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13 septembre 2017 - 15 janvier 2018

Musiques !

Échos de l'Antiquité

#expoMusiques

Que tintent les crotales et sonnent les trompettes ! Le musée du Louvre- Lens présente la toute première exposition consacrée à la musique dans les grandes civilisations antiques, de l’Orient à Rome, en passant par l’Égypte et la Grèce.

Omniprésente dans les sociétés anciennes, la musique occupait des fonctions multiples. Interprétée par des musiciens professionnels ou amateurs, elle accompagnait les hommes dans les différentes étapes de leur vie, de la naissance à la mort. Jouée aussi bien sur les champs de bataille qu’à la table des puissants, elle était par ailleurs intégrée aux rites religieux et servait d’intermédiaire entre hommes et divinités. Connue de tous et pratiquée par beaucoup, la musique constitue donc pour le visiteur une clé à la fois originale et universelle pour accéder à des civilisations disparues et découvrir leur organisation sociale, politique et religieuse.

Des sceaux-cylindres mésopotamiens aux reliefs monumentaux romains, en passant par les papyrus égyptiens et les vases grecs, l’exposition rassemble près de 400 œuvres d’une grande diversité. Souvent fragiles, certaines pièces n’ont jamais été montrées au public. Elles proviennent des collections du Louvre et d’une vingtaine d’institutions françaises et étrangères, dont le British Museum, le Musée National d’Athènes et le Metropolitan Museum à New York. Le parcours de l’exposition intègre également des dispositifs sonores inédits, permettant d’écouter des reconstitutions de sons d’instruments antiques ainsi que le plus ancien chant connu à ce jour dans le monde.

Difficile pour un homme du 21e siècle d’imaginer la place de la musique dans les sociétés anciennes, d’autant qu’aucun son de l’Antiquité n’est parvenu jusqu’à nos oreilles. Pourtant, des instruments de musique, des objets sonores, des notations musicales et de multiples représentations de musiciens ont été miraculeusement préservés et nous mettent aujourd’hui à l’écoute de 3 000 ans d’histoire. Des productions artisanales les plus modestes aux chefs-d’œuvre les plus précieux, l’abondance et la variété des représentations de scènes musicales dans la statuaire, la céramique, la mosaïque et même la numismatique, reflètent de manière éloquente l’importance de la musique dans l’Antiquité. En témoigne aussi l’observation des vestiges d’instruments de musique, révélant l’incroyable savoir-faire des artisans et la richesse des matériaux employés : cuir, bronze, os, ivoire, essences de bois, etc.

De l’Iran à la Gaule, du 3e millénaire avant notre ère jusqu’au 4e siècle après J.-C. : le vaste champ géographique et chronologique couvert par l’exposition permet de mettre en lumière les traditions et les spécificités culturelles, mais aussi les échanges, les influences et les hybridations entre ces différentes civilisations musicales. Celles-ci sont souvent considérées comme fondatrices de notre propre patrimoine musical. Ainsi, nos hochets, harpes, flûtes et autres cymbales remontent-ils à plusieurs milliers d’années.

En revenant aussi sur l’image souvent réductrice de la musique antique dans l’imaginaire occidental – héritée des clichés du 19e siècle et véhiculée par l’opéra, la bande-dessinée et les péplums hollywoodiens -, l’exposition et le riche programme culturel qui l’accompagne rappellent qu’aujourd’hui comme hier, la musique et les sons envoûtent, séduisent, consolent, effraient, excitent les sens et accompagnent les grands événements de la vie privée et publique.

L’exposition du Louvre-Lens s’adosse à un programme de recherche des Écoles françaises à l’étranger intitulé « Paysages sonores et espaces urbains de la Méditerranée ancienne », porté par l’Institut français d’archéologie orientale, l’École française d’Athènes et l’École française de Rome. Elle fait ainsi l’état de la recherche actuelle, riche et abondante dans ce domaine, grâce aux travaux de conservateurs, historiens, archéologues, mais aussi ethnomusicologues, acousticiens et archéomètres.

L’exposition en quelques chiffres

1,9 : en centimètres, la plus petite œuvre exposée. Il s’agit d’une pièce de monnaie (didrachme) en argent, provenant de Délos dans les Cyclades (Grèce) et décorée d’une cithare, conservée à la Bibliothèque nationale de France.
29 : le nombre de prêteurs de l’exposition.
33 : le nombre d’instruments différents, exposés ou représentés (vents, cordes et percussions).
219 : en centimètres, la plus grande œuvre exposée. Il s’agit du sarcophage de Julia Tyrrania, conservé au musée de l’Arles antique.
374 : le nombre d’œuvres exposées.

L’exposition est co-organisée par le musée du Louvre-Lens, la Obra Social “la Caixa” et le musée du Louvre. Elle est conçue en partenariat avec les Écoles françaises à l’étranger : École française de Rome, École française d’Athènes et Institut français d’archéologie orientale.

Elle bénéficie du soutien exceptionnel de la Fondation Crédit Mutuel Nord Europe.

Commissariat :

Sibylle Emerit, ancien membre de l’Institut français d’archéologie orientale, CNRS UMR 5189 HISOMA ; Hélène Guichard, musée du Louvre, département des Antiquités égyptiennes ; Violaine Jeammet, musée du Louvre, département des Antiquités grecques, étrusques et romaines ; Sylvain Perrot, ancien membre de l’École française d’Athènes, Académie de Strasbourg ; Ariane Thomas, musée du Louvre, département des Antiquités orientales ; Christophe Vendries, université de Rennes II ; Alexandre Vincent, ancien membre de l’École française de Rome, université de Poitiers ; Nele Ziegler, CNRS UMR 7192.

Scénographie :

Atelier AtoY – Naori Yamazoe et Chiaki Yatsui.