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21 mars 2024 - 27 mai 2024

Le Panier de fraises

Panier de Fraises
Repérages

Du 21 mars au 30 mai

En compagnie d’un médiateur du musée, découvrez ce chef-d’œuvre en 15mn !

Tous les jours sauf le mardi à 15h30 et 16h30 (repérages supplémentaires à 11h30 et 12h30 pendant les vacances scolaires (zone B), les week-ends et jours fériés)
Gratuit

Rendez-vous directement devant l’œuvre en Galerie du temps

 

Panier-de-Fraises_Chardin-©-Musee-du-Louvre_Herve-Lewandowski

 

Samedi 23 et dimanche 24 mars
Atelier familles

Atelier « Panier de fruits »

Un petit panier de fraises a rejoint la Galerie du temps ! Dans cette nature morte, chaque objet est soigneusement choisi et disposé sur la table par le peintre Chardin. Quelle délicatesse et quelle poésie… Par l’art du découpage, créez votre propre composition de fruits, unique et colorée.

Pour tous, à partir de 4 ans (enfants accompagnés d’un adulte)
Départs d’atelier à 14h30, 15h30, 16h30
Durée : 45 minutes
Gratuit. Inscription sur place, le jour-même, dans la limite des places disponibles.

Histoire d'un chef-d'œuvre
gourmand et poétique
Guillemets

Ô Chardin, ce n’est pas du blanc, du rouge, du noir que tu broies sur ta palette; c’est la substance même des objets, c’est l’air et le lumière que tu prends à la pointe de ton pinceau et que tu attaches sur la toile. [ ..] On n’entend rien à cette magie.

À l’été 1761, Chardin expose au Salon carré du musée du Louvre une composition avec un panier de fraises en son centre. C’est l’une des dernières natures mortes du peintres, alors au faîte d’une brillante carrière qui lui vaut une reconnaissance dans toute l’Europe et de prestigieuses commandes royales. Dépouillé et ordonné, le Panier de fraises se distingue du  » beau désordre » des autres toiles de Chardin à cette époque. Le volume dense mais transparent du verre d’eau équilibre le fragile monument des fruits rouges. L’artiste s’est visiblement attaché au défi de la représentation de cette singulière pyramide d’un rouge intense, à la fois comme une masse compacte et comme un édifice fragile composé de cette multitude de petits éléments légèrement coniques et instables.

Admiré par Denis Diderot et ses contemporains, le Panier de fraises attire également l’attention des frères Goncourt (1863) :

« Voyez ces deux œillets : ce n’est rien qu’une égrenure de blanc et de bleu, une espèce de semis d’émaillures argentées en relief  : reculez un peu : les fleurs se lèvent de la toile à mesure que vous vous éloignes […]. Et c’est là le miracle des choses que peint Chardin : modelées dans la masse et l’entour de leurs contours, dessinées avec leur lumière, faites pour ainsi dire que l’âme de leur couleur, elles semblent se détacher de la toile et s’animer, par je ne sais quelle merveilleuse opération d’optique, entre la toile et le spectateur dans l’espace. »

 

Depuis le milieu du XIXème  siècle, le tableau n’avait pas quitté la collection des descendants d’Euxode Marcille (1814-1890) qui fut un des plus grands amateurs de l’œuvre de Chardin dans l’histoire. Présentée régulièrement dans des expositions au cours du XXème siècle, la peinture est devenue l’une des icônes de l’œuvre de Chardin et, au-delà, un des jalons de l’histoire de la peinture de nature morte occidentale.