéric Chopin qui joue pour l’assemblée.

 

Cette exposition est coorganisée avec le Musée national de Varsovie et l’Institut Adam Mickiewicz dans le cadre d’un programme culturel international intitulé « POLSKA 100 » qui accompagne le centenaire du retour à l’indépendance de la Pologne, co-financé par le ministère de la Culture et du Patrimoine national de la République de Pologne dans le cadre du programme pluriannuel « NIEPODLEGŁA 2017–2022 ».

Exposition organisée avec le soutien de la Caisse d’Épargne Hauts de France et de la Fondation d’Entreprise AG2R La Mondiale pour la vitalité artistique. 

Commissariat

Iwona Danielewicz et Agnieszka Rosales, conservateurs au Musée national de Varsovie,
Marie Lavandier, directrice du musée du Louvre-Lens,
Luc Piralla, directeur adjoint du musée du Louvre-Lens,
assistés de Caroline Tureck, chargée de documentation, musée du Louvre-Lens

 

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