Muse&Piano
Muse&Piano célèbre ses 10 ans ! Le festival de musique emblématique du Louvre-Lens prépare un programme festif pour célébrer cette édition anniversaire. Retrouvez les pianistes qui ont marqué l’histoire du festival et découvrez nos coups de cœur les plus récents.
Pendant trois jours au Louvre-Lens, 14 musiciens enchantent les galeries et les publics !
Avec Muse&Piano, le musée se vit au rythme de la musique.
Fêtons ensemble 10 ans de joie et de partage !
Un événement coproduit par l’association ALVB et le Louvre-Lens
En partenariat avec Yamaha, Radio Classique et le cercle des amis de l’ALVB
Sont compris dans le pass :
Vendredi 26 septembre
19h00 : Soirée d’ouverture
Samedi 27 septembre
19h00 : « Visions de l’Amen » avec Michel Béroff et Marie-Joseph Jude
21h00 : « Nuit blanche » avec Jodyline Gallavardin
Dimanche 28 septembre
11h : « Le concert idéal selon Rodolphe Bruneau-Boulmier » (gratuit, réservé aux porteurs du Pass et aux abonnés ALVB)
17h00 : Muse&Piano… and friends
Informations pratiques :
Tarif unique du Pass : 40 euros
Tarif avantage à 5€ pour les récitals en journée au Pavillon de verre
par Rodolphe Bruneau-Boulmier

Lorsque je l’ai entendu pour la première fois il y a dix ans, son jeu était plein d’éclat, d’idées, de liberté. Il renouait avec les grands pianistes du passé tels que Shura Cherkassky ou Vladimir Horowitz. Une décennie après, il n’a rien perdu de son immédiateté, de sa spontanéité ; Florian Noack est devenu un maître. Il a joué avec de grands orchestres, fondé son propre festival, il enseigne dans sa Belgique natale et il nous fait l’amitié de revenir pour l’édition anniversaire de Muse&Piano.

Muse et fidèle interprète, Mari Kodama a créé à la Philharmonie de Berlin mon concerto pour piano avec le Deutsches Symphonie Orchester et Kent Nagano. Nous construisons ensemble un grand projet autour des œuvres de Beethoven, dont elle est l’une des rares femmes à pouvoir jouer en concert les 32 sonates. Notre aventure musicale a commencé en 2015, à la Folle Journée de Nantes où elle a crée l’une de mes œuvres « Lune claire après tempête ».

J’ai entendu pour la première fois Adrien Jurkovic, Thomas Descamps, Raphaël Pagnon et Simon Iachemet lors du concours de la Fondation Banque Populaire, dont je suis directeur artistique. J’avais été séduit par l’exigence, mais aussi la simplicité de leur jeu. Naviguant entre différents répertoires, de la création aux projets originaux qui sortent des sentiers battus, le quatuor Agate n’en demeure pas moins excellent avec des œuvres du répertoire, tels une intégrale des quatuor de Brahms qu’ils viennent de publier.

Complice de ses contemporains, passionnée de création et d’art, Ninon Hannecart-Ségal bouscule les codes du récital et nous incite à sortir de notre confort pour ouvrir nos oreilles. L’écouter n’est jamais un chemin balisé. Ninon prend des risques, découvre en même temps que nous des œuvres qui n’ont pas encore de passé. Elle parie sur l’avenir et elle y imprimera certainement sa marque.

Ils forment le duo Ermitage, car ils n’hésitent pas à se réfugier loin de l’agitation de notre époque pour étudier des œuvres exigeantes, rares, précieuses. Le piano d’Ionah est tellurique, le violoncelle de Paul-Marie lyrique et intense. Pour Scala Music, j’ai eu le plaisir de leur faire enregistrer leur premier disque. Le mouvement lent de la sonate de Rachmaninov est pour moi un sommet de tendresse et de nostalgie sous la vision inspirée de ces deux jeunes musiciens.

Je lui dois mon amour de Brahms grâce à son intégrale au disque. Je lui dois aussi d’avoir entendu, sous ses doigts et pour la première fois, la sonate de Dutilleux, mais aussi les œuvres explosives d’Ohana. Sa sonorité, pleine, dense, chaleureuse, est une leçon pour tout ceux qui cherchent le son idéal. Je dois enfin à Marie-Josèphe quelques fous rires et de belles complicités lors de jurys de concours de piano.

Toute une génération de mélomanes et de pianistes a grandi avec les nombreux enregistrements de Michel Béroff. Pour ma part, j’y trouvais ce que je cherchais : de la radicalité, de la modernité, de l’exigence. Messiaen, Debussy, Prokofiev, Bartok avec son jeu incisif, précis et rythmique. Grand pédagogue, attentif à la jeune génération, il est un maître dans le sens le plus noble du terme : il nous indique que rien n’est jamais acquis.

Le label Scala Music est né avec Jodyline Gallavardin. J’ai produit son premier album, Lost Paradises, et ce fut le début d’une aventure musicale et humaine. L’art de Jodyline est fait de poésie et d’onirisme. Rien d’évanescent sous ces termes, tout au contraire : la pianiste s’est construit un univers exigent, cohérent, atypique, où chaque note se pense avec sa résonnance et sa fulgurance. Comme à la recherche d’un son perdu et rêvé.

A-t-on déjà entendu un pianiste aussi inspiré qui nous emmène vers des contrées lointaines ? Son secret : un dévouement corps et âmes pour ce qu’il joue. Il se moque des modes, de la bien-pensance, des facilités, des règles ou du succès. Il joue du piano comme il respire, ou plutôt comme il souffre car chacune de ses interprétations va chercher le plus radical, le plus profond, le plus émouvant de ce que propose la musique.

10 ans ! C’était un rêve de fonder son propre festival, d’inviter les artistes que j’aime, de grandir avec eux et d’offrir au public des moments inouïs. Le Louvre-Lens a été, dès le premier jour, la locomotive de cette folle aventure. Ce musée pionnier en tous points a toujours dit oui aux idées neuves, et même aux envies un peu folles.
Pour cette édition forcément spéciale, nous avons souhaité voyager dans le temps. Comment ? Grâce à Florian Noack. Présent à nos côtés pour la première en septembre 2016, puis revenu pour nos 5 ans, Florian nous fait donc l’amitié d’être à nouveau là pour cette dixième année. A l’écoute de nos festivaliers, nous avons retenu quelques coups de cœur, comme lorsque Mari Kodama avait joué les trois dernières sonates de Beethoven ; elle sera là, elle aussi, pour ce weekend de festivités.
Le secret pour durer ? Ne pas changer une formule qui marche : la jeunesse sera célébrée, des concerts envahiront tous les espaces du musée, le clavier sous toute ses formes sera décliné – du clavecin au piano, du quatre mains à la musique de chambre, en passant par le deux pianos !
On donnera des œuvres rares, mais intenses, comme les Visions de l’Amen d’Olivier Messiaen, partition on ne peut plus gothique, qui se vit comme une expérience initiatique.
Vous voulez encore plus de grands pianistes ? Michel Béroff et Marie-Josèphe Jude sont invités pour la première fois.
Comme on ne refuse pas de grandir, Muse&Piano s’ouvre à un nouveau chemin. En l’occurrence, à d’autres instruments. Attendez-vous à croiser des violons et violoncelles !
Enfin, et surtout, toute l’équipe réserve de belles surprises à nos fidèles pour cet anniversaire : une nouvelle bière, un pianiste secret, un rendez-vous rétrospectif, un final festif, et autant de moment de partages pour fêter, ensemble, cette première décennie.

Le Louvre-Lens est un Louvre en partage, où s’émerveiller, découvrir et vivre des émotions ensemble. Le Festival Muse&Piano, depuis sa création, est l’un des rendez- vous incontournables du musée, attendu chaque année par de fidèles spectateurs et spectatrices. Grâce à l’engagement, l’ingéniosité et la sensibilité de Rodolphe Bruneau-Boulmier et de l’ensemble de l’association ALVB, cet événement fait vibrer l’ensemble des espaces du musée d’une énergie et d’une virtuosité sans pareilles. De la Scène au Pavillon de verre, de la Galerie du temps jusqu’au hall et à la médiathèque, les artistes les plus reconnus comme les jeunes talents ont partagé avec nos publics dix ans d’instants uniques, festifs et hors du temps.
Le festival Muse&Piano incarne l’esprit du Louvre-Lens : un musée qui aime croiser les disciplines et créer des dialogues, pour susciter de la surprise, ouvrir nos regards et éveiller nos curiosités. Dans ce musée « laboratoire » où l’inventivité est un maître-mot, le festival s’est amusé à imaginer des propositions sans cesse renouvelées : des récitals dans la Galerie du temps aux masterclass, des concerts pour les enfants, dans les sous-sols, ou encore des « marathons » musicaux.
La présence d’artistes au cœur du musée permet de renouveler nos regards sur l’art et les collections qui nous entourent. Trois jours durant, les œuvres emblématiques de compositeurs et compositrices résonnent avec les œuvres centenaires, millénaires ou contemporaines des galeries, et avec tous les publics. Elles sont autant de joyeuses redécouvertes, à la fois musicales et artistiques. Cette année, en lien avec l’exposition-événement automnale Gothiques, la grandeur des sonorités de plusieurs des propositions du festival évoquera tout particulièrement l’élan des cathédrales.
Nous vous attendons nombreuses et nombreux pour célébrer toutes et tous ensemble les dix ans du festival Muse&Piano. Une édition festive qui ouvre la voie à une nouvelle décennie, toute aussi prometteuse !