Le Scribe accroupi
Anniversaire rime souvent avec cadeau. Celui que nous consent le Louvre aujourd’hui est tout simplement exceptionnel !
Le musée du Louvre prête au Louvre-Lens le célèbre Scribe accroupi, emblème du département des Antiquités égyptiennes, pour fêter les 10 ans du Louvre-Lens et les 200 ans du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion. Le Scribe, chef-d’œuvre aussi ancien que les Pyramides fut découvert par l’archéologue boulonnais Auguste Mariette.
C’est une grande fierté pour le Louvre-Lens et ses visiteurs d’accueillir aujourd’hui le Scribe accroupi. Cette fascinante sculpture aux yeux de cristal quitte le Louvre pour la première fois. Installé dans la Galerie du temps puis dans le Pavillon de verre au mois d’avril, le Scribe rejoindra ensuite l’exposition Champollion. La voie des hiéroglyphes. Un chef-d’œuvre iconique dans nos murs toute une année, pour prolonger avec nous, avec vous, ce rêve éveillé.
Ce prêt intervient alors que le Louvre-Lens se met aux couleurs de l’Égypte avec l’exposition Champollion. La voie des hiéroglyphes (28 septembre 2022 – 16 janvier 2023), célébrant de la plus belle des manières le bicentenaire d’une découverte majeure, véritable révolution en matière de connaissance. Il souligne également le rôle fondamental des Français dans la mise en place d’une discipline des sciences humaines, l’égyptologie, et dans la diffusion du savoir.
« Nous sommes, avec Marie Lavandier, à la fois fières et heureuses de partager un chef-d’œuvre du Louvre avec les visiteurs du Louvre-Lens pour célébrer les dix ans du musée. Le Scribe n’a pas quitté le Louvre depuis 1999, c’est une des œuvres iconiques du musée du Louvre. Avec tout le mystère et la fascination qui l’entourent, le Scribe continue d’envouter petits et grands. Il est notre meilleur ambassadeur pour faire vivre le message d’universalisme que le Louvre et le Louvre-Lens portent ensemble. »
Laurence des Cars, Présidente-Directrice du musée du Louvre
« Depuis 10 ans se concrétise au Louvre-Lens un rêve magnifique, au cœur du bassin minier. Un rêve d’avenir porté par les habitants. Il s’incarne dans la rencontre entre les visiteurs du Louvre-Lens et les plus grands chefs-d’œuvre du Louvre. C’est cette rencontre qui fait la beauté de ce pari politique et muséal, rendu possible grâce à l’engagement des collectivités locales et de l’Etat. C’est une fierté pour le musée du Louvre-Lens et ses visiteurs d’accueillir aujourd’hui cette fascinante sculpture aux yeux de cristal. Et je remercie Laurence des Cars de prolonger avec nous ce rêve éveillé. »
Marie Lavandier, directrice du musée du Louvre-Lens
Auguste Mariette
Quelques décennies plus tard, une autre grande personnalité entre en scène : Auguste Mariette,
originaire de Boulogne-sur-Mer dans la région des Hauts-de-France. Il est un savant exceptionnel et un promoteur déterminé du patrimoine archéologique de l’Égypte. Envoyé au Caire en mission par le Louvre en 1850 pour acquérir des manuscrits coptes, curieux et volontaire, il se rend également à Saqqara et y dégage le Sérapéum, l’ancienne nécropole du taureau sacré Apis, ainsi que de nombreuses sépultures de particuliers. C’est probablement dans l’une d’elles qu’il trouve le fameux Scribe. La statue est offerte par l’Égypte au Louvre en 1854 au titre du partage de fouille, alors en vigueur, qui permet au découvreur de bénéficier de la moitié des trouvailles faites. Auguste Mariette se mobilise également pour organiser les recherches scientifiques en Égypte et devient le principal artisan de la création du Service des Antiquités en Égypte, officiellement fondé en 1858. Le souverain égyptien Saïd Pacha nomme Mariette premier directeur de ce service et Mariette en reste le directeur jusqu’à sa mort en 1881. Par son travail, par la création du premier musée d’antiquités égyptiennes du Caire à Boulaq, Mariette a tant marqué l’archéologie en Égypte qu’il est enterré au musée égyptien du Caire, place Tahrir, et qu’une statue le représentant est érigée à l’entrée du musée.